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Un collectif de cent cinquante responsables d’entreprises du textile français constate, dans une tribune au « Monde », que l’engagement environnemental volontaire les défavorise face à la concurrence, et demande par conséquent une loi obligeant toutes les marques à payer les coûts environnementaux.
Le textile, l’un des premiers produits transformés de l’Histoire à s'être échangé sur toute la planète, a toujours été au cœur de la mondialisation, notamment à travers les fameuses routes de la soie.
Aujourd’hui encore, les vêtements restent au centre des échanges pour le plus grand bonheur du commerce international mais souvent au détriment de l’environnement. Un monde qui se raconte comme un voyage dans le temps et sur tous les continents.
Votre tee-shirt 100 % coton ? Il est sans doute aussi 100 % charbon. Dans cet article, nous allons montrer pourquoi la dimension énergétique est essentielle dans la réduction de l’impact environnemental du secteur textile, et en quoi les stratégies actuelles de marques de mode sont complètement insuffisantes. Cet article a été relu par plusieurs experts des questions climatiques, mais si une erreur vous saute aux yeux, faites-nous signe !
Une équipe internationale – à forte participation chinoise – vient de proposer un calcul préliminaire des émissions de CO2 évitées en raison des arrêts d’activités provoqués entre janvier et fin mars 2020 par la crise sanitaire. Jusqu’à présent, les chiffres avancés relevaient d’estimation plus ou moins grossières. Selon leurs calculs fondés sur des recueils d’émissions en temps réel de centrales électriques, de grosses industries, de suivi des activités de transports routiers, aériens, maritimes et du chauffage des bâtiments, la crise aurait évité l’émission de 542 millions de tonnes de CO2, avec une incertitude de 20%. Une diminution de 5,8% sur 2019 pour ces trois premiers mois de l’années. Mais, leur méthode étant désormais opérationnelle, ils ont pu, après l’envoi de leur article, réaliser une mise à jour des données avec celles du mois d’avril 2020, montrant l’accentuation de la chute avec -7,3% soit une baisse de 886 millions de tonnes de CO2 pour les quatre premiers mois de 2020 (voir les graphiques en fin de note).
Contrairement à ce qu'on peut lire et entendre depuis plusieurs semaines, la crise sanitaire provoquée par le coronavirus n’entraîne pas une diminution massive, ni « suffisante », des émissions de CO2. C’est ce que rappelle un article passionnant du média spécialisé Grist.
Cette crise du Covid aura provoqué beaucoup de conclusions hâtives. On crut par exemple le capitalisme à l’arrêt - avant de constater que l’on continuait un peu partout de travailler. Alors on imagina la chaîne de production asiatique au repos et prochainement démantelée - pendant qu’Apple annonçait un nouvel iPhone, vite disponible au magasin du coin. Et puis on déclara, vidéos de baleines à l’appui que c’était la pollution qui s’était soudainement arrêtée...
Selon certaines prévisions on pourrait en effet assister à la plus importante baisse des émissions (mondiales et annuelles) de CO2 de l’Histoire. Cette baisse pourrait être quatre fois supérieure à celle engendrée par la crise de 2008, et le double de 1944. On parle ici de 2000 million de tonnes de CO2 en moins, soit une baisse de ... attention.... 5,5%. D’autres estimations évoquent une baisse (vertigineuse) de 8%. Heureux hasard, ces deux chiffres correspondent à peu près aux bornes fixées par l’Accord de Paris (vers une hausse des températures située entre 1.5 et 2%). La situation n’est pas toujours aussi disruptive que l’on veut bien le croire. Surtout il n’a y rien d’affreusement radical dans la proposition de poursuivre l’arrêt de l’appareil de production. Il s’agit de bon sens. C’est justement ce à quoi nous invite ce texte de Philippe Huguenin (membre de Moins !, journal romand d’écologie politique) en tentant d’identifier par où commencer.
Après cinq années de procédure, la justice française a tranché. Il s’agit d’un signal important face aux tentatives grandissantes de certaines entreprises d’entraver le travail d’investigation des journalistes indépendants.
Deux chercheuses en marketing, Sihem Dekhili et Aline Pereira Pündrich, analysent dans une tribune au « Monde » les comportements des consommateurs de textile, peu compatibles avec la mode « responsable » qu’essaient de mettre en avant certains pionniers du secteur.
"L’industrie de la mode envoie du rêve, et c’est là sa fonction même. A grands coups de publicité, voire même de greenwashing, elle tente de dissimuler le plus possible ce qui se cache au-delà des coulisses, dans les ateliers de production, voire ce qui précède. Voici 3 grandes notions à bien garder en tête au moment de faire ses achats textiles."