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Aux États-Unis et au Brésil, deux campagnes électorales, des colis piégés artisanaux et une tuerie antisémite ont tragiquement remis sur le devant de la scène la question de la régulation de ce qui s’écrit sur Internet. Alors que la France a toujours en préparation une loi « contre la manipulation de l’information », Mediapart a interrogé Luiz Fernando Marrey Moncau, coordinateur d’un atlas mondial de la législation sur les contenus.
Lutte contre le changement climatique, l’évasion fiscale ou encore l’accaparement des terres : autant de réformes censurées, vidées de leur substance ou avortées ces dernières années, suite à des avis et décisions du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel, rendus au nom de la défense des droits de propriété et de la liberté des entreprises. Les Amis de la Terre France et l’Observatoire des multinationales publient aujourd’hui un rapport d’enquête sur les coulisses de ces décisions et le lobbying qui s’exerce sur ces deux institutions en toute opacité : Les Sages sous influence ? Le lobbying auprès du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État.
Les révélations des failles de sécurité touchant des services en ligne s’accumulent. Et la collecte de nos données fait peser un risque collectif d’envergure.
Le scrutin présidentiel brésilien est un exemple inédit de propagation de « fake news » et de propagande politique sur l’application de messagerie appartenant à Facebook.
Au Brésil, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro dispose toujours dans les sondages d’une confortable avance (57 %), face à son adversaire de gauche Fernando Haddad (43 %). Mais la campagne électorale devient de plus en plus agressive et invasive : Jair Bolsonaro aurait bénéficié du soutien d'entreprises privées qui auraient financé l'envoi de centaines de milliers de messages de propagande, via la messagerie WhatsApp.
Le poids pris par Facebook, Twitter et les algorithmes de personnalisation renforcent des tendances déjà identifiées par la psychologie sociale, observent des chercheurs.
Une amende de 560.000 euros (£500.000). Voilà finalement ce que les autorités britanniques ont décidé d’infliger à Facebook suite au scandale Cambridge Analytica...
Alors que le ministère de l’Intérieur avait laissé entendre l’année dernière qu'il souhaitait interdire les machines à voter en France, un rapport présenté aujourd’hui au Sénat propose au contraire de lever les restrictions en vigueur. Sur la même longueur d'ondes, il est également préconisé de poursuivre les travaux concernant le vote par Internet.
Ils voulaient dénoncer que quasiment rien n’a été fait, dix ans après la crise financière, pour encadrer le pouvoir nocif de la finance. Dans la nuit du 13 au 14 septembre, huit militants de l’association Attac sont arrêtés alors qu’ils collent des stickers sur les vitrines de banques. Interpellés, ils sont placés en garde pendant plus de 15 heures dans des cellules surpeuplées. Alors que plus de 30 fonctionnaires de police et deux magistrats ont été mobilisés, Alexis Chaussalet revient sur sa garde à vue et s’interroge sur les ressources publiques utilisées pour tenter de dissuader les mobilisations citoyennes contre l’évasion fiscale.
C’est la première invocation officielle du « secret des affaires », adopté cet été par la majorité parlementaire malgré les critiques de la société civile. Cette invocation n’émane pas directement d’une entreprise privée mais d’une agence publique : l’Agence du médicament refuse de rendre publique l’autorisation de mise sur le marché de la nouvelle formule du Levothyrox fabriqué par le laboratoire Merck.
Assis devant son bureau, d’où il a une vue panoramique sur les toits de Paris, l’avocat Emmanuel Gaillard raconte : « 50 milliards de dollars sont le montant le plus élevé attribué jusqu’à présent par un tribunal d’arbitrage d’investissement international. » Et c’est lui, star du domaine, qui a fait gagner cette somme en 2014 aux ex-actionnaires de droit britannique du groupe pétrolier Ioukos, en dédommagement d’une expropriation de ses biens par les autorités russes [1].
Les groupes économiques les plus puissants abreuvent les Sages de notes et multiplient les rencontres pour protéger leurs intérêts. Une activité souterraine soumise à aucune règle.
Nous avons perdu la bataille contre les algorithmes en ce qui concerne la vie privée. Il faut aujourd'hui se battre pour limiter leur impact sur nos vies publiques et notre destin collectif.
Les eurodéputés votent mercredi 12 septembre une réforme sensée mieux rémunérer les créateurs de contenus sur internet, mais le principe de cette directive est contesté par plusieurs associations, dont la Quadrature du net, auprès de laquelle Arthur Messaud, invité sur franceinfo, est juriste.
Alors que le ministre de l’Écologie Nicolas Hulot vient de démissionner avec fracas en invoquant le pouvoir excessif des lobbies, les Amis de la Terre France et l’Observatoire des multinationales révèlent aujourd’hui des documents inédits sur le lobbying auprès du Conseil d’État, qui avait conduit à vider de sa substance la loi « Hulot » sur la fin de l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures en France. Cette loi est aujourd’hui brandie par le gouvernement comme son principal succès en matière écologique, alors que sa portée avait réduite à une peau de chagrin. Ces documents ont été obtenus dans le cadre d’une enquête publiée en juin dernier par les Amis de la Terre et l’Observatoire des multinationales « Les Sages sous influence ? Le lobbying auprès du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État »
Vous avez dit transparence ? Alors que la France s’alarme des régressions liées à la loi « secret des affaires », l’accès à des documents d’intérêt public auprès de la Commission européenne – en particulier sur le lobbying des grandes entreprises – s’avère tout aussi problématique. L’ONG bruxelloise Corporate Europe observatory (CEO), qui travaille à dévoiler le lobbying des multinationales sur les politiques européennes, en a récemment fait l’expérience. En cause : les pratiques du secteur de la location touristique, dont le principal acteur est Airbnb. Comme nous le rapportions récemment, l’entreprise tente de contrer par tous les moyens les tentatives de régulation de son activité par les grandes villes européennes
Lutte contre le changement climatique, l’évasion fiscale ou encore l’accaparement des terres : autant de réformes censurées, vidées de leur substance ou avortées ces dernières années, suite à des avis et décisions du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel, rendus au nom de la défense des droits de propriété et de la liberté des entreprises. Les Amis de la Terre France et l’Observatoire des multinationales publient aujourd’hui un rapport d’enquête sur les coulisses de ces décisions et le lobbying qui s’exerce sur ces deux institutions en toute opacité : « Les Sages sous influence ? Le lobbying auprès du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État » (1). A cette occasion, les Amis de la Terre saisissent le Conseil constitutionnel d’une demande formelle de révision de sa procédure de contrôle de constitutionnalité (2).
Les sénateurs ont adopté jeudi la proposition de loi relative à la protection du secret des affaires issue de l'accord trouvé en commission mixte paritaire, et ainsi parachevé l'adoption définitive du texte décrié par la gauche, des médias et des associations comme "liberticide".
Cela fait sept ans que l'Allemagne a décidé, en 2011, suite à la catastrophe de Fukushima, de sortir définitivement du nucléaire d'ici à 2022. Depuis, (...)
En réaction à la condamnation du magazine «Challenges» par le tribunal de commerce de Paris à retirer de son site internet un article sur les difficultés financières que traverse le groupe Conforama, les sociétés des rédacteurs et du personnel d'une vingtaine de médias français, dont «Libé», dénoncent un jugement transformant la liberté d’informer en délit.