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"On attendait depuis plusieurs semaines de connaître le nom des multinationales appelées à devenir les sponsors officiels de la Conférence climat de Paris (COP21), qui doit se tenir à la fin de l’année. Le ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius vient de rendre publique la liste de ces sponsors, qui confirme les craintes des associations et des militants du climat. Y figurent notamment des firmes énergétiques fortement investies dans le charbon – EDF et Engie (ex GDF Suez) – et une banque championne européenne du financement des énergies fossiles (BNP Paribas)."
"À six mois de la Cop 21, le sommet mondial sur le climat, le monde des entreprises s’offre, à partir de ce mercredi 20 mai, trois jours de forums à l’Unesco pour promouvoir sa vision de l’action contre le dérèglement climatique : du business, encore du business et un peu de climat."
"Le « projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte », après une seconde lecture, a été voté mardi 26 mai à l’Assemblée nationale, par 308 voix contre 217. C’est sur une version très proche de celle qu’ils avaient votée en premier examen que les députés se sont prononcés. En mars, les sénateurs avaient bien tenté de remanier le texte pour en réduire la portée, notamment sur les grands objectifs de consommation et de production d’énergie. En vain."
"Si l’Ethiopie rêve de rejoindre le groupe des pays émergents d’ici à 2025, elle s’est aussi fixé pour objectif de ne pas émettre davantage de gaz à effet de serre. Un pari énorme pour ce pays dont la population frôle 100 millions d’habitants et dont l’économie croît depuis près de dix ans au rythme de 10 % par an. Un objectif qui lui vaut d’être tenue en modèle à six mois de la conférence sur le climat de Paris, dont l’ambition est de sceller un accord universel permettant de limiter la hausse des températures à 2 °C."
"« Comme le montrent les recherches scientifiques, il convient de restructurer l’économie mondiale si l’on veut réduire à zéro les émissions nettes [de gaz à effet de serre] avant la fin de ce siècle. » Ces propos tranchants ne détoneraient pas de la part d’une ONG préparant la Conférence de Paris sur le climat (COP21). Prononcés par Rachel Kyte, vice-présidente du Groupe de la Banque mondiale, ils risquent en revanche de susciter un certain émoi. Ce sont pourtant les termes choisis par l’envoyée spéciale pour le changement climatique de l’institution internationale pour présenter, lundi 11 mai, le rapport « Decarbonizing development » (« décarboniser le développement ») sur les incidences entre le réchauffement de la planète et les politiques de développement."
"Le chômage vient de battre un nouveau record historique. Le gouvernement salue une « amélioration de la tendance », mais rien ne semble enrayer l’accroissement du chômage. Pourtant, de nombreuses études montrent que la lutte contre les dérèglements climatiques pourrait générer de nombreux emplois. Plus de 10 000 pour le seul Pays Basque, selon une étude publiée par le collectif altermondialiste Bizi ! à la veille du 1er mai. Au Royaume-Uni, syndicats et organisations écologistes s’allient pour encourager la création d’un million d’emplois dans les énergies renouvelables, les transports et la rénovation des bâtiments. Tour d’horizon des propositions."
"« Les socialistes sont totalement prisonniers de l’idéologie industrielle, de la course infernale à la croissance. » C’est le bilan sans concession que tire l’eurodéputé écologiste José Bové de la première moitié du quinquennat de François Hollande. Dépité par les « batailles d’égos » qui gangrènent Europe-Ecologie - Les Verts, il rappelle que l’« on n’a jamais fait bouger les lignes en France sur l’écologie sans mobilisation sur le terrain, sans mouvements sociaux ». Pour lui, la Conférence sur le climat à Paris en décembre sera un test. L’occasion de construire et recomposer un nouvel espace politique à gauche ? Entretien."
"Sept mois avant la conférence sur le climat, la COP 21, l’écologie est toujours la dernière roue du carrosse gouvernemental. Des signaux qui ne manquent pas d’inquiéter s’accumulent, montrant que, contrairement à ce que veulent faire croire le président et Ségolène Royal, sa chargée de communication sur l’écologie, nous sommes loin du cercle vertueux qui nous mènerait subitement à une sorte de social-écologie apaisée.
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Pire, le nouveau dogme de la lutte contre l’écologie « punitive » de la ministre de l’Ecologie décomplexe les pollueurs, les promoteurs, les bétonneurs, les dirigeants de l’agro-business. Laisser croire que le principe pollueur-payeur est punitif, que toute fiscalité écologique est une calamité pour l’économie, est un non-sens. Rien n’a bougé dans le logiciel des socialistes. Ils n’ont toujours pas compris que le temps de la croissance infinie et de la prédation contre la nature était révolu. Le tintamarre autour de la conférence sur le climat ne peut masquer l’essentiel. Le lendemain de son échec programmé, les écologistes auront la gueule de bois. Une fois de plus, c’est l’environnement qui aura trinqué."
"C'est un véritable brûlot que vient, à son corps défendant, d'allumer l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), établissement public placé sous la tutelle des ministères de l'écologie et de la recherche. Une étude, qu'elle a commandée et pilotée, conclut qu'à l'horizon 2050, la France pourrait tirer la totalité de son électricité de ressources renouvelables, sans nucléaire. Et cela, à un coût comparable à celui de l'atome."
" Bernard Chabot, analyste expert du secteur l'énergie, publie une étude sur la production électrique nucléaire dans le monde et en compare ses perspectives d'évolutions face aux renouvelables. Comparé au boom du marché des renouvelables, le nucléaire est bien peu attractif. "
"Mediapart s'est procuré le rapport commandé par l'Ademe sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l'administration a voulu refermer."
"Après Seattle et San Francisco, les deux premières grandes villes américaines à déclarer vouloir se désinvestir des énergies fossiles, Paris rejoint le mouvement. Le 16 mars, le Conseil de Paris a adopté un vœu « contre les investissements dans des secteurs contribuant au changement climatique » [1]. Déposé par le groupe écologiste, cette initiative a reçu le soutien de la majorité. L’UMP a voté contre. La maire de Paris Anne Hidalgo n’assistait pas à cette séance. L’un des enjeux de ce vœu est de s’assurer que le fonds de dotation que la ville est en train de créer n’investisse pas dans les combustibles fossiles, fortement émetteurs de CO2 et nuisibles au climat."
"Le PDG et la directrice générale déléguée de GDF Suez ont présenté au comité d’entreprise européen, mercredi 1er avril, un « nouveau projet d’entreprise » qui bouleverse l’organisation du groupe d’énergie. Gérard Mestrallet et Isabelle Kocher tirent ainsi les conséquences de deux phénomènes : le recul continue de la consommation d’électricité et de gaz en Europe depuis quelques années ; et la demande croissante des clients, dans les pays développés et émergents, de solutions en faveur d’un usage plus raisonné et moins coûteux de l’énergie."
"La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte a été votée en première lecture par le Sénat ce mercredi 3 mars. Mais quel sera le futur mix énergétique de la France? "
"Quelques avancées sur la rénovation des bâtiments, les transports propres ou la biomasse. Mais, surtout, un important recul sur les grands objectifs énergétiques, et en particulier sur le nucléaire. Le Sénat a adopté, mardi 3 mars, un projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte vidé de sa substance par rapport à la version votée en première lecture par les députés le 14 octobre."
" Les sénateurs UMP-UDI ont adopté mardi 3 mars une loi sur la transition énergétique profondément modifiée. L’avenir du nucléaire a une nouvelle fois pesé sur les débats. "
"Une fois de plus, les lobbys français du gaz de schiste repartent à la charge. D’un côté, ce sont des amendements sur la loi sur la transition énergétique, introduits par la majorité de droite au Sénat ; de l’autre, c’est la création par le gratin du CAC40 d’un « centre de ressources » destiné à fournir des informations « factuelles » sur les gaz de schiste... à condition qu’elles contribuent à promouvoir leur développement !"
"On rembobine et on recommence. La commission mixte paritaire (CMP, sept députés et sept sénateurs) qui s'est réunie mardi 10 mars, à partir de 17 heures, pour tenter de trouver un compromis sur le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, n'est pas parvenue à un accord."
"Benoît Praderie est président de Planète éolienne, une fédération d’associations locales de promotion de l’énergie éolienne, et chef d’entreprise dans le domaine des énergies renouvelables. Alors que ce mardi les sénateurs votent sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, il regrette qu’un amendement vienne doubler la distance d’implantation des éoliennes par rapport aux habitations, la faisant passer de 500 m à 1 000 m. Et il prévient : "Autant dire “au revoir” au grand raout de la conférence Paris Climat 2015.""
"François pense que l’écologie c’est réduire les émissions de CO2. Le problème majeur de la planète se trouverait donc résumé à cet effet de serre causé par ce satané gaz. Et tous les fonds (colossaux), toute l’énergie politique (très grande) vont donc se trouver concentrés dans cette unique préoccupation : réduire les émissions de gaz à effet de serre, de CO2, donc. Bien. Ecoutons ce qu’a dit le président français à Manille.
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Mais non, pendant que la planète est taillée en pièces, polluée comme jamais, l’urgence reste de payer des billets d’avions à des actrices qui lisent des textes aux Philippins pour aider François Hollande à expliquer que « lutter contre le réchauffement climatique permettra de faire plus de croissance plus de développement, plus de richesse » ? On croit rêver. Enfin, cauchemarder, plutôt."