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La consommation de bio continue d’augmenter et tire toute la filière, des agriculteurs aux distributeurs. Selon les chiffres publiés vendredi 15 septembre par l’Agence Bio, les ventes de ce secteur ont encore progressé de 14 % au premier semestre 2017.
"Le distributeur prévoit de doubler le nombre de ses "Carrefour Bio" en 2016. Objectif, à terme: concurrencer les enseignes spécialisées comme Naturalia, Biocoop et Bio C Bon."
Pas sûr que ce soit un si bonne nouvelle que cela :/
"Publiée dans la revue scientifique British Journal of Nutrition [1], en juillet 2014, une étude réalisée par Carlo Leifert, professeur à l’Université de Newcastle (Royaume Uni), relance le débat sur l’intérêt sanitaire de l’agriculture biologique. A intervalle régulier, en effet, des études vantant les mérites de l’agriculture bio ou, au contraire, dénonçant cette pratique comme n’apportant aucun bénéfice notoire aux consommateurs, sont réalisées et engendrent dans la foulée des polémiques passionnées. Carlo Leifert considère que deux revues critiques vis-à-vis de l’agriculture bio, publiées en 2009 dans American Journal of Clinical Nutrition et en 2012 dans Annals of Internal Medicine, ne sont pas concluantes car basées sur un nombre trop faibles d’études. Son travail, explique-t-il, prend en compte les résultats de 343 autres travaux (contre 55 pour l’étude de 2009). Le professeur explique cette différence en soulignant que “la recherche dans ce domaine a mis du temps à prendre son essor et [que] nous avons aujourd’hui beaucoup plus de données à notre disposition qu’il y en avait il y a cinq ans”."
"Le lait, c’est le champion des produits agro-alimentaires français. En bouteilles, en crèmes ou en fromages, il auréole les terroirs. En plus il rapporte et s’exporte. En consommer est vivement conseillé en matière de santé. Cette blanche réalité comporte pourtant des coûts cachés, ignorés des marchés, liés à un modèle de plus en plus intensif. Pollutions de l’eau, réchauffement climatique, précarité de l’emploi… L’économie du lait coûte cher à la société et à l’environnement. Une étude inédite tente d’en calculer les impacts et de lancer le débat. Car, en bio ou en AOC, produire du lait bien moins cher est tout à fait possible. Enquête et animation vidéo à l’appui."
"Une question en au centre du débat entre les partisans et détracteurs de l’agriculture bio : les aliments bio sont-ils meilleurs pour la santé ? Sont-ils plus riches en antioxydants et moins contaminés par des métaux toxiques et des pesticides ?"
"La consommation de fruits, légumes et céréales bio peut fournir un complément en antioxydants équivalant à une consommation supplémentaire de une à deux portions de fruits et légumes par jour. Autrement dit, choisir des aliments produits selon les normes de l’agriculture biologique peut conduire à une consommation accrue d’antioxydants, bénéfiques pour la santé, sans augmentation de l’apport calorique."
"En 2009, la filiale étasunienne de Crop Life, Mid America CropLife Association (MACA), qui représente les grandes entreprises des pesticides et des OGM, a écrit à Michelle Obama, la femme du Président des États-Unis, pour protester contre la communication qu’elle a faite autour de son potager bio. La MACA craint qu’une telle déclaration de la First Lady « ne donne aux consommateurs une mauvaise image de l’agriculture « conventionnelle » » dont les produits, affirme la MACA, sont « sains, savoureux et plus économiques ». Cinq ans après, en 2014, le jardin de la Maison Blanche est toujours florissant, et Barack Obama en offre les fruits au Pape François"
"Pourquoi cette peur au ventre?, c’est le titre du dernier ouvrage (paru en février aux Editions JC Lattès) de Patrick Denoux, professeur de psychologie interculturelle à l’université Toulouse Le-Mirail. Sous-titré «Cultures et comportements face aux crises alimentaires», le livre s’interroge sur nos paniques vis-à-vis de l’alimentation, dans un contexte de «scandales» assez réguliers, lasagnes de bœuf au cheval et autres poulets à la dioxine:"
"Alors que les trois Académies françaises des sciences, de l’agriculture et des technologies voudraient notamment nous faire croire à la possible coexistence entre « l’agriculture transgénique, traditionnelle et bio », une affaire judiciaire aux États-Unis vient, à nouveau, montrer combien cette coexistence est difficile à mettre en place. Entre contamination et vol de brevet, la Cour suprême des États-Unis refuse de trancher."
"Marc Dufumier, agronome engagé et professeur émérite à Agroparistech, vient de publier 50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation (Allary Editions). Dans cet ouvrage sous forme de «vrai-faux», il remet en cause des dérives de l’agriculture industrielle, en proposant des solutions plus durables. Son intervention sur France Inter jeudi matin résume bien son propos:
«Plus grave encore que le cheval dans les lasagnes de bœuf, c’est les anti-inflammatoires dans la viande de cheval. Il y a un réel problème aujourd’hui en ce qui concerne notre alimentation, qui provient de notre agriculture, qui s’est, au cours des 20 dernières années, pour faire bref, motorisée, mécanisée, chimisée, spécialisée, standardisée, et qui fournit, dans les grandes et moyennes surfaces, des produits de faible variété, les plus standards, qui ont été sélectionnés pour leur capacité à être transportés, à résister aux chocs, à pouvoir rester longtemps sur les rayons.»"
"C'est une moisson de bonnes nouvelles pour le bio. Les surfaces dédiées à l'agriculture biologique en France ont augmenté de 25 % au premier semestre. Six mois qui ont vu 173 000 hectares se convertir au label AB, permettant ainsi aux cultures certifiées bio de franchir la barre du million d'hectares (4,6 % des surfaces agricoles), selon un rapport de l'Agence Bio, groupement d'intérêt public chargé de promouvoir la filière, publié mardi 2 octobre."