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Comment rester sous le seuil des 1,5°C de réchauffement ? Le dernier rapport du Giec préconise de retirer du carbone de l’atmosphère et envisage le déploiement de technologies dites "à émissions négatives". En clair : nous pouvons continuer à émettre du CO2, les technologies de demain règleront le problème. Or, la concrétisation de ces technologies est plus qu’hypothétique, et leurs effets pourraient être dangereux pour les générations futures, explique Kévin Jean, de l’association Sciences Citoyennes dans cette tribune.
Pierre Le Hir et Stéphane Foucart, journalistes au « Monde », ont répondu aux questions d’internautes sur le rapport du GIEC, rendu public lundi.
« C’est le grand problème de notre époque : on sait mais on ne croit pas. Les mythes sont toujours plus forts que les faits. Notre mythe, c’est la croissance infinie, la techno-science qui domine la nature », expliquait en 2015 l’essayiste français Pablo Servigne, ingénieur agronome et docteur en biologie. Plus qu’une « crise » ou une « catastrophe » écologique, nous assisterions à un « effondrement », un « collapsus » : c’est la thèse également défendue par Uri Gordon, théoricien et militant libertaire d’origine israélienne, dans le présent texte. Si son propos engage avant tout le mouvement anarchiste (quelles pistes pour penser et agir ?), l’auteur invite, bien sûr, à investir « un champ social beaucoup plus large ». ☰ Par Uri Gordon
Quand bien même la croissance reviendrait dans les pays développés, elle empêcherait d’atteindre les objectifs climatiques. D’autres chemins vers le progrès humain méritent d’être explorés.
" En cette semaine européenne du Développement durable (jusqu'au 5 juin 2015), Matthieu Auzanneau, chargé de la prospective au Shift project et auteur de "Or noir, la grande histoire du pétrole" (La découverte, 2015) livre son analyse sur les enjeux des pétroliers. Interview. "
"« Les socialistes sont totalement prisonniers de l’idéologie industrielle, de la course infernale à la croissance. » C’est le bilan sans concession que tire l’eurodéputé écologiste José Bové de la première moitié du quinquennat de François Hollande. Dépité par les « batailles d’égos » qui gangrènent Europe-Ecologie - Les Verts, il rappelle que l’« on n’a jamais fait bouger les lignes en France sur l’écologie sans mobilisation sur le terrain, sans mouvements sociaux ». Pour lui, la Conférence sur le climat à Paris en décembre sera un test. L’occasion de construire et recomposer un nouvel espace politique à gauche ? Entretien."
"Les émissions mondiales de CO2 dans le secteur de l'énergie ont stagné en 2014 à 32,3 milliards de tonnes, a annoncé, vendredi 13 mars, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui souligne que, pour la première fois en quarante ans, les rejets de dioxydes de carbone ne progressent pas avec la croissance économique."
"Aujourd’hui en France, l’équivalent d’un département français disparaît chaque décennie sous le béton et les bulldozers. Les effets n’en sont pas toujours spectaculaires à court terme, mais il est facile de comprendre qu’à ce rythme, l’artificialisation des sols constitue une sérieuse limite aux velléités actuelles d’aménagement du territoire. Cette érosion des terres agricoles et des zones naturelles s’incarne sur le terrain en une multitude de petits grignotages locaux, auxquels s’ajoutent quelques projets de plus grande envergure – ici un aéroport, là une ligne TGV, une autoroute, un barrage, etc."
"Elle est là, tout près, certains la voient même venir de loin : la croissance. Paradigme des économies capitalistes, elle est devenue un fétiche des politiques modernes que l'on agite régulièrement pour calmer des peuples impatients. Dans sa dernière livraison, le mensuel "Alternatives économiques" se demande si les périodes dîtes glorieuses n'ont pas été seulement des accidents dans une histoire longue à la croissance très molle."
"Alors que le PIB stagne en France depuis le début de l’année, les penseurs et militants de «l’après croissance» gagnent en audience. Ils ambitionnent de produire de nouveaux modèles macroéconomiques adaptés à la crise écologique. Une conférence internationale se tient en Allemagne autour du slogan «Votre récession n’est pas notre décroissance»."
"La croissance faible, une bonne nouvelle ? Pour Dominique Méda, sociologue, c’est le moment de s’en libérer pour bâtir une société plus respectueuse de l’humain."
"Halte à la croissance ? : Rapport sur les limites de la croissance (The Limits To Growth en anglais, littéralement « Les limites à la croissance »), également connu sous le nom de rapport Meadows, est le titre en français d'un rapport demandé à une équipe du Massachusetts Institute of Technology par le Club de Rome en 1970. Reposant sur un modèle informatique de type Dynamique des systèmes appelé World3, il est la première étude importante soulignant les dangers écologiques de la croissance économique et démographique que connaît le monde à cette époque."
Dennis Meadows : « Nous n'avons pas mis fin à la croissance, la nature va s'en charger » - Terra eco
"Interview - La croissance perpétuelle est-elle possible dans un monde fini ? Il y a quarante ans déjà, Dennis Meadows et ses acolytes répondaient par la négative. Aujourd'hui, le chercheur lit dans la crise les premiers signes d'un effondrement du système."
"En mars 1972, répondant à une commande d'un think tank basé à Zurich (Suisse) - le Club de Rome -, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiaient The Limits to Growth, un rapport modélisant les conséquences possibles du maintien de la croissance économique sur le long terme. De passage à Paris , mercredi 23 mai, à l'occasion de la publication en français de la dernière édition de ce texte qui fait date (Les Limites à la croissance, Rue de l'Echiquier, coll. "Inital(e)s DD", 408 p., 25 euros), son premier auteur, le physicien américain Dennis Meadows, 69 ans, a répondu aux questions du Monde."
Certains parlerons de catastrophisme. Je répondrais réalisme...