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"Le projet de loi sur le renseignement accroît sensiblement les obligations des opérateurs télécoms et des géants du Net."
"Manuel Valls présente en conseil des ministres ce jeudi 19 mars un projet de loi renseignement qui prévoit la création d'un algorithme de détection des comportements suspects sur Internet. Faut-il déjà crier au loup ?"
"La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) émet de sérieuses réserves sur le projet de loi sur le renseignement, que Manuel Valls doit présenter, jeudi 19 mars, en conseil des ministres. Comme pour tous les textes liés à la question des données personnelles et à la vie privée, la CNIL a été saisie par le gouvernement. Selon un document de travail quasi-définitif que Le Monde a pu consulter, son avis traduit une forte inquiétude face à certaines dispositions clés du projet de loi. Si certains arbitrages sont encore incertains, le texte comporte des « mesures de surveillance beaucoup plus larges et intrusives » que ce qui existe actuellement, observe la CNIL."
" Le projet de loi sur le renseignement qui sera présenté jeudi en Conseil des ministres multiplie les possibilités de surveillance, notamment en contrôlant internet. "
"Le projet est très critiqué par les défenseurs des libertés en ligne, qui dénoncent une «dérive dangereuse». L'UMP, de son côté, se félicite de mesures «adaptées à la menace»."
"Jour après jour, le projet de loi sur le renseignement dévoile ses ombres. On a appris ainsi hier que le gouvernement entendait installer des boîtes noires sur les infrastructures réseau des opérateurs télécoms. Mieux, ces mesures pourront être étendues aux acteurs de l’internet. Tour d’horizon grâce aux explications apportées par l'exécutif."
"Le gendarme des télécoms a analysé le projet de loi sur le renseignement. Pour l'autorité des télécommunications, des effets nuisibles sur le réseau sont à craindre."
"L'ONG Amnesty International prend position contre le projet de loi sur le renseignement. Dénonçant un texte incluant des mesures extrêmement larges et intrusives, elle souligne l'absence du juge judiciaire dans le dispositif imaginé par le gouvernement."
"La CNIL n'a pas mâché ses mots contre le projet de loi sur le renseignement. Dans son avis, l'autorité souligne en particulier les "conséquences particulièrement graves sur la protection de la vie privée et des données personnelles" que ce texte va entraîner."
"Suite à mon billet précédent, Projet de loi Renseignement : peut-être du mieux, indéniablement du terrifiant, j’ai été gentiment invité à Matignon avec des collègues du CNNum cité dans le communiqué de presse Renseignement et des membres du SG. D’autres personnalités et associations étaient invitées, mais n’ont pas pu ou pas voulu participer."
"L’essentiel de la proposition de loi sur le renseignement, programmée pour mi-avril à l’Assemblée nationale, a fuité dans Le Figaro ce mardi.
Porté depuis longtemps par le président de la commission des lois, le député PS du Finistère Jean-Jacques Urvoas, et revenu en pleine actualité depuis les attentats de janvier, le texte « innove » sur trois axes majeurs."
"L'une des mesures les plus discutées du projet de loi renseignement, révélé par Le Figaro, concerne un système de détection automatique de possibles terroristes sur Internet. Matignon en minimise les risques pour les libertés individuelles."
"Le projet de loi Renseignement devrait être présenté aujourd’hui en conseil des ministres. Et ça fait 3 jours qu’il m’empêche de dormir. Voyons pourquoi."
"Le projet de loi renseignement prévoit des mesures pour détecter «immédiatement» des comportements suspects sur Internet en France."
"Il sera bientôt sur les ondes de Radio Reflets, et pour l’heure a accepté l’invitation de Matignon en tant que membre du CNNum pour… discuter du Projet de loi sur le renseignement. Tristan Nitot analyse avec brio, sur son blog, ce fameux Projet de loi suite à sa rencontre avec 8 représentants du gouvernement . Edifiant, et très juste. Un autre de ses billets, de janvier 2015, rappelle avec justesse, que la vie privée ne peut être brisée par de la surveillance administrative, si l’on s’accorde… à la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés, et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Ca fait quand même beaucoup."
"Le projet de loi sur le renseignement, présenté, jeudi 19 mars, en conseil des ministres, compte renforcer la surveillance des internautes au nom de la lutte contre le terrorisme. En préparation depuis près d'un an, le texte prévoit notamment des mesures clés renforçant la surveillance des métadonnées des internautes, à savoir les éléments « entourant » une communication : expéditeur, adresse de destination..."
"Axelle Lemaire, la Sécrétaire d'État chargée du Numérique nous l'avait pourtant promis, à l'Assemblée Nationale, le 14 janvier dernier :
Il ne s’agit pas d’adopter un Patriot Act à la française
Mais il semblerait qu'elle ne "pèse pas assez dans le milieu", comme on dit chez les rappeurs, pour se faire entendre et pour pouvoir tenir ses promesses.
Les autres gogols du gouvernement en ont décidé autrement et ont profité des attentats contre Charlie Hebdo pour réaliser ce qui les faisait mouiller depuis un moment : La censure administrative."
"Le DPI c’est génial. Une fois le contenu de chaque paquet analysé, il est trop tentant de vouloir modifier celui-ci.
Exemple avec Verizon Wireless, un FAI américain aux 100 millions d’abonnés en 2013. Celui-ci ajoute automatiquement un tracker à toutes les entêtes HTTP du type :
X-UIDH: OTgxNTk2NDk0ADJVquRu5NS5+rSbBANlrp+13QL7CXLGsFHpMi4LsUHw
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"A part les deux têtes à gauche et à droite du président de séance, la discussion sur l’article neuf du projet de loi pour le renforcement de la lutte contre le terrorisme à donné lieu à quelques incongruités. Notamment en ce qui concerne les explications techniques du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à propos des techniques de blocage des sites envisagées. Retenons principalement que le deep packet inspection est cher, intrusif, qu’il perturbe le trafic et qu’il ne sera pas utilisé.
Isabelle Attard et Laure de La Raudière ont demandé à Bernard Cazeneuve d’expliquer les méthodes retenues pour bloquer l’accès aux sites faisant l’apologie du terrorisme (par exemple). Visiblement incapable de répondre sur les aspects techniques, le ministre s’est probablement fait préparer une fiche par ses services. Et ce n’est pas terrible non plus.
[...]
Il est vrai que sur le plan technique et sur celui de l’efficacité, nous sourions. Mais sur le plan des libertés individuelles, sur celui du recul du rôle du juge, nous ne sourions pas. Le gouvernement socialiste fait pire que les gouvernements du quinquennat Sarkozy. Il demande aux députés de voter un article visant à faire ce que les députés socialistes combattaient pendant l’ère Sarkozy. Dans leur saisine du Conseil constitutionnel, les députés socialistes estimaient qu’« Il n’est bien évidemment pas dans l’intention des requérants de prétendre que l’accès à des sites pédopornographiques relèverait de ladite liberté de communication. En revanche, ils ne sauraient admettre que, faute de garanties suffisantes prévues par le législateur, la liberté de communication via internet subisse des immixtions arbitraires de la part des autorités administratives sous couvert de lutte conte la pédopornographie »."
"Poussé au bout de la nuit à livrer des détails sur les techniques à employer, Bernard Cazeneuve a exclu mercredi soir que les FAI aient l'obligation de recourir au Deep Packet Inspection (DPI) pour bloquer l'accès à des pages de propagande terroriste. Sa préférence va au blocage par DNS, inefficace et qui présente des risques de surblocage."