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De nombreuses images montrent les forces de l’ordre faisant usage d’une violence semblant disproportionnée pendant les manifestations. Qu’ont-elles réellement le droit de faire ? Et dans quelles circonstances ? Explications en images.
Gaspard Glanz, qui a plusieurs fois collaboré à Reporterre a été interpellé samedi 20 avril alors qu’il couvrait la manifestation des Gilets jaunes et gardé à vue pendant plus de 48 heures. Il lui est interdit de filmer les manifestations à Paris les samedi. Lundi 29 avril, le tribunal correctionnel jugera si cette interdiction peut être levée. À tête reposée, Gaspard Glanz revient sereinement sur son parcours et sur les logiques policières.
Depuis le 17 novembre 2018, le bilan des manifestants gravement blessés s’alourdit semaine après semaine. Amnesty International appelle d’urgence les autorités à interdire l’usage des grenades GLI-F4 et celles de désencerclement et à suspendre l’utilisation du LBD40 lors d’opérations de maintien de l’ordre. Notre organisation les appelle aussi à revoir d’urgence leurs stratégies de maintien de l’ordre pour sortir de la logique d’escalade.
Deux reporters indépendants ont été placés en garde à vue samedi, notamment pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ».
Le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme estime, dans un entretien au « Monde », que les libertés fondamentales sont en « très mauvais état » en France.
Selon les informations du « Figaro », un groupe de travail se pencherait sur une modification du droit de manifester inscrit dans la Déclaration des droits de l'homme.
Ce lundi 10 décembre, en pleine crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron a débuté son discours d’apaisement par rappeler l’importance que son gouvernement accorde aux enjeux sécuritaires. Une question une nouvelle fois mise en avant après la fusillade de Strasbourg.
Samedi, les forces de l’ordre ont multiplié les arrestations de manifestants de manière préventive : ceux-ci étaient simplement soupçonnés de vouloir participer à un rassemblement violent. Beaucoup ont terminé en garde à vue. La moitié ont fait l’objet d’un classement sans suite. Il n’y avait rien à leur reprocher.
Un texte déposé par la Commission européenne en septembre, sur demande de la France et de l’Allemagne au nom de la « lutte antiterroriste », pourrait être adopté rapidement. Peu médiatisé, ce projet fait pourtant peser une lourde menace sur la liberté d’expression et les outils internet indépendants de Google, Facebook, Twitter et consorts. Sous prétexte de bloquer les contenus considérés comme terroristes, un pouvoir de censure sera confié au secteur privé et aux États, même les plus arbitraires. Certains défenseurs des libertés jugent que la survie des messageries chiffrées est également en jeu.
44 associations de défense des libertés, professionnels, hébergeurs et FAI associatifs demandent à Emmanuel Macron de renoncer à son projet de règlement européen de censure sécuritaire, dont il est le principal promoteur.
Ce matin, alors que toute l’attention était tournée vers l’adoption de la directive droit d’auteur, la Commission européenne a publié sa proposition de règlement contre la propagande terroriste en ligne. Ce texte sécuritaire prévoit d’imposer plusieurs obligations aux hébergeurs, et notamment le retrait en moins d’une heure des contenus signalés. Il banalise la censure policière ou privée et donc le contournement de la justice. Il fait des filtres automatiques – justement au coeur du débat sur la directive droit d’auteur – la clé des politiques de censure à l’ère numérique.
Dès ses premières mises en application, la loi sur le secret des affaires révèle son caractère dangereux. Au nom de ce fameux secret, la Cada a interdit au Monde d’avoir accès à la liste des fabricants d’implants médicaux homologués par le LNE/G-MED, seule société habilitée en France à délivrer des autorisations. Formellement, la liberté de la presse est garantie. Mais dans les faits, les impossibilités d’accéder aux documents administratifs visent à tuer à la source l’enquête journalistique et le contrôle de l’action publique.
Le journal va déposer un recours pour obtenir la communication de documents d’intérêt public liés aux dispositifs médicaux, protégés par le secret des affaires.
Visant à interdire les manifestations sur la voie publique, l'arrêté se basait sur une loi qui ne permettait en fait d'interdire que les "réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre".
Ils ne sont que quelques dizaines, pourtant la justice emploie les très grands moyens. «Libération» a pu consulter le dossier d’instruction contre les militants antidéchets nucléaires : une procédure titanesque employant les ressources les plus pointues… de la lutte antiterroriste.
10h30 de garde à vue pour trois militants #antipub qui commémoraient le 11 novembre à leur manière, pour "outrage en réunion à personne dépositaire de l'autorité publique".
Antinucléaires, zadistes, paysans, écologistes, solidaires avec les migrants… En France, la justice criminalise les militants, explique l’auteur de cette tribune. Qui s’interroge : quels modes d’action reste-t-il à une époque où la répression ne cesse, elle, de s’intensifier.
Le TES est un fichier gigantesques qui regroupe les données personnelles et biométriques de la quasi totalité de la population française. Une base de données qui fait craindre des dérives potentielles. Asma Mhalla, Maitre de Conférence à SciencesPo Paris et spécialiste des enjeux de l'économie numérique, revient dessus pour les Inrocks.
Le Sénat a adopté mardi, en réponse au phénomène des «black blocs», une proposition de loi de droite visant à «prévenir et sanctionner les violences lors des manifestations», dénoncée à gauche comme attentatoire aux libertés.
Les eurodéputés votent mercredi 12 septembre une réforme sensée mieux rémunérer les créateurs de contenus sur internet, mais le principe de cette directive est contesté par plusieurs associations, dont la Quadrature du net, auprès de laquelle Arthur Messaud, invité sur franceinfo, est juriste.