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Est-ce la lassitude issue de l'impression d'avoir déjà écrit la même chose 100 fois ? Est-ce l'impossibilité de faire vendre des journaux avec une information déprimante que nous ne voulons pas lire ? Ce jeudi 8 février 2024, l'observatoire européen Copernicus annonce en matinée que la planète a franchi, sur les douze mois de l'année 2023, le seuil des 1,5°C de réchauffement global. La mesure sort suffisamment tôt pour bénéficier d'un cycle complet d'information au sein des médias français : reprises par les chaînes d'information et par l'AFP, mise en valeur de cette nouvelle actualité dramatique sur les pages d'accueil des sites des médias, reportages aux journaux télévisés de 20 heures, jusqu'aux couvertures de journaux du lendemain. Et ce d'autant plus que la journée est marquée par l'annonce que plus de 5 000 personnes sont mortes de la chaleur des canicules de 2023 en France, que les stations de ski manquent plus que jamais de neige, qu'une incroyable chaleur continue de marquer cet hiver en France, et que les inondations se succèdent dans le Pas-de-Calais. Quatre événements directement liés au dérèglement climatique.
Un collectif de huit chercheurs, ingénieurs et experts de l’aéronautique et de l’environnement appelle, dans une tribune au « Monde », à dépasser les clivages pour s’entendre sur des solutions concrètes de décarbonation de la filière, y compris la sobriété.
Baisse de la pollution sonore, des émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique : la voiture électrique est souvent présentée comme la panacée et ses ventes explosent. Et pourtant, elle génère aussi de fortes pollutions. D’où cette question : doit-on remplacer le parc de voitures thermiques par des voitures électriques ? La promesse de la voiture électrique est-elle l'arnaque du siècle ? Et pourquoi une partie de l'industrie n'y croit plus ?
Pour y répondre nous recevons Laurent Castaignède, ingénieur chez Renault pendant près de dix ans, auteur d’Airevore la face obscure des transports, et de la ruée vers la voiture électrique, entre miracle et désastre.
L’élimination du CO2 de notre atmosphère va nous sauver du réchauffement climatique. Ils sont de plus en plus nombreux à nous le promettre. Mais en nous sauvant du réchauffement — et il est loin d'être acquis qu'elle y arrive réellement… —, la technique pourrait menacer notre sécurité alimentaire et causer des dommages irréversibles aux écosystèmes, nous préviennent aujourd’hui des chercheurs.
En 2022, plus de 100 000 touristes ont posé le pied sur le continent blanc, qui accueille par ailleurs 77 bases scientifiques. Cette présence humaine présente des risques spécifiques, comme celui d’introduire des maladies ou des espèces invasives.
L'ONG Réseau Action Climat publie ce mardi une étude démontrant la nécessité d'agir sur notre alimentation pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays. Aujourd'hui, 22 % de l'empreinte carbone française vient de notre alimentation, bien trop riche en viande.
Loi sur la fast-fashion : la société civile demande un malus pour les marques qui commercialisent plus de 5 000 nouveaux modèles de vêtements par an. Alors qu’une proposition de loi sur la fast-fashion s’apprête à être débattue à l’Assemblée nationale, la coalition Stop Fast-Fashion salue l’ouverture d’une réflexion sur les pratiques du secteur de la mode et appelle les parlementaires à adopter un texte ambitieux pour mettre fin à ce système de surproduction délétère.
Ces émissions énergétiques, qui représentent 90 % du gaz carbonique émis par les humains, ont augmenté de 410 millions de tonnes
Entre février 2023 et janvier 2024, la température mondiale de l'air à la surface du monde a été de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900, selon les données de l'observatoire européen Copernicus.
N’avez-vous pas eu l’impression ces derniers temps que les entreprises communiquaient moins sur leurs engagements climatiques ? Si tel est le cas, votre intuition est la bonne. Ce nouveau phénomène a désormais un nom : le « greenhushing » (ou écosilence en français). Des acteurs économiques tels que BP, Shell ou Amazon l’ont pratiqué en 2023.
Les grands groupes pétroliers occidentaux ont tiré un trait sur leurs engagements de lutte contre les dérèglements climatiques. Tous n’affichent plus qu’un objectif : produire toujours plus de pétrole et engranger toujours plus d’argent. Comme l’exigent leurs actionnaires.
Le 4 février 2024, les résidents de Paris sont appelés au vote pour la création d’un prix de stationnement spécifique pour les SUV (sport utility vehicles) . Ces voitures lourdes et encombrantes qui ont envahi les rues depuis les années 2010 sont désormais les plus vendues en Europe, au détriment des plus petits véhicules, qui peu à peu disparaissent.
En parallèle, la quantité de gaz à effet de serre due aux transports pèse toujours très lourd dans le réchauffement climatique, et, justement, les grosses voitures sont pointées du doigt. Pour contrer cette menace sur le climat, les pays européens ont bien tenté de mettre en place de nouvelles normes pour réduire ces émissions de CO2. Mais sans grand succès.
Les piles rechargeables sont loin d’être systématiquement moins chères et plus écologiques à l’usage, en particulier dans les télécommandes, les horloges et tous les appareils qui consomment très peu.
Auteur du « Ministère du Futur », Kim Stanley Robinson y décrit une réponse à l’urgence écologique qui passe par une violence politique contre les riches. À Reporterre, il confie la redouter et lui préférer la voie légale.
Interrogée au Sénat dans le cadre d’une commission d’enquête sur les obligations de TotalEnergies, la climatologue Valérie Masson-Delmotte, a mis en garde contre les investissements dans le gaz liquéfié (GNL), qui a aussi un impact sur le réchauffement climatique, pouvant même parfois « saper le bénéfice d’une conversion du charbon vers le gaz ».
Le président étasunien Joe Biden a annoncé un moratoire sur les nouvelles autorisations de construction de sites d’exportation de gaz naturel liquéfié. L’annonce réjouit les militants écologistes.
Si des points de bascule du climat sont envisageables, le contrôle du réchauffement climatique reste possible, explique Valérie Masson-Delmotte. À condition d’un engagement politique dans le bon sens.
Fixée comme un objectif lors de l’Accord de Paris en 2015, la limite de 1,5°C d’augmentation des températures sur la planète s’éloigne.
L’association Energies renouvelables pour tous, dénonce, dans une tribune au « Monde », les effets délétères de l’inclusion du nucléaire dans les objectifs français et européens de déploiement de solutions renouvelables.
Les émissions de gaz à effet de serre allemandes sont tombées, en 2023, à leur plus bas niveau depuis soixante-dix ans, rapporte Le Monde. Selon les chiffres (provisoires) publiés le 4 janvier par le centre de recherche Agora, spécialiste de la transition énergétique, analysés par nos confrères, le pays a émis 673 millions de tonnes équivalent CO₂ (téqCO₂) au cours de l’année écoulée. Cela correspond à une diminution de 46 % par rapport à 1990. La réduction surpasse de 49 millions de tonnes l’objectif annuel fixé par la loi allemande sur le climat.