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Pour décarboner notre économie, le gouvernement mise sur la biomasse. Un pari incertain, à moins de produire beaucoup plus de graines d’arbres et de réduire notre consommation de viande. Explications.
Le 28e sommet international sur le climat a accouché mercredi 13 décembre d’un texte qui contient un signal politique vers la sortie des énergies fossiles. Mais celui-ci est truffé d’éléments de langage dictés par les lobbyistes du pétrole.
La COP28 à Dubaï vient de se terminer et c’est l’heure du bilan. La présidence de la COP a annoncé un accord historique, mentionnant les énergies fossiles. La presse française s’est immédiatement emparée de la nouvelle en en faisant un gros titre, reprenant mot pour mot la communication de la présidence de la COP28. Mais le diable se cache dans les détails. Et ici, il y a beaucoup de détails.
Qu’appelle-t-on le « réchauffement climatique » ? Quelles sont ses causes et ses conséquences ? Quels sont les principaux gaz à effet de serre ? Qui émet le plus dans le monde ? Reporterre explique ce phénomène crucial pour l’avenir de l’humanité, en six points.
La lettre est adressée aux 13 membres de l'organisation, dont l'Irak, l'Iran, les Emirats arabes unies, qui président cette année la conférence climatique des Nations unies.
À eux trois, les matériaux de base que sont l'acier, l'aluminium et le béton-ciment contribuent fortement au réchauffement mondial, ce qui oblige à une «révolution industrielle» pour réduire leur impact climatique.
La mairie de Paris a annoncé fin novembre que la vitesse maximale du périphérique passerait de 70 à 50 km/h en septembre 2024. Un projet que Clément Beaune, ministre des Transports, vient de rejeter sans autre forme de procès.
Comment voyager sans polluer ? C’est une question que se posent de plus en plus de personnes. Et au-delà, de celles qui se préoccupent de l’empreinte carbone de leurs voyages, le problème se pose plus globalement, pour notre société toute entière.
Car si nous voulons préserver nos conditions de vie futures et empêcher l’emballement climatique, nous devons diviser par 2 nos émissions mondiales d’ici à 2030 par rapport à 1990. Ce qui suppose une transformation radicale de nos sociétés qui passera aussi par une remise en question de nos façons de voyager. Aujourd’hui, l’avion est le mode de transport le plus polluant du fait des distances parcourues. Et pourtant, on le prend de plus en plus souvent sans y réfléchir. Rien qu’en France, les émissions de l’aérien représentent l’équivalent de 5,3 % des émissions globales, soit 2 fois plus qu’il y a 30 ans. Dans ce contexte d’urgence écologique, de plus en plus d’appels se multiplient donc pour réduire drastiquement l'usage de l’avion et limiter l'empreinte carbone du secteur. À l’image de l’ingénieur Jean-Marc Jancovici et sa proposition choc de mettre en place un quota de 4 vols en avion dans une vie. Alors pourquoi faudrait-il limiter l’usage de l’avion pour respecter l’accord de Paris ? Peut-on vraiment croire aux belles promesses d’un avion vert ? Et comment conjuguer l’envie de voyager et la préservation de notre planète ?
Réponses tout de suite dans ce décryptage de Paloma Moritz.
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) d’origine fossile augmenteront de 1,1 % en 2023, les portant au niveau record de 36,8 milliards de tonnes de CO2. C’est la conclusion du 18e rapport annuel du Global Carbon Project sur l’état du budget carbone mondial, que nous avons publié aujourd’hui.
Malgré les effets du réchauffement climatique, peu de personnes sont prêtes à renoncer à l’avion. Notre calculette estime le temps nécessaire pour contrebalancer individuellement les émissions d’un aller-retour.
Ces derniers mois, les majors pétrolières sont revenues sur leurs engagements pour la transition écologique. Sultan al-Jaber, à la tête du sommet international sur le climat de Dubaï, a soutenu, à rebours de la science, qu’il n’y avait aucun scénario prouvant que la fin des énergies fossiles sauverait le climat.
Selon un rapport publié par Greenpeace, les ventes croissantes de SUV par trois constructeurs annulent complètement les avantages climatiques des véhicules électriques vendus par ces mêmes constructeurs. Ces véhicules, bien plus polluants, ont un effet désastreux qui annule les autres efforts.
Il faudrait un livre entier pour décrire et analyser toutes les controverses sur TotalEnergies. Depuis plus de 50 ans, l’entreprise française est au cœur de polémiques et arrive toujours à s’en sortir, bien aidée par les pouvoirs publics, sans vraiment en payer le prix.
Dans un rapport, l'ONU Climat estime que les engagements actuels des gouvernements du monde entier sont bien loin des objectifs fixés à l'issue de la COP21.
En 2019, les 1 % les plus riches ont été responsables de 16% des émissions de carbone dans le monde,
ce qui correspond aux émissions des 66 % les plus pauvres (5 milliards de personnes).“Voilà des années que nous nous battons pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles afin de sauver des millions de vies et notre planète. Notre lutte restera vaine tant que nous n’aurons pas aussi mis fin aux richesses extrêmes », a déclaré Amitabh Behar, directeur général par intérim d’Oxfam International.
Alors que le changement climatique touche de plein fouet la plupart d’entre nous, les plus riches continuent d’avoir un impact démesuré sur le climat. Pour instaurer une véritable justice sociale et pour sauver la planète, Oxfam appelle à la mise en place d’un ISF climat en France dès maintenant !
Les 1 % les plus riches ont généré en 2019 autant d’émissions de carbone que les 5 milliards de personnes, soit les deux tiers les plus pauvres de l’humanité, révèle un nouveau rapport d’Oxfam. Ce rapport est publié en amont de la Conférence des Parties (COP) sur les changements climatiques qui se tiendra à Dubaï, dans un contexte d’inquiétude croissante alors que l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C semble de plus en plus difficile à réaliser.
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- Les 1% les plus riches (77 millions de personnes) sont responsables des 16 % des émissions mondiales liées à la consommation en 2019. Les 10 % les plus riches sont responsables de la moitié des émissions mondiales.
- Chaque année, les émissions des 1% les plus riches annulent les économies de carbone réalisées grâce à l’utilisation de près d’un million d’éoliennes, soit plus que l’ensemble des éoliennes dans le monde.
- Entre1990 et 2019, les 1 % les plus riches ont émis deux fois plus de carbone que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
[...]- En France, les 1% les plus riches émettent en moyenne dix fois plus de CO2 par an par leur consommation (40,2 tonnes) que la moitié la plus pauvre des Français (3,8 tonnes).
- Pour atteindre nos objectifs climatiques d’ici 2030, les 1% des Français les plus riches doivent diviser par 10 leurs émissions, lorsque les 50% les plus pauvres doivent les réduire d’un quart pour arriver à 2,8 tonnes de CO2.
- Bernard Arnault, le Français le plus riche, a ainsi une empreinte carbone de consommation 1 270 fois supérieure à un Français moyen.
À quelques jours de la COP28 sur le climat, le Parlement européen se prononce mercredi (22 novembre) sur l’accord de libéralisation du commerce UE – Nouvelle-Zélande qui va conduire à importer sur 20 000 km des dizaines de milliers de tonnes de denrées alimentaires et à augmenter sensiblement les émissions de gaz à effet de serre. Est-ce acceptable en 2023 ? Non.
"Pour agir sur les émissions liées à l'utilisation des hydrocarbures, il faut des politiques de baisse de l'utilisation des fossiles", a martelé Agnès Pannier-Runacher dans une interview publiée mardi par "Le Monde".
"Je le regrette, mais je ne ferai rien" #TraduisonsLes
La planète a franchi — très brièvement — le seuil des 2 °C de réchauffement, rapporte le Washington Post, citant les propos de la directrice adjointe de l’observatoire européen du climat Copernicus. L’espace de quelques heures, le 17 novembre, la température globale a été supérieure de 1,17 °C à la moyenne 1991-2020.