417 liens privés
De l’urine au carburant, il n’y a qu’un pas. Par le biais de l’électrolyse, des chercheurs américains sont parvenus à convertir l’urée présente dans les eaux usées en hydrogène. Ce processus, qui entend révolutionner la production d’hydrogène comme carburant, est pourtant loin d’être une panacée.
Le sujet des fuites d’hydrogène et de l’impact qu’elles pourraient avoir sur le réchauffement climatique, prennent de l’ampleur. Tout d’abord, France Hydrogène soutient l’attention portée à ce sujet émergent : pour l’hydrogène comme pour l’ensemble des leviers de la transition énergétique, une analyse rigoureuse des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie, est nécessaire pour maximiser l’impact de décarbonation des solutions déployées. Néanmoins, il nous semble nécessaire de revenir sur quelques chiffres qui ont été relayés (notamment un pouvoir réchauffant supposément 200 fois plus élevé que celui du CO2), tant au niveau de l’impact réchauffant marginal du dihydrogène que des quantités potentielles d’émissions (de fuites) à considérer. Garder en tête les bons ordres de grandeur est impératif pour ne pas retarder la progression d’une filière structurante de décarbonation.
Une étude publiée ce vendredi par le département britannique de l’Economie, de l’Énergie et de la Stratégie industrielle (BEIS) a révélé que l’hydrogène est un gaz à effet de serre deux fois plus puissant qu’on ne le pensait auparavant.
Une étude publiée ce vendredi par le département britannique de l’Economie, de l’Énergie et de la Stratégie industrielle (BEIS) a révélé que l’hydrogène est un gaz à effet de serre deux fois plus puissant qu’on ne le pensait auparavant.
C’est une première en France : un permis d’exploration du sous-sol a été octroyé par le gouvernement à une entreprise pour y chercher de l’hydrogène naturel, surnommé « hydrogène blanc ». La société TBH2 Aquitaine a obtenu ce permis exclusif de recherche (PER), qui lui permettra pour une durée de cinq ans d’explorer le sous-sol sur une superficie de 225 km² dans le département des Pyrénées-Atlantiques, précise l’arrêté ministériel du 23 novembre 2023.
Le sujet de l’hydrogène revient régulièrement dans les débats autour de la transition énergétique, que ce soit pour réduire la dépendance au pétrole dès les années 70 ou les émissions de gaz à effet de serre à partir des années 90. Pourtant, l’hydrogène bas carbone ne s’est pour ainsi dire pas développé jusqu’à présent, du fait d’un certain nombre de contraintes et limites, qui ne doivent pas être sous-estimées, entourant notamment sa production, son stockage, son transport et son utilisation.
Utilisé en grandes quantités par l’industrie et espoir de « carburant » pour faire avancer les véhicules, l’hydrogène suscite l’intérêt des pouvoirs publics français et européens, qui ont décidé d’investir massivement dans son « verdissement ». Dans cet article, Reporterre compile les trois volets de son enquête sur ce gaz et l’euphorie qu’il provoque dans les milieux économiques.
Airbus communique massivement sur ses projets d’avions à hydrogène, laissant de côté plusieurs aspects déterminants pour l’éventuel développement de cette technologie. L’Atécopol livre quelques clés de compréhension, et rappelle notamment que pour alimenter Paris-Charles-de-Gaulle en hydrogène, il faudrait 16 réacteurs nucléaires ou l’équivalent d’un département français recouvert d’éoliennes.
Hydrogène par ci, hydrogène par là, voici donc quelques mois que ce premier élément du tableau périodique a le vent en poupe. Grâce à lui, nous allons propulser des avions propres, des voitures propres, des bateaux propres, bref nous débarrasser en un tour de main de notre vieux monde cracra tout en conservant les acquis du monde en question.
Imaginez alimenter une voiture, fondre du métal ou produire de l'électricité tout en ne rejetant que de l'eau. Voilà la formidable promesse de l'hydrogène. Mais que vaut, réellement cette énergie du futur ?
Pour faire baisser les émissions de l'aérien, The Shift Project a préconisé de disposer en 2030 d'un avion consommant 25% de moins que le meilleur des avions actuels.
Mais... cela ne s'appellera toujours pas un avion "sans CO2". L'Airbus à H2 sera en métal, composites, et autres matériaux dont la production engendre du CO2. Il utilisera de l'hydrogène, dont la production, puis le transport et le stockage émettront du CO2.
Pour la première fois, des physiciens ont réussi à transformer, à très haute pression, de l’hydrogène sous forme de gaz en hydrogène sous forme solide. Un changement d’état qui, au-delà de la connaissance fondamentale, débouche sur de prometteuses applications en matière de transport d’électricité sans perte de charge.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, qui vient de publier un rapport, l'hydrogène doit jouer un rôle clé dans la transition énergétique. Le spécialiste Daniel Hissel insiste sur la nécessité de développer l'utilisation et de moderniser la production de ce gaz.
"Le geste est tout ce qu’il y a de plus classique. Voiture à l’arrêt, moteur coupé, on enfonce le pistolet de la pompe dans le réservoir vide. Sauf qu’il est plein en trois minutes et qu’aucune odeur d’essence ne plane. C’est parce qu’il a été rempli d’hydrogène sous pression à 700 bars, à une installation test d’Air Liquide aux abords de Grenoble. Sciences et Avenir a assisté chez le spécialiste en gaz industriels, en février 2014, aux démonstrations par Hyundai de sa ix35 Fuell Cell, une voiture dotée d’une pile à combustible à hydrogène. Un procédé bien connu, qui a longtemps peiné à se développer mais qui devrait connaître une accélération. Ainsi Hyundai, qui y travaille depuis 1998, produit désormais des véhicules en série. Son concurrent Toyota a, de son côté, déjà commercialisé au Japon sa Mirai, une berline roulant à l'hydrogène. Cette automobile doit être disponible aux États-Unis et en Europe à partir de septembre 2015. La Mirai est la première voiture en son genre à être commercialisée à une telle échelle, Toyota espérant en écouler "des dizaines de milliers dans les années 2020"."
"L’apôtre de l’hydrogène – Jeremy Rifkin – est passé à autre chose. France Stratégie, le think tank du gouvernement, le bat en brèche comme trop coûteux et voué à l’échec. L’hydrogène n’a plus la cote. Serait-ce parce que la vision, fumeuse, s’est justement envolée en fumée ? Ou, paradoxalement, parce qu’il commencerait à déranger ?"
" Quatre nouvelles stations de recharge d'hydrogène pour véhicule à pile à combustible viennent d'être installées au Danemark : deux à Copenhague, une à Aalborg et une à Vejle. Elles s'joutent aux deux stations déjà en service, situées l’une à Copenhague et l’autre à Holstebro. Ce déploiement est une étape significative dans la mise en oeuvre d’un réseau de distribution d'hydrogène pour véhicules électriques à l’échelle d’un pays.
[...]
Mais la beauté du système est ailleurs. Chacune de ces stations sera équipée d’un électrolyseur permettant de produire l’hydrogène sur le site même de la station. Ainsi quand les éoliennes du pays, produisent plus d'électricité qu'il n'en faudrait, il est possible de fabriquer du carburant pour automobile à un prix quasi nul. La mise en place d'un réseau de stations d'hydrogène s’inscrit dans le plan annoncé par le gouvernement danois en 2012 ayant pour objectif 100% d’énergies renouvelables à l’horizon 2050. "
"Les premières phases du débat français sur la transition énergétique s'achèvent. Plusieurs scénarii de synthèse de nos besoins à 2020, 2030 ou 2050 et du mix énergétique qui permettra d'y répondre sont proposés. La panoplie des solutions, du tout-nucléaire à la sobriété énergétique, est très large. Les convergences trouvées devront être jugées à l'aune des trois critères d'une politique énergétique exigeante et moderne : compétitivité, indépendance et soutenabilité.
[...]
Il est urgent d'intégrer l'impératif d'une mobilité durable dans les débats à venir et de doter le pays et l'Europe des filières, es règlementations et des infrastructures qui conviennent pour préparer cette transition énergétique, clé des emplois de demain."
"L'argument central d'une nouvelle étude de deux chercheurs américains, Willett Kempton (université du Delaware) et Cory Budischak (Delaware Technical Community College), publiée en novembre 2012 dans le Journal of Power Sources, est que la combinaison d'énergies renouvelables et du stockage de l'hydrogène pourrait sans problème alimenter, à l'horizon 2030, un réseau électrique important à un coût comparable au coût actuel."
L'Allemagne est en train de prendre ce virage énergétique avec brio et construit son économie de demain. En France, on reste sur le Nucléaire. Voila une erreur historique !!
"Une usine pilote de conversion de l'électricité en gaz a été réalisée par la jeune société allemande SolarFuel avec le concours d'instituts de recherches appliquées. Objectif : stocker l'électricité éolienne et solaire.
D'une puissance de 250 kW l'usine pilote de conversion de l'électricité éolienne ou solaire photovoltaïque en gaz a été inaugurée à Stuttgart le 30 octobre 2012. Elle a été réalisée par la start-up SolarFuel avec le soutien du Centre de recherche sur l’énergie solaire et l’hydrogène (ZWS) de Stuttgart et du Fraunhofer Institute, le plus grand institut de recherche apliquée en Europe. "