416 liens privés
Les industriels du nucléaire espèrent sauver leur filière avec un nouveau concept, les SMR, des réacteurs de petite taille. En France, EDF vante la puissance de son modèle. Pourtant, plusieurs études pointent le gouffre financier et l’aberration écologique que constitue cette technologie.
C’est un débat sans fin en France : faut-il forcément des centrales nucléaires pour décarboner notre système électrique ? Peut-on couvrir notre consommation principalement avec de l’éolien et du solaire ? Jean-Marc Jancovici est connu pour ses positions pronucléaires, et propose un calcul d’ordre de grandeur qui semble invalider la généralisation des renouvelables. Problème : un certain nombre d’études détaillent des “mix énergétiques” bon marché à 100% de renouvelables, en particulier celle du CIRED qui vient de sortir pour la France (notée par la suite Shirizadeh et al.). C’est l’occasion de revenir sur le débat en analysant cette étude en parallèle de l’article de Jancovici.
La France fête cette semaine le cinquième anniversaire des Objectifs de développement durable (ODD) instaurés par les Nations Unies. Alors que le gouvernement intensifie depuis plusieurs mois ses efforts à Bruxelles pour que le nucléaire soit reconnu comme une « énergie durable », il est légitime de se poser la question de la soutenabilité de cette source d’énergie, et plus largement de l’ensemble des options possibles.
« Une source d’énergie propre et quasiment inépuisable » pour ses promoteurs, une chimère scientifique doublée d’un gouffre financier pour ses détracteurs. Que penser d’Iter, ce réacteur nucléaire expérimental installé à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône ? C’est ce que décrypte le livre-enquête Soleil trompeur, Iter ou le fantasme de l’énergie illimitée, dont nous publions ces extraits.
Les centrales nucléaires françaises sont-elle sûres ? Basta ! a rencontré des techniciens qui travaillent ou ont travaillé dans leur centre névralgique : la salle de commande, et ses dizaines de circuits, diodes ou panneaux lumineux censés avertir du moindre problème. C’est de là qu’est surveillé le bon déroulement de la fission nucléaire, et que peuvent être activées les protections et dispositifs de secours en cas d’accident. Mais les centrales s’abîment, alertent ces agents EDF. Les objectifs de rentabilité et un management absurde ont affaibli les collectifs de travail et la transmission des compétences... Ils décrivent une situation inquiétante.
Franchir les grillages du site militaire de Pontfaverger est passible de 6 mois de prison. Le site se trouve près de Reims, 500 hectares classés secret défense où furent testés, pendant des décénnies, les détonateurs de la bombe atomique.
Une note des services de sûreté nucléaire de l’Etat jette un éclairage inquiétant sur les risques réels que font courir aux populations les réacteurs nucléaires en fonctionnement en France. On y apprend ainsi qu’aucun réacteur nucléaire en France ne possède une cuve assez robuste pour résister à la fusion rapide du combustible. Cette faiblesse structurelle pourrait entraîner des rejets radioactifs massifs dans l’environnement.
Après quarante-sept ans en service, la centrale nucléaire suisse de Mühleberg a été définitivement déconnectée ce vendredi 20 décembre du réseau en raison du coût de son entretien. Il s’agit d’une première en Suisse qui ne compte plus que trois centrales nucléaires.
Trop cher, trop lent… l’atome ne fait plus le poids face aux énergies renouvelables pour lutter contre l’urgence climatique, selon le rapport Mycle Schneider 2019.
Dans une lettre adressée au président d’EDF, le gouvernement donne une feuille de route précise conduisant à la construction de six réacteurs EPR sur les quinze prochaines années.
L'"Akademik Lomonosov" doit fournir de l'électricité à la petite ville de Pevek. Les organisations écologistes craignent une catastrophe environnementale.
Selon des témoignages recueillis depuis six mois par Mediapart auprès de plusieurs personnes travaillant à la centrale nucléaire du Tricastin, les problèmes s’accumulent sur ce site depuis deux ans. Au point qu’EDF évite de déclarer des incidents à l’Autorité de sûreté. Tout cela dans l’espoir de préserver l’image du premier réacteur à subir l’inspection des 40 ans.
L’ONG Aghir In'man se bat depuis 2002 pour faire connaitre l'impact des activités d'extraction de l'uranium au Niger. Son fondateur et président, Almoustapha Alhacen, reçoit cette semaine un prix international pour son action.
La filière assure que 96 % du combustible utilisé dans les réacteurs est valorisable. Mais seul 1 % est recyclé.
Le nucléaire est-il au bord de la falaise ? Le parc de centrales se trouve dans une situation inédite : dès 2018, certains réacteurs vont dépasser l’âge de 40 ans – la durée de vie imaginée à l’origine lors de la construction. Dans ses scénarios, EDF espère obtenir de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une prolongation supplémentaire d’activité pour atteindre 50 ans, voire 60 ans. Ce débat est en cours dans plusieurs pays. Aux Etats-Unis, l’autorité de sûreté examine même la possibilité d’autoriser certains réacteurs à fonctionner pendant 80 ans !
Depuis que les énergies fossiles sont passées du statut de « bénédiction » (car elles ont permis la croissance économique) à celui de « problème », à cause du changement climatique évidemment, un certain nombre de scénarios « 100% renouvelables » ont vu le jour. Si le nucléaire n’est pas présent non plus dans ces scénarios, alors que cette énergie n’engendre pas d’émissions significatives de gaz à effet de serre, c’est qu’ils sont en général promus par des entités qui n’aiment pas plus l’atome que le carbone.
Un document préparatoire, consulté par l’Agence France-Presse, prévoit entre 0 et 6 nouvelles fermetures de réacteurs nucléaires d’ici à 2028.
Si la programmation pluriannuelle de l’énergie n’acte pas la fermeture de réacteurs d’ici à la fin du quinquennat, la transition énergétique de la France n’aura pas lieu, car le nucléaire est un obstacle majeur au développement des énergies renouvelables, explique, dans une tribune au « Monde », un collectif de chercheurs et d’activistes.
Le 2 octobre, le physicien français Gérard Mourou a reçu le prix Nobel de physique pour ses travaux sur les lasers. Dans un article publié sur The Conversation, le chercheur explique l'une des applications possibles de sa technique : réduire considérablement la durée de vie des déchets nucléaires. Annonçant une collaboration avec le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), Gérard Mourou donne rendez-vous dans dix ans...
Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a jugé jeudi que le nucléaire emmenait la France, et EDF, «dans une dérive», et qu’il était temps que le groupe public accélère dans sa transition énergétique.