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"Deux questions fondamentales liées au numérique pourraient être négociées dans le traité transatlantique (Tafta): le libre commerce des données personnelles et un alignement de la propriété intellectuelle sur le copyright américain."
"En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, les trois-quarts de la biodiversité cultivée ont disparu. Alors que se renforce la main-mise sur les semences par une poignée de multinationales, un vaste arsenal réglementaire limite le droit des paysans à échanger et reproduire les semences. Le documentaire « La Guerre des Graines », qui sera diffusé le 27 mai sur France 5, décrypte les batailles autour de la privatisation du vivant, avec l’appui de témoignages d’élus, de militants, d’experts et d’industriels. Un film percutant et engagé, vivement recommandé par la rédaction de Basta !."
"Quel est le point commun entre Tintin, le petit prince, une météorite tombée sur la Russie, et la sangria ? Tous quatre sont protégés, à des degrés divers, par une législation sur le copyright. Tous quatre sont tombés sous le coup du "copyright madness", la folie du copyright, pour reprendre le nom du blog de nos deux invités du jour, Lionel Maurel et Thomas Fourmeux.
De Amazon à Youtube, les géants de l'Internet protègent et surprotègent le droit d'auteur. Prendre la mesure des contours du phénomène, voir comment on pourrait concilier le respect du droit d'auteur et celui des utilisateurs, c'est le sujet de notre émission."
" Comment faire lorsque l'un de vos proches est mort, pour récupérer ses données sur ses services en ligne et ses appareils électroniques ? En 2012, Numerama avait publié un guide pour savoir comment gérer la mort d'un proche sur Internet et obtenir des prestataires privés qu'ils donnent accès aux données du défunt. Mais faute de standardisation ou de législation, les démarches relèvent parfois du parcours du combattant. Voire de l'impossible."
"Si l'impression des objets en 3D devient accessible au grand public, désormais habitué à ce que beaucoup de données soient gratuites et se partagent entre les utilisateurs sur Internet, les producteurs verront la protection des droits de leur création menacée. Décryptage comme chaque semaine dans la rubrique du "buz du bizz". "
"Lors de l’examen de la proposition de loi visant à lutter contre les contrefaçons, les députés ont adopté, le 4 février, un amendement excluant les semences de ferme du champ d’application de cette loi. Car le risque était grand, selon certains mouvements paysans, que le nouvel arsenal législatif au service de la lutte contre les contrefaçons entraîne une criminalisation des paysans qui reproduisent leurs semences à la ferme, avec à la clé amendes et destruction des récoltes. Les voilà donc en partie rassurés, même si d’autres combats contre la privatisation du vivant restent à mener."
"Un premier ouvrage recensant les «perles» du réseau social vient de paraître en France. Problème: la plupart des messages cités le sont sans mention de leurs auteurs, qui n'ont même pas été prévenus. "
"Le site de Julian Assange révèle les dessous des négociations Transpacifiques. Les Etats-Unis proposent de renforcer les droits de propriété intellectuels et de durcir les sanctions contre le piratage. "
"L’arsenal répressif s’est renforcé avec deux votes au Sénat : la proposition de loi « tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon » ainsi que la ratification de l’accord relatif à une juridiction européenne unifiée du brevet (BUE). Ces deux votes viennent confirmer les textes européens et français qui qualifient de contrefaçons les semences de ferme. L’acte millénaire de sélectionner et de ressemer une partie de sa récolte est donc mis sur le même plan que la reproduction frauduleuse d'un objet ou d’une monnaie. Première puissance exportatrice du secteur, l'industrie semencière française ne veut pas laisser la moindre graine échapper à son appétit !"
" Le Sénat a adopté, la semaine passée, un texte renforçant la lutte contre la contrefaçon. Les paysans qui produisent leurs semences eux-mêmes se sentent menacés. A juste titre ?"
"Le Sénat examine mercredi 20 novembre une proposition de loi "sur la contrefaçon", qui vise à contrôler davantage la liberté de semer. Plusieurs organisations écologistes et paysannes critiquent cette démarche, que soutient en revanche l’industrie semencière.
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Un point de vue partagé par le GNIS, qui explique que les agriculteurs qui pratiquent la semence de ferme empêchent de financer la recherche et développement
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Mais du point de vue des défenseurs des semences de ferme, l’industrie s’approprie ainsi "un travail engagé par les paysans depuis des millénaires". C’est ce qu’expliquent le Collectif Semons la biodiversité et l’association Humanité et Biodiversité dans une lettre ouverte adressée à l’ensemble des sénateurs : "En dix mille ans d’agriculture, on ne s’était jamais posé la question. Les paysans ont semé et choisi, saison après saison, les graines qu’ils allaient replanter. De la même manière, les éleveurs ont sélectionné leurs reproducteurs. C’est leur métier. C’est ce qui fait aujourd’hui de l’agriculture un domaine riche de savoirs, ce qui nous a permis de conserver la diversité du vivant. C’est un patrimoine universel qui n’a pas de prix.""
Nos gouvernants semblent définitivement n'avoir que de la merde à la place du cerveau...
"L'archiviste Carl Malamud, fondateur de Resource.org, est poursuivi en justice par l'homologue allemand de l'AFNOR, pour avoir publié sur Internet des reproductions des normes de sécurité européennes que les industriels sont très fortement incités à respecter."
"Albert Jacquard s'est éteint à l'âge de 87 ans. Généticien de renom, le scientifique était également connu pour ses multiples engagements. Proche du mouvement du logiciel libre, il s'est aussi illustré en contestant le concept de propriété intellectuelle."
"L'extension constante du champ de la propriété intellectuelle est souvent motivée par la seule recherche du profit. Avec un double risque ; freiner l'innovation et interdire aux pays pauvres l'accès à la connaissance."
"La femme de Bruce Willis a beau avoir démenti que son mari voulait attaquer Apple, on ne peut toujours pas transférer le contenu de son compte sur un autre. Blandine Poidevin, avocate au cabinet Jurisexpert, nous explique pourquoi."