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Comme le glyphosate, de nombreux herbicides voient leur autorisation prolongée dans l’Union européenne. Et ce, en toute discrétion. Une association a donc saisi la justice.
Indépendantes de l’État, ces structures décisives dans la gestion de la ressource sont pourtant l’objet de multiples pressions pour financer le lobby agricole.
Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.
« Le remède miracle n’en était pas un. » C’est la conclusion à laquelle est arrivée une équipe de chercheurs américains concernant le glyphosate. Si l’herbicide est critiqué en raison de ses effets sur la santé et la biodiversité, son efficacité est considérée comme le principal argument en sa faveur : difficile de trouver moins cher et plus efficace pour désherber.
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Il est par ailleurs extrêmement violent et systématiquement impuni.
Le syndicat agricole dit avoir reçu l’assurance de la part d’Elisabeth Borne qu’il n’y aurait pas d’augmentation de ces prélèvements qui devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires pour financer entre autres les agences de l’eau.
Environ 12 % des substances actives des pesticides de synthèse autorisés dans l’Union européenne appartiennent à la famille des polluants éternels. C’est le constat du rapport de l’association Générations futures et du réseau Pesticide Action Network Europe (PAN Europe), publié jeudi 9 novembre.
Condamnées à verser 143 000 euros et à garder le silence pour avoir publié une étude sur les pesticides dans les vins labellisés, une association et sa porte-parole ont réuni la somme et obtenu le droit de faire appel.
Ce samedi 21 octobre marque la journée nationale du vers de terre. Moins populaire que l’abeille, peu aimé du public, cet animal fouisseur pâtit d’un manque de reconnaissance médiatique et institutionnelle. Il est pourtant essentiel pour assurer l’équilibre des sols. A l’heure où la Commission européenne planche sur la possible réautorisation du glyphosate, Céline Pelosi, directrice de recherche en agroécologie à l’Inrae, revient sur les effets néfastes des pesticides sur les lombrics.
L’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, estime que l’herbicide le plus vendu au monde ne pose pas de risque majeur pour la santé humaine. Mais pour Laurence Huc, toxicologue et spécialiste des pesticides, cette évaluation « ne correspond à aucun canon scientifique ».
La Commission européenne a proposé de renouveler l’autorisation du glyphosate, un herbicide répandu, mais très controversé, pour une période de 10 ans, avec un certain nombre de restrictions.
Une étude parue ce mercredi 12 juillet dans la revue scientifique «Nature» retrace l’odyssée mondiale des pesticides agrochimiques déversés dans les champs. Plus de 13 000 kilomètres de cours d’eau sur les 215 400 analysés présentent des concentrations de substances supérieures aux limites de sécurité.
L’agrochimie compte vaporiser des petits bouts de code génétique sur les champs afin d’éradiquer certains ravageurs. Ces nouveaux pesticides vont accélérer l’effondrement de la biodiversité, alertent scientifiques et ONG.
L’État a été condamné le 29 juin par la justice à réparer le « préjudice écologique » engendré par les pesticides qu’il peine à réduire.
Le Sénat vient d’adopter un texte qui permet de suspendre l’interdiction de certains produits phytosanitaires et autorise leur pulvérisation par drones. Les oiseaux, premières victimes de l’agriculture intensive, ont plus que jamais du plomb dans l’aile…
La majorité sénatoriale de droite et du centre a fait adopter mardi soir, dans le cadre de l’examen en première lecture d’une proposition de loi sur l’agriculture française, un dispositif controversé qui permet au ministre de l’Agriculture de retoquer des décisions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), s’il estime que les répercussions économiques l’emportent sur les risques sanitaires et environnementaux.
Une large collaboration scientifique européenne a quantifié pour la première fois l’impact direct de différentes activités humaines sur les oiseaux à l’échelle du continent : les données recueillies pendant près de 40 ans montrent une perte de près d’un quart du nombre d’oiseaux sur cette période. Plus précisément, l’étude démontre l’effet négatif et prépondérant de l’intensification des pratiques agricoles. Ces travaux, dirigés par deux scientifiques du CNRS et un doctorant de l’Université de Montpellier ont impliqué des chercheurs et chercheuses du Museum national d’histoire naturelle et de nombreux pays d’Europe. Ils sont publiés dans PNAS la semaine du 15 mai 2023.
Générations Futures a suivi hier les débats en plénière au Sénat au sujet de la Loi « pour une Choc de compétitivité pour la ferme France » et le moins que l’on puisse dire c’est que nous n’avons pas été déçus. Malgré la mobilisation, contre cette Loi, dans les rangs des écologistes et de gauche (notamment Messieurs Labbé, Gontard et Tissot en tête), le Sénat, mené par la très conservatrice Sénatrice LR Sophie Primas, a voté cette nuit et à la majorité, la très régressive loi « pour une Choc de compétitivité pour la ferme France ».
Cet article controversé, qui n’était pas soutenu par l’exécutif, s’inscrit dans le cadre d’une proposition de loi visant à « créer un choc de compétitivité » dans l’agriculture. Ses détracteurs dénoncent une « régression environnementale ».
En 2017, les bénéfices réalisés directement par l’industrie atteignent 200 millions pour le seul secteur français. La même année, les différents coûts attribuables aux pesticides sont évalués a minima à 372 millions d’euros, soit environ le double des bénéfices.