416 liens privés
Aujourd’hui, les géants d’Internet détiennent le pouvoir sur l’information, celle que l’on partage et celle qui nous concerne. Or ce “capitalisme de surveillance” menace la démocratie, avertit Shoshana Zuboff. Pour cette docteure en psychologie sociale, il est urgent de bâtir une civilisation de l’information véritablement démocratique.
Les outils policiers fondés sur le big data et l’intelligence artificielle se déploient dans de nombreuses villes françaises. À travers des expérimentations pilotées par des groupes privés qui cherchent à se hisser au niveau de la concurrence américaine ou chinoise, la « ville intelligente » révèle son vrai visage : celui d’une cité sous surveillance.
Aucune Constitution occidentale ne pousse aussi loin le pouvoir personnel que celle de la France, dont le président fait figure de « monarque républicain ». Imposée dans le feu de la guerre d’Algérie sur les décombres d’une IVe République instable, cette vision des institutions a-t-elle encore un sens alors que se multiplient les défis collectifs, à la fois sociaux, sanitaires, géopolitiques ?
Un rapport, commandé par le gouvernement en décembre dernier et remis lundi 3 mai au Premier ministre Jean Castex, conclut "à une forte dégradation" des relations entre journalistes et forces de l'ordre "depuis une dizaine d'années" et formule 32 propositions pour "remédier à cette situation."
« Jusqu’où sommes-nous prêts à sacrifier nos libertés pour assurer notre sécurité ? », nous demandons-nous à chaque irruption d’un nouveau danger collectif. Face au terrorisme ou à la pandémie, nos sociétés contemporaines partent du principe que restreindre nos possibles garantit la protection de tous. Mais si nous sommes obligés de réduire nos libertés individuelles, assure la philosophe allemande Julia Christ, c’est justement parce que notre sécurité n’est pas assurée au départ. Et la sécurité, rappelle la chargée de recherche au CNRS et à l’EHESS, est sociale avant d’être policière : pour être pleinement libre, il faut avoir accès à la santé, au logement ou à l’éducation. Renforcer les droits sociaux pour garantir à la fois liberté et sécurité, un programme tout trouvé pour la gauche ?
Mercredi, le Conseil d’État rendra son arrêt sur la conservation des données de connexion. Réunie spécialement en Assemblée du contentieux, la haute juridiction a déjà entendu vendredi les (très) longues conclusions du rapporteur public, Alexandre Lallet. Pour Next INpact, nous étions sur place. Tour d’horizon des pistes suggérées.
Le @Conseil_Etat aurait-il inventé la pierre philosophale? 🤔Quelques 1eres impressions à chaud sur points importants de l’arrêt sur la conservation des données de connexion
Le Conseil d’État vient de rendre une décision qui restera une tache indélébile sur la plus haute juridiction administrative et sur la France. Au mépris le plus total du droit européen, il a refusé d’appliquer l’arrêt de la Cour de justice de l’UE (CJUE) qui, en octobre 2020, estimait que tant le droit français du renseignement que l’obligation de conservation généralisée et indifférenciée de l’ensemble des données de connexion (IP, localisation, etc.) étaient contraires aux droits fondamentaux. Ce faisant, le Conseil d’État isole la France dans son Frexit sécuritaire et libère les renseignements français des principes de l’État de droit.
Un rapport universitaire pointe une nouvelle année de recul de la démocratie libérale. Si les régimes deviennent globalement plus autoritaires dans le monde, le terreau de mobilisations démocratiques de masse n’a pas disparu.
Les députés et les sénateurs n’ont malheureusement pas saisi les occasions d’arrêter “une machine infernale lancée par la PPL sécurité globale”. RSF demande au premier ministre de tenir sa promesse et de saisir le Conseil constitutionnel.
Grâce à cette nouvelle loi, les policiers municipaux vont notamment avoir de nouveaux pouvoirs. Une phase de test va avoir lieu dans des villes volontaires.
"La loi est arrivée au bout de son processus parlementaire, mais ce n'est pas pour autant une défaite", estime le SNJ-CGT après l'adoption du texte sur la "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre. Avec d'autres organisations, le syndicat de journalistes va saisir le Conseil constitutionnel.
La loi "Sécurité globale" a été définitivement adoptée jeudi par le Parlement, via un ultime vote des députés (75 voix pour et 33 contre).
Nous exhortons le président Macron et son gouvernement à abandonner les lois "sécurité globale" et "séparatisme", des dérives autoritaires qui portent atteinte aux droits fondamentaux que la France prétend incarner.
C’est la nouvelle enquête, dévoilée ce 23 février, du groupement de journalistes Investigate Europe : le Traité sur la charte de l’énergie. Il permet aux géants des énergies fossiles de dissuader les États d’instaurer des politiques climatiques volontaristes. Qu’est-ce que ce traité ? Peut-on en sortir ? Reporterre fait le point.
Hier, le Sénat a voté à son tour la proposition de loi sur la « Sécurité globale », cinq mois après le vote en première lecture à l’Assemblée nationale. S’agissant d’une procédure accélérée, la prochaine étape sera directement en commission mixte paritaire, peut-être dès le début du mois d’avril. Au vu de la version du texte votée par le Sénat, il n’y a malheureusement rien à attendre de cette commission. Nos espoirs reposent maintenant sur le Conseil constitutionnel, qui devra censurer largement les dispositions de ce texte ultra-sécuritaire.
En ce jour de confinement 3, au Sénat, il se trouvait des représentants du peuple pour démolir nos/leurs libertés. Le spectacle était terrible. C’était affligeant. Drones pour tous, et pour tout ; reconnaissance faciale qu’on s’interdit d’interdire ; privatisation de la sécurité. Et article 24 adopté.
Ce 18 mars, comment en vouloir à la population, suspendue aux annonces de Jean Castex ? Hasard du calendrier, ou pas, et qu’importe, pendant ce temps, au Sénat, il se trouvait des représentants du peuple pour démolir nos/leurs libertés. Et quasiment pas de médias-qui-comptent pour s'en faire l'écho.
L’arrêt de la Cour de justice de la République (CJR) relaxant Balladur et condamnant Léotard montre une nouvelle fois l’urgence de réfléchir à l'avenir d'une cour, majoritairement composée de politiques et formatée pour offrir l’indulgence aux responsables plus que pour les juger.
Le Sénat a approuvé l'article 24 de la loi sur la sécurité globale. Il a été réécrit, mais les critiques demeurent.
En ce jour de confinement 3, et de 150è anniversaire du soulèvement communard ; au Sénat, il se trouvait des représentants du peuple pour démolir nos/leurs libertés. Le spectacle était terrible. C’était affligeant. Drones pour tous, et pour tout ; reconnaissance faciale qu’on s’interdit d’interdire (donc, qu’on autorise) ; forces de l’ordre qui, armées, pourront désormais se rendre hors service aux concerts, théâtres, cinémas. Et article 24 adopté.