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Si les institutions juives continuent de considérer le Rassemblement national comme un adversaire politique, le soutien affiché du parti de Marine Le Pen à Israël et son entreprise de « dédiabolisation » séduisent certains membres de la communauté.
Alors que le texte porté par Gérald Darmanin arrive à l'Assemblée nationale, la politologue Catherine Wihtol de Wenden souligne que les vagues successives d'immigration ont toujours fait l'objet d'un regard critique en France. Et rappelle que le sujet a été imposé politiquement au début des années 1980 par le Front national.
Que l’extrême droite ait pu parader dans une manifestation contre l’antisémitisme est une étape choquante de sa normalisation. Les failles de la gauche ne sauraient justifier la complaisance de toute une partie du champ politique et médiatique à l’endroit d’une force dangereuse.
Le porte-parole du gouvernement, issu de la gauche, tente de s’imposer comme le fer de lance de la lutte contre l’extrême droite au sein de la majorité. Vendredi, dans le cadre de sa tournée des villes d’extrême droite, il effectue un déplacement à Fréjus, dont le maire, David Rachline, est mis en cause dans un livre.
En 2019, le service de renseignement intérieur a recensé « les relais d’influence » utilisés par la Russie dans le cadre des élections européennes. Les quatre seuls politiques français cités sont membres du Rassemblement national, ou l’ont été. Parmi eux, une conseillère franco-russe du RN au Parlement européen.
Dans l’affaire de son prêt russe, Marine Le Pen prétend avoir signé « avec une banque, pas avec Poutine ». Des mails issus de la boîte du vice-président de la Douma Alexander Babakov démontrent pourtant comment le pouvoir russe s’est impliqué.
Le RN tente de réactualiser sa doctrine en matière d’écologie, avec une obsession : une opposition de principe à toute mesure contraignante et la promesse populiste de préserver les modes de vie des Français.
Interviewé sur France Inter, le député RN Thomas Ménagé a pointé la «tendance à exagérer» du groupe d’experts sur le climat. Des propos qui méconnaissent la réalité des travaux de l’institution.
Alors qu’Emmanuel Macron rejette les arguments « historiques et moraux » pour contrer l’extrême droite, les troupes de Marine Le Pen s’efforcent de faire oublier les origines du parti, fondé par des nostalgiques de Pétain et de l’Algérie française.
Fort de ses 88 députés, le Rassemblement national s’est fondu dans les institutions, gagnant plus en « normalisation » cette dernière année que les dix précédentes. Chez les macronistes, on peine à trouver la parade, sur le fond comme sur la forme, face à des élus cravatés et silencieux.
Alors que le Rassemblement national essaye d’imposer son narratif à propos de la commission d’enquête dédiée aux ingérences étrangères, Mediapart révèle le contenu de son rapport qui fustige l’alignement du parti d’extrême droite sur la Russie de Vladimir Poutine.
Menacé par l’extrême droite en raison de sa politique d’accueil des réfugiés, Yannick Morez a fini par démissionner mercredi. Il veut quitter la ville. En cause, notamment : l’inertie de l’exécutif et la responsabilité de Gérald Darmanin. Le ministre était alerté depuis des semaines.
Alors que l’Assemblée nationale se levait mercredi 10 mai au soir en hommage à Yannick Morez, maire démissionnaire après des menaces venues de l’extrême droite et l’incendie de sa maison, la gauche dénonce l’attitude des députés du Rassemblement national restés assis.
Samedi 6 mai, des groupuscules néofascistes ont manifesté à Paris, en cagoules et masques noirs. Axel Loustau et Olivier Duguet, les deux anciens trésoriers du microparti de Marine Le Pen, Jeanne, étaient présents en marge de ce défilé. Le premier a tenté d’intimider notre photographe.
Face aux vagues de sécheresse sur leurs terres électorales, des élus du parti de Marine Le Pen relativisent l’ampleur du réchauffement climatique, opposant le « bon sens paysan » au « catastrophisme » des scientifiques.
Pour la première fois, un député Rassemblement national siégera à la Cour de justice de la République (CJR). Une étape de plus dans la notabilisation de l’extrême droite, sous l’effet de sa progression fracassante à l’Assemblée nationale et de la passivité complice de la majorité présidentielle.
Sous le vernis de sa dédiabolisation feinte, les fondamentaux du Rassemblement national arrivent intacts dans les valises des 89 nouveaux députés élus : xénophobie, homophobie, relents d’intégrisme catho et revendications identitaires.
Un rapport de l’Office anti-fraude de l’Union européenne, transmis il y a un mois à la justice française, accuse la candidate du Rassemblement national d’avoir personnellement détourné près de 140 000 euros d’argent public du Parlement de Strasbourg quand elle était eurodéputée. Révélations.
À la veille du premier tour, Mediapart a demandé à une douzaine de représentants de la société civile de décrire les dégâts que produirait une présidence d’extrême droite, en matière de justice ou d’éducation, pour les droits des femmes ou des étrangers. Revue des catastrophes prévisibles.
Derrière sa fade campagne, la candidate d’extrême droite défend un programme brutal, profondément xénophobe et autoritaire, qui mettrait la France au ban des démocraties européennes.