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"Le plan "anti-porno" de David Cameron a (légèrement) dérapé : 20% des sites les plus populaires du Royaume-Uni seraient bloqués par un opérateur télécom... et seulement 4% seraient pornographiques.
Les défenseurs d'un internet libre au Royaume-Uni avaient donc finalement raison de s'inquiéter. Derrière le blocage par défaut par les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) de la pornographie mis en place par David Cameron, officiellement pour protéger les enfants, se cache en fait un périmètre de filtrage beaucoup plus large, s'inquiète Numerama.
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Si l'on sait que des pays comme la Turquie ou la Chine pratiquent assez largement le filtrage d'Internet, le Royaume-Uni est la seule démocratie occidentale à pratiquer un blocage de ce type. L'Australie a en effet abandonné son projet en 2012, et si l'Islande réfléchissait l'année dernière à "bloquer et interdire la pornographie", le projet n'a pour l'instant pas abouti."
"Suite à l'enquête portant sur le réseau Tor et la manière dont la NSA le surveille, un faisceau d'indices laisse à penser qu'il y aurait un autre Edward Snowden, qui agirait dans l'ombre."
"En Grande-Bretagne où les FAI appliquent désormais un filtrage par défaut à la demande du gouvernement, un cinquième des sites les plus populaires sont bloqués par au moins un opérateur télécom. Dont seulement 4 % de sites pornographiques."
"Depuis des mois, des négociateurs américains, européens et d’une vingtaine d’autres pays se retrouvent secrètement à Genève pour discuter d’un futur accord sur les services financiers. Sans Wikileaks, nous n’en aurions rien su. Dominique Plihon, économiste atterré, revient sur ce projet de traité qui veut couper « toute capacité des États à réguler la finance ».
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Mais les lobbies financiers sont puissants. Ils veulent ce traité, afin d’avoir les moyens de contrer une nouvelle régulation financière. Un accord sur les services financiers, adopté au niveau international, serait pour eux la meilleure garantie pour l’avenir. Cela poserait les principes d’une dérégulation globale et empêcherait par effet de cliquet tout retour en arrière, toute tentative de contrôle de la finance. TISA se veut une plateforme qui impose un cadre à tous les accords futurs. C’est le but de ce projet d’accord : interdire par traité toute régulation financière.
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Ce qui est évident, c’est que les rédacteurs refusent tout monopole public sur les retraites et les assurances sociales. Pour eux, cela constitue une concurrence inacceptable pour les fonds de pension et les assurances privées.
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Ce projet est un monstre. S’il voyait le jour, il couperait toute capacité des États à réguler la finance. Les maigres avancées qui ont pu être obtenues ces dernières années, les problèmes sur la stabilité du système financier, l’encadrement des banques, tout serait abandonné. Alors que la crise a démontré l’importance des États, les seuls à pouvoir voler au secours des banques, le projet est de leur dénier tout pouvoir."
"On sait déjà que la NSA s’intéressait au réseau Tor pour y récupérer des échanges d’informations de cibles d’intérêt. Selon des informations publiées par le site allemand Tagesschau, l’agence américaine marquerait en fait comme « extrémiste » potentiel de nombreuses personnes s’intéressant au réseau anonyme."
"Selon les révélations de la télévision publique allemande, la NSA surveille et collecte les adresses IP de tous les utilisateurs du service Tor, et même de ceux qui visitent des sites parlant des techniques d'anonymisation et de protection des données. Parmi eux, le site Linux Journal, qualifié "d'extrémiste"."
"La semaine dernière, on apprenait, éberlué, l'existence de négociations secrètes d'un nouveau traité commercial, le Tisa, entre une cinquantaine de pays dont la France. Son but ? Favoriser la libéralisation du commerce des services. "Marianne" a remonté le fil et constaté que la plupart des responsables politiques français ont donné leur feu vert à ces négociations sans savoir véritablement de quoi il s'agissait. A moins que ce soit la philosophie libre-échangiste du Tisa qui les ait séduits ?"
"Négocié dans l’opacité, le projet d’accord commercial entre l’Union Européenne et les États-Unis inquiète. Pour mieux comprendre les enjeux, Basta ! ouvre ses colonnes aux représentants de la société civile. Après l’Allemagne, les États-Unis, la France et les Pays-Bas, voici une tribune venue d’Italie, où la mobilisation prend de l’ampleur alors que l’Italie prend la présidence de l’Union européenne. « Avalanche de produits bon marché mais de piètre qualité », « réduction massive des droits sociaux »... Autant de risques dénoncés par Monica Di Sisto et Alberto Zoratti, de l’ONG Fairwatch."
"On savait que The Onion Router (TOR, « le routeur oignon »), outil très puissant qui permet de contourner la censure et d'anonymiser sa navigation sur Internet, posait problème à la National Security Agency (NSA). Mais des documents publiés jeudi 3 juillet par la chaîne allemande Das Erste détaillent la surveillance très poussée, et aux marges de la légalité, dont font l'objet les gestionnaires et les volontaires de ce programme, en Europe et aux Etats-Unis."
"Une partie du code source du programme XKeystore montre que l’agence américaine cherche à tracer et identifier tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à ces deux logiciels. Une simple recherche Google suffit pour se retrouver dans ses bases de données. "
"Les réactions se multiplient du côté des syndicats depuis quelques jours pour dénoncer l’Accord sur le commerce des services (ACS, ou Tisa). Un traité en cours de négociation entre une cinquantaine de pays (lire notre enquête Tisa, ces négociations commerciales secrètes qui visent à accélérer privatisations et dérégulations). En France, le syndicat Force ouvrière (FO) déplore le silence du gouvernement concernant ces négociations, qui visent à ouvrir le « marché des services » à la concurrence internationale. Lors d’une rencontre le 1er juillet avec la secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, Fleur Pellerin, le syndicat lui a demandé des clarifications. FO interpellera aussi le gouvernement lors de la conférence sociale, la semaine prochaine."
"Le traité de libre-échange transatlantique institue une instance de règlement des différends investisseurs-Etat (RDIE) qui cristallise nombre de tensions et fait craindre le pire pour les droits des citoyens."
"Le 8 juillet 2013, l’Union européenne et les États-Unis ont entamé des négociations en vue d’un accord commercial bilatéral connu sous le sigle de TAFTA (Accord de libre-échange Transatlantique). Au même moment, l’accord entre le Canada et l’Union européenne (AECG ou CETA) arrive à finalisation après cinq ans de négociations. Ces deux accords portent les mêmes mécanismes et constituent des attaques massives aux principes démocratiques."
"Un traité international négocié discrètement entre 50 pays, qui vise à libéraliser le marché des services et empêcher toute régulation du secteur financier ? Après TAFTA, les Etats-Unis et l'Union Européenne vous présentent TiSA. Vous n'en avez jamais entendu parler ? Pas étonnant : les débats sont confidentiels et aucun grand média ne s'était encore penché sur la question, à laquelle L'Humanité consacre sa Une d'aujourd'hui."
3 minutes pour comprendre le rôle des lobbies dans nos sociétés... Ça fait mal au c...
"En Norvège, le gouvernement a annoncé l'arrêt des tests sur le vote électronique, après des expérimentations limitées lors de deux scrutins en 2011 et 2013. Le système n'a pas prouvé un effet mobilisateur sur les électeurs se détournant des élections et des incidents ont été relevés : une minorité d'inscrits a pu voter deux fois, par exemple."
""L'Humanité" consacre sa une du jour au nouveau traité commercial négocié par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis et la France. Prévu pour entrer en vigueur en 2015 — sauf échec des négociations — le TISA (ou Accord sur le commerce des services) vise à favoriser une libéralisation toujours plus poussée du commerce des services (santé, transports, énergie, eau, etc.). Une négociation qui se déroule dans le plus grand secret et qui enthousiasme la Chambre de commerce des Etats-Unis qui voit déjà l'Amérique mettre la main sur le marché mondial des services."
"C’est un accord commercial dont personne ne parle, négocié dans l’opacité la plus totale. 50 pays, parmi les plus fervents défenseurs de la libéralisation, discutent en ce moment de l’ouverture du « marché des services » à la concurrence internationale. Éducation, santé, transports, télécommunications, services financiers... Tout est sur la table des négociations. Sans que les citoyens ou parlementaires aient leur mot à dire. Les négociateurs – soumis à la forte pression des lobbys – sont cette semaine à Genève pour le 7ème round de ces pourparlers internationaux, qui pourraient gravement menacer les services publics et les tentatives de régulation du secteur financier. Enquête."
"Un article du Guardian vient de démontrer que l’une des vocations des systèmes de surveillance massive opérée par l’administration américaine n’est pas la lutte contre le terrorisme. Le Pentagone aurait un programme au sein du Département de la Défense (DoD) pour prévoir et contrer les mouvements sociaux, protestations civiles et autres débordements contestataires citoyens. Des articles soulignant les objectifs de contrôle social des outils implémentés par des administrations aidées de multinationales ont été publiés sur Reflets. Le rapport Europol 2010, publié en 2011 et traité sur Reflets soulignait déjà la mise en place d’un système global de surveillance massive.
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C’est donc un système prédictif qui est au centre de ce programme militaire. Système qui ne se préoccupe pas de stratégie militaire en tant que telle, en lien avec des adversaires militaires, mais de lutte contre l’émergence d’alternatives sociales, politiques ou économiques. Le tout, au sein d’un dispositif panoptique planétaire. Si l’URSS existait encore, nul doute qu’un tel programme conforterait les défenseurs du « monde libre » de l’aspect totalitaire du régime ayant construit le rideau de fer. Sauf qu’en l’espèce, c’est le gagnant de la guerre froide qui aboutit aujourd’hui au « rêve » de toute dictature : tenter de contrôler, prédire et… prévenir tout changement non désiré."
"Les Amis de la Terre ont découvert et révélé le pot-aux-roses au soir de la conférence de presse de présentation du projet de Loi sur la transition énergétique de Ségolène Royal, à savoir l’introduction des articles 34 et 35 en catimini. Le projet d’enfouissement en grande profondeur des déchets radioactifs à Bure a été imposé dans cette Loi par les lobbies après même sa présentation en Conseil des Ministres. Les réactions qui ont suivi ont abouti au retrait de l’article 35 de cette Loi. L’information est confirmée par un communiqué de Ségolène Royal repris par l’AFP."