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Cette crise du Covid aura provoqué beaucoup de conclusions hâtives. On crut par exemple le capitalisme à l’arrêt - avant de constater que l’on continuait un peu partout de travailler. Alors on imagina la chaîne de production asiatique au repos et prochainement démantelée - pendant qu’Apple annonçait un nouvel iPhone, vite disponible au magasin du coin. Et puis on déclara, vidéos de baleines à l’appui que c’était la pollution qui s’était soudainement arrêtée...
Selon certaines prévisions on pourrait en effet assister à la plus importante baisse des émissions (mondiales et annuelles) de CO2 de l’Histoire. Cette baisse pourrait être quatre fois supérieure à celle engendrée par la crise de 2008, et le double de 1944. On parle ici de 2000 million de tonnes de CO2 en moins, soit une baisse de ... attention.... 5,5%. D’autres estimations évoquent une baisse (vertigineuse) de 8%. Heureux hasard, ces deux chiffres correspondent à peu près aux bornes fixées par l’Accord de Paris (vers une hausse des températures située entre 1.5 et 2%). La situation n’est pas toujours aussi disruptive que l’on veut bien le croire. Surtout il n’a y rien d’affreusement radical dans la proposition de poursuivre l’arrêt de l’appareil de production. Il s’agit de bon sens. C’est justement ce à quoi nous invite ce texte de Philippe Huguenin (membre de Moins !, journal romand d’écologie politique) en tentant d’identifier par où commencer.
L'aéroport d'Heathrow a immédiatement annoncé son intention de faire appel devant la Cour suprême.
La justice britannique a estimé que l’extension contrevient à l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique. Une première, et une grande victoire pour la justice climatique.
Si le changement climatique figure en bonne place des préoccupations du Forum économique mondial, qui se tient du 22 au 25 janvier à Davos, en Suisse, c’est le plus souvent en jet privé que viennent en discuter les grands patrons et les responsables politiques. Ce qui fait grincer pas mal de dents.
Ryanair est redevenue, en 2019, la première compagnie européenne, avec 152,4 millions de passagers transportés. Le Brexit ou les fluctuations des cours du pétrole n’ont pas eu les effets dévastateurs redoutés.
Dennis Muilenburg quitte la firme avec une somme plus importante que celle allouée aux victimes des crashs du 737 Max.
Une nouvelle entité, parue au Journal officiel mi-décembre, élargit à l'ensemble des moyens de transport le suivi des trajets des passagers, qui existe déjà dans l'aviation.
Au travers d’un arrêté publié en pleine période de fêtes, le gouvernement a confié à la police nationale le soin d’exploiter les nombreuses « données de voyage » relatives aux trajets effectués en avion, en train, en bus, etc. Ceci pour des finalités potentiellement très larges.
Oui ! D’après l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), l’avion émet 45 fois plus de CO2 par passager transporté que le train pour une même distance en France (source).
Alors que la COP25 s'achève à Madrid sans avancées significatives, constructeurs et compagnies aériennes promettent l’impossible : une forte hausse du trafic aérien ces 20 prochaines années sans augmenter les émissions de CO2. Le pari est quasi impossible à tenir.
Rappelons que le besoin n'est pas de contenir les émissions GES mais bien de les baisser...
Si l’aviation était un pays, ce serait le septième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre. Le secteur pollue autant que les 129 pays les moins émetteurs ! Pourtant, sous la pression des lobbies, c’est le seul secteur avec le transport maritime, qui ne soit pas soumis à un objectif de réduction des émissions. En Europe, on s’apprête à investir 75 milliards de dollars dans 800 projets d’extension ou de construction de nouveaux aéroports, dont celui de Notre-Dame-des-Landes. Les États du monde entier, réunis jusqu’au 7 octobre à l’Assemblée générale de l’Organisation de l’Aviation civile internationale, refusent pourtant de réduire la croissance du secteur et misent sur la compensation carbone.
Voyager en avion est ce qui est le plus polluant. Les possibilités de limiter le transport aérien et ses émissions de gaz à effet de serre ne manquent pourtant pas. Voici un tour d’horizon des propositions concrètes... que le gouvernement Macron refuse d’étudier.
Les aides publiques au transport aérien intérieur atteignent au moins 500 millions d’euros par an. Pourtant, la contribution de l’avion au réchauffement climatique est gigantesque. Pour l’auteur de cette tribune, « l’avion doit payer ses coûts environnementaux ».
Fondateur et président d'Autonomy, le salon international des solutions de mobilité durable, dont l'édition 2019 se déroule les 16 et 17 octobre à la Grande Halle de La Villette, à Paris, Ross Douglas explique dans le texte qui suit pourquoi déployer des technologies propres sur les routes, sur mer et dans les airs ne suffira pas à réduire significativement les émissions de CO2 du secteur du transport à l'échelle mondiale.
""Est-ce qu'on a le droit de fumer dans ce studio ?"" demande Ruffin à Demorand et Salamé. Un court instant de silence. ""Non". "Voilà. C'est interdit. Eh bien l'avion, c'est pareil"". Les deux journalistes de France Inter viennent de l'interroger sur sa récente proposition de loi, visant à supprimer les liaisons aériennes intérieures, quand elles sont concurrencées par une liaison ferroviaire d'une durée supplémentaire inférieure à deux heures trente. Et en glissant dans leur question les deux mots épouvantail : "écologie punitive".
En plein débat sur le projet de loi mobilités, la France a appelé jeudi ses partenaires européens à réfléchir à une taxe sur le transport aérien, gros émetteur de CO2. Une manière d’éviter le sujet sur son territoire national et de protéger les compagnies aériennes.
Plusieurs députés proposent d’interdire certains vols entre villes françaises. Quels itinéraires et combien de passagers seraient concernés ? Réponses en cartes et graphiques.
Interdiction de prendre des vols intérieurs s’ils peuvent être remplacés par le train, taxation du kérozène, loi mobilité en cours d’examen... La pression se resserre autour de l’avion. A juste titre ?
Une étude que « Le Monde » s’est procurée évalue qu’une taxation de 33 centimes d’euros par litre de carburant diminuerait de 10 % les émissions de CO2 du secteur aérien.
Les Verts suédois lancent une campagne en faveur d'une union européenne du ferroviaire. Ils souhaitent une transition écologique pour que nous voyagions plus en train et moins en avion à travers l'Europe, avec une taxe européenne sur l'aérien qui finance le développement des chemins de fer sur le continent.