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Au fil des années et des décennies, les nouveaux micropolluants s’ajoutent aux anciens et ne disparaissent pas. Ils anéantissent la faune microscopique et contaminent toute la chaîne alimentaire, finissant évidemment dans nos assiettes.
Government gave emergency authorisation to a neonicotinoid earlier this year - but says chemical was not needed
Plusieurs études prouvaient déjà leur contribution au déclin massif des insectes. Les néonicotinoïdes seraient également néfastes pour les mammifères comme les lapins et les cerfs, mais aussi les oiseaux.
A moins d'une transformation radicale du système économique, les pandémies comme le Covid-19 vont se multiplier et faire plus de morts, alertent jeudi des experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) soulignant l'immense réservoir de virus inconnus dans le monde animal.
Un néonicotinoïde compte parmi les substances les plus fréquemment retrouvées. Il s’accumule de manière inattendue dans les vers, où il est parfois présent à des taux « faramineux ».
De plus en plus de nouvelles maladies infectieuses émergent, principalement à cause de la destruction des écosystèmes. Prévenir leur apparition serait la seule solution durable, selon un nouveau rapport international.
55% du PIB mondial dépend d'une biodiversité et de services écosystémiques performants
Après l’adoption par les députés, début octobre, de la loi réautorisant l’utilisation des néonicotinoïdes pour protéger la culture de la betterave, Claude Henry, spécialiste du développement durable, dénonce, dans une tribune au « Monde », une agriculture qui contribue significativement à une marche accélérée vers une planète inhospitalière.
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En vérité, le recours aux néonicotinoïdes est une manifestation extrême de la dérive d’une forme d’agriculture qui a substitué la chimie à la fertilité des sols, à l’alliance avec la biodiversité et à la variété des compétences des agriculteurs.
En 1950, il y avait deux tonnes de vers de terre par hectare. Aujourd’hui, il n’y en aurait pas plus de 200 kg par hectare ! Pour l'astrophysicien Hubert Reeves, "la disparition des vers de terre est un phénomène aussi inquiétant que la fonte des glaces."
Pour la filière de la betterave, cette année 2020 semble bien être une année noire. Ou plutôt jaune, tant les chiffres de contamination des champs de culture de betteraves sucrières français à la jaunisse sont hauts.
Cette récolte 2020, économiquement périlleuse, a contraint ces dernières semaines la filière et le Ministère de l’Agriculture à proposer un assouplissement législatif en matière d’usage des néonicotinoïdes, dès la prochaine récolte, en 2021 (1).
La zone humide, qui abrite une faune et une flore exceptionnelles, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Plus de 16 000 départs de feu ont été comptabilisés dans la région depuis le début de l’année.
En Corrèze, une association a tenté d’acquérir tout à fait légalement un bout de forêt, pour en préserver l’écosystème et la protéger des coupes rases. Mais c’était sans compter sur les services des renseignements et la gendarmerie qui ont fait capoter le projet, en agitant l’opportune et fantasmatique figure du « zadiste anarchiste écologiste ». La forêt n’y a pas survécu.
L’Assemblée nationale doit examiner, le 5 octobre, un projet de loi permettant à la filière betteravière d’avoir de nouveau recours à ce pesticide toxique. Un collectif de plus de 150 personnalités politiques, parmi lesquelles la députée Delphine Batho (Génération Ecologie), le député (EDS) Aurélien Taché ou encore le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, dénonce, dans une tribune au « Monde », une « régression environnementale ».
Un collectif de chercheurs plaide contre les projets de dérogations qui permettraient d’utiliser à nouveau des néonicotinoïdes.
Certes, les abeilles ne butinent pas dans les champs de betteraves. Mais cet argument, utilisé comme élément de langage par le gouvernement, masque une réalité étayée par des centaines de travaux scientifiques récents.
Le rapport « Planète vivante » du Fonds mondial pour la nature (WWF) révèle l’ampleur de l’érosion de la biodiversité.
Depuis 1998, nous publions tous les deux ans le Rapport Planète Vivante qui mesure l'état de la biodiversité sur la planète. Cette année encore, le constat est sans appel. Il est temps de répondre au SOS que la nature nous envoie.
Depuis que les néonicotinoïdes ont été interdits en septembre 2018, aucune solution n’a été trouvée. Le gouvernement doit les autoriser sous conditions jusqu'en 2023.
La saison de la chasse s’ouvre en France sous la bénédiction d’Emmanuel Macron, explique le président de Ligue pour la protection des oiseaux dans cet entretien, alors que les populations d’oiseaux déclinent à grande vitesse.
Le gouvernement a accordé aux betteraviers la possibilité de déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, ces insecticides qui contribuent à la disparition des pollinisateurs. D’après le projet de loi qui sera présenté ce 1er septembre au Conseil national de la transition écologique, la dérogation pourra être demandée pour tout néonicotinoïde... Pourquoi un tel recul alors que 80 % des populations d’insectes ont déjà disparu en Europe ?