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"Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est opposé à la proposition de Nicolas Sarkozy, qui estime que « quand on consulte des images de djihadistes on est un djihadiste », et qu'il faut donc être condamné pénalement. Il a rappelé que le Conseil d'État avait prévenu sous la présidence de Nicolas Sarkozy qu'une telle disposition serait inconstitutionnelle."
L'historique de recherches Google exploité à tort pour assigner à résidence ? - Politique - Numerama
"Au moins une personne assignée à résidence l'aurait été, abusivement, sur la base de recherches effectuées sur Google. L'assignation a été levée trois semaines plus tard à la demande de son avocat."
"Adoptée en commission par le Parlement européen et demandée avec insistance par la France au prétexte de la lutte contre le terrorisme, la directive PNR (Passenger Name Records) permettra à l'État de connaître les déplacements en avion de très nombreux Européens et de les exploiter y compris pour des infractions graves », dont le piratage."
"Dans un article sur la « créature d'internet » que serait l'État islamique et les djihadistes de Daech, L'Express accumule les clichés et erreurs factuelles."
"Encore une fois, Nicolas Sarkozy propose de condamner la seule lecture de sites djihadistes. Il précise cette fois que les chercheurs seraient relaxés s'ils prouvent par leur métier leur intérêt à s'informer. Mais pas les citoyens trop curieux."
"Benjamin Ducol est docteur en sciences politiques et chercheur associé de la chaire de recherche du Canada sur les conflits et le terrorisme ainsi qu’au Centre International de Criminologie Comparée. Il a notamment contribué à un rapport de 255 pages sur le rôle d’Internet dans le processus de radicalisation, remis en mars 2015 au gouvernement canadien, et dont Le Monde s’est procuré une copie. Le rapport étudie la trajectoire de radicalisation d’une vingtaine d’extrémistes violents, de Mohamed Merah à Anders Breivik en passant par Michael Zehaf-Bibeau."
"Le président du parti Les Républicains fustige le gouvernement et estime qu’il faut aller « plus loin » en matière de sécurité. Et cela passe par la création d’un délit de consultation de sites djihadistes"
"Dans le cadre de l'État d'urgence, la France a notifié le mercredi 24 novembre à la Cour européenne des droits de l'homme son intention de déroger à certains des droits garantis par la Convention européenne (CEDH) et par le droit de l'ONU. Juridiquement, de telles dérogations sont possibles. Mais pas sans conditions ni limites."
"Le Parlement européen doit voter mercredi le rapport de Rachida Dati sur la radicalisation conduisant au terrorisme, et préconiser dans ce cadre un certain nombre de mesures visant Internet."
"En décidant de ne pas censurer les dispositions qui posent le plus de risques pour la violation massive de la vie privée et qui sont très probablement contraires au droit international, le Conseil constitutionnel n'a pas seulement permis l'entrée en vigueur de loi Renseignement et de ses boîtes noires. Il a montré les failles d'un contrôle démocratique qui n'est plus adapté à l'époque moderne."
"Un récent sondage commandé par Reporters sans frontières montre que, selon les lecteurs, le principal danger pour la presse, c’est… Le terrorisme. Non, pas les industriels qui la mènent dans le mur, pas les pressions des grandes entreprises qui retirent leurs budgets pub au moindre article jugé désobligeant. Non, la principale menace, selon les lecteurs, ce sont les attaques terroristes. On n’est pas sortis de l’auberge…"
"Si l'attentat déjoué, pour lequel quatre personnes ont été placées en garde à vue et trois mises en examen, était prévu pour la fin de l'année, voire le début de l'année 2016... pourquoi les policiers qui les avaient étroitement à l'oeil ont-ils choisi cette semaine de les arrêter et de faire connaître leur arrestation, alors qu'ils pouvaient se donner le temps de consolider un dossier actuellement fragile ? Le faire en plein examen du projet de loi Renseignement par le Conseil constitutionnel est-il une pure coïncidence ?"
"David Cameron a appelé les géants du web à faire preuve de la même détermination à lutter contre les discours radicaux conduisant à l'islamisme que contre la pédophilie, reprochant aux entreprises leur passivité."
"Europol a annoncé au début du mois le déploiement d'une nouvelle unité qui traquera sur internet les contenus "de propagande terroriste" ou "d'extrémisme violent", et qui les signalera de gré à gré aux plateformes pour qu'elles les suppriment immédiatement. Sans ordre judiciaire ou administratif, et même lorsque le contenu en cause ne viole pas la loi."
"Le ministre de l'intérieur affirme que le Conseil constitutionnel a validé le principe du blocage des sites sur simple ordre administratif, sans remettre dans son contexte la jurisprudence qu'il cite. Or le contexte est essentiel."
"En affirmant vendredi que le projet de loi renseignement offrait à la police "des moyens nouveaux qui font cruellement défaut" pour empêcher des attentats comme ceux commis dans l'Isère, le ministre de l'intérieur met la pression sur le Conseil constitutionnel à qui il est demandé de les interdire."
"Mardi, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls a répété qu'internet était la priorité du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. Mais il n'y aura pas de nouvelle loi, dans l'immédiat."
"Le premier ministre britannique David Cameron reste droit dans ses bottes. Devant les députés, il juge que les autorités doivent pouvoir accéder à toutes les communications afin de combattre le terrorisme. Il confirme ainsi la position qu'il tenait en début d'année, lorsqu'il appelait à bannir toute communication vraiment privée."
"Avec son projet de loi Renseignement qui renforce les moyens de surveillance massive sur Internet, la France s'apprête à violer ses engagements internationaux, y compris ceux pris au plus haut niveau de la hiérarchie : l'ONU."
"Pour le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, les algorithmes tels que ceux prévus dans les "boîtes noires" du projet de loi renseignement sont à la fois inefficaces pour la lutte contre le terrorisme, et dangereux pour les libertés publiques.
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"Les tentatives d'identifier des incidents ou des cibles très rares depuis un ensemble très vaste de données sont mathématiquement certaines de résulter dans des nombres importants et inacceptables de "faux positifs" (identifier des gens innocents en tant que suspects) ou un nombre bas et inacceptable de "faux négatifs" (ne pas identifier de vrais criminels ou terroristes", prévient le protecteur des droits de l'homme. "La recherche étendue n'a pas démontré d'effet positif significatif sur la baisse du taux de crimes, et particulièrement pas pour les crimes liés au terrorisme, comme résultat de la rétention de données obligatoire"."