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"Bernard Cazeneuve maintient un amendement pour le projet de loi sur le renseignement établissant la possibilité de mise sous surveillance des mouvements sociaux [pouvant porter atteinte à la paix sociale].
Cette disposition était déjà présente sous la forme de la « prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ».
La question de l’orientation du gouvernement de Manuel Valls en matière de surveillance se pose très gravement aujourd’hui, en termes de libertés publiques et de liberté d’expression. Si ce projet était [selon le gouvernement] — à l’origine — une réponse à la menace terroriste, il semble qu’aujourd’hui, il est avant toute chose un verrouillage politique et social du pays. Cette dérive, clairement établie par le ministre de l’Intérieur, est particulièrement inquiétante. La question est : de qui se méfie le plus le pouvoir politique ? Des terroristes, ou bien de sa propre population et des forces en son sein qui pourraient s’opposer à lui ?"
"« Pêche au chalut » ou « pêche au harpon » ? « Filet dérivant » ou « mailles étroites » ? Nous ne sommes pas à un débat sur les quotas de pêche, mais bien sur celui de l'action des services de renseignement."
"La loi relative au renseignement en discussion au Parlement fait débat. Les risques d'atteinte à la vie privée et les dangers pour la liberté de la presse sont soulignés par de nombreux commentateurs. Adrienne Charmet, opposante au projet de loi et membre de l'association de défense des libertés la Quadrature du Net, précise les excès possibles d'une telle mesure."
" Ajoutez un nom à la longue liste des personnalités et organisations opposées au projet de loi sur le renseignement présenté par le Gouvernement en procédure accélérée et examiné au pas de charge à l'Assemblée. Le registrar Gandi a publié un communiqué pour appeler les internautes à se mobiliser pour alerter leurs députés, en utilisant le site Sous-Surveillance.fr mis en place par La Quadrature du Net. "
"Pour la commission de la défense, les boîtes noires imposées aux opérateurs télécoms pour détecter les terroristes potentiels rempliront deux missions principales : savoir qui communique avec des cibles connues du renseignement, et détecter ceux qui utilisent des techniques de dissimulation empruntées par les terroristes."
"Que pourront faire exactement les boîtes noires installées chez les fournisseurs d'accès à internet et chez les hébergeurs et éditeurs de certains services en ligne, prévue par la loi Renseignement ? Devront-elles se contenter — ce qui est déjà trop — d'observer en temps réel les métadonnées sans regarder le contenu des communications, ou la loi autorise-t-elle les intelligences artificielles conçues par l'Etat à fouiller les communications privées des internautes, avant d'alerter les services qu'un suspect est à surveiller ? Numerama tente de faire le point."
"En dix ans, le blocage des sites internet s’est imposé dans la tête de nos élus comme remède à des maux toujours plus divers : téléchargement illégal, pédopornographie, terrorisme... Jusqu’où iront-ils ?"
"C'est l'une des mesures les plus emblématiques du projet de loi sur le renseignement, que les commissions de l'Assemblée nationale ont commencé à examiner cette semaine : la possibilité, pour les services de renseignement, d'installer des « boîtes noires » chez les fournisseurs d'accès à Internet."
"Jean-Marie Delarue, président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), qui a en charge de contrôler les demandes des services de renseignement, est vent debout contre le projet de loi Renseignement. Pas seulement parce qu'il supprime la CNCIS, mais parce qu'il bafoue nombre de garanties pour la protection des libertés."
"Cinq jours après le blocage administratif, vendredi 13 février, de cinq sites Internet « incitant au terrorisme ou en faisant l'apologie » en vertu de la loi antiterroriste votée en novembre 2014, le dispositif montre déjà ses limites.
Première conséquence prévisible de blocages sans décision de justice : les propriétaires de sites incriminés peuvent se poser en victimes. C'est le cas du responsable d'Islamic-news.info, « site d'information sur le monde musulman » qui assume une position hostile « à la propagande chiito-occidentale » et au « terrorisme kurde », mais qui n'apparaît pas, de prime abord, comme un relai évident de la propagande des groupes djihadistes."
"Fraîchement publié au Journal officiel, le décret relatif au déréférencement administratif des sites « terroristes » et pédopornographiques a fait l’objet de nombreux commentaires de la part de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Nous publions aujourd’hui l’avis de l’institution, au travers duquel le gouvernement a été invité à revoir son dispositif, souvent en vain."
"Le site islamic-news.info est parmi les premiers bloqués par le ministère de l’Intérieur, comme l’autorise désormais la loi sur le terrorisme. Une tentative de visite se solde désormais par un message de la Place Beauvau arborant une grande main rouge pour imager ce blocage administratif, sans juge."
"Après la loi de programmation militaire (LPM, fin 2013) et la loi sur le terrorisme (2014) la loi sur le renseignement, qui a été présentée par le gouvernement le 19 mars 2015, inquiète les défenseurs des libertés."
"Les défenseurs des libertés sur Internet ont peur. Depuis la , dans Le Figaro, que le gouvernement voulait installer des "boîtes noires" chez les opérateurs télécom afin de pouvoir surveiller, "en temps réel" et "de manière totale et systématique" les personnes représentant une "menace" et de réactions . Etrangement, et à l' de NextInpact, aucun n'explique ce que recouvrent précisément les nouveaux articles 851-3 et 851-4 dont il est question. Pour comprendre, il faut distinguer la surveillance des suspects et de leurs proches, classique, d'une véritable innovation : la traque aux "comportements suspects"."
"Les attentats de janvier à Paris ont déclenché une vague de discours sécuritaires et de dangereux projets législatifs s’annoncent bien au-delà des frontières françaises. Un contrôle des communications en ligne, de la surveillance, des attaques contre l’expression anonyme et le chiffrement sont déjà à l’ordre du jour, sous prétexte de combattre un ennemi invisible dans une guerre perpétuelle."
"Sur l'autel du terrorisme, le gouvernement arrivera-t-il à obtenir ce que les ayants droit n'ont pu, pour l'heure, décrocher ? Lors d’une réunion du Conseil européen à Bruxelles, le 12 février prochain, la France va en effet promouvoir une législation unique pour tous les États membres, visant à impliquer plus encore la responsabilité des intermédiaires techniques. Il s'agira cette fois de faciliter la suppression des contenus en ligne faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à ces actes."
"Il faudra sans doute attendre quelques jours pour avoir accès au texte définitif, mais le projet de loi sur le renseignement dont les grandes lignes sont dévoilées par le Figaro laisse entrevoir un avenir bien sombre pour la démocratie."
"Déjà décriée pour les prérogatives élargies qu’elle confère aux agences de renseignement françaises, la loi Renseignement impose également de nouvelles obligations aux opérateurs télécoms et aux géants du web. Tour d’horizon."
"La liste des contempteurs du projet de loi sur le renseignement s'allonge. Cette fois, c'est le syndicat CGT de la police de Paris qui prend position contre le texte."
"Mardi, le sénateur Pierre Charon s'est livré dans l'hémicycle à un véritable réquisitoire contre la liberté d'expression sur Internet, estimant qu'il était devenu "une couveuse pour apprentis-terroristes", justifiant les mesures de censure."