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En 1970, l’ornithologue Jean Dorst s’alarmait déjà dans nos colonnes de la « dégradation biologique de la planète, dont nous serons l’ultime victime ».
Réuni à Paris, le GIEC de la biodiversité (IPBES) vient d’adopter un rapport majeur sur l’effondrement des écosystèmes et appelle à une transformation profonde de notre système économique et social. Les Amis de la Terre appellent les gouvernements à se saisir de cette nouvelle alerte pour engager d’urgence des changements radicaux et arrêter de promouvoir des fausses solutions.
Le rapport sur la biodiversité sorti lundi avance des chiffres alarmants et pointe les responsables (nous), dans l’apathie politique.
Les États membres de l’IPBES, le « Giec de la biodiversité », ont adopté un rapport inédit qui alerte sur l’effondrement du vivant. L’agriculture industrielle et la consommation de viande sont les causes majeures de ce déclin. Un changement de modèle agricole et une reconnaissance des peuples autochtones pourraient permettre d’éviter l’extinction.
Une espèce animale et végétale sur huit risque de disparaître dans les prochaines décennies, selon le dernier rapport de l’IPBES. Une crise sans précédent de la biodiversité, dont le rôle est pourtant crucial pour la « survie de l’humanité ». Mais si la tendance actuelle est à l’aggravation de la situation, des leviers pour inverser les choses sont à portée de main.
Un million d'espèces menacées d'extinction, des trajectoires économiques et politiques qui ne permettront ni d'atteindre les objectifs fixés pour 2020, ni les prochaines échéances... Voici quelques-unes des conclusions très inquiétantes du rapport sur la biodiversité publié par l'IPBES lundi 6 mai.
Dans un rapport, les scientifiques de l’IPBES dressent un bilan dramatique de la dégradation de la nature en raison des activités humaines. Un million d’espèces sont menacées d’extinction. Certains bouleversements sont irréversibles.
C’est un petit cube de quelques dizaines de centimètres d’arête, posé dans l’immense cube métallique du bâtiment B du salon de l’agriculture millésime 2019. Au bout d’une interminable allée de moquette bleu roi, après avoir contourné le bouchon formé par le troupeau (humain) agglutiné autour du ministre Didier Guillaume, on trouve une ruche en plexiglas. Elle fait modeste, dans ce décorum de grande foire. Elle a pourtant fait vaciller des géants, en l’occurrence les mastodontes de l’industrie des pesticides.
Le "résumé pour les décideurs" adopté par 132 délégations gouvernementales au siège de l’Unesco à Paris sur la base de 15.000 articles scientifiques et rapports internationaux revus par 145 scientifiques est le fruit de délicates négociations entre représentants d'États aux niveaux de développement économique et d’intérêt politique très divergents. Pourtant, a émergé un consensus alarmiste sur l’état de la planète qui rappelle les constats dramatiques du rapport du GIEC sur les moyens de limiter la hausse des températures mondiales à 1,5°C.
« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine - et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », alerte le nouveau et historique rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), dont le résumé a été approuvé lors de la 7ème session plénière de l'IPBES, qui s’est réunie la semaine dernière (du 29 Avril au 4 mai) à Paris.
Outre la menace d'une extinction massive, ce document présenté comme "le plus exhaustif réalisé à ce jour" insiste aussi sur les solutions pour inverser la tendance.
Alors que l’alarme sur l’effondrement du vivant n’a jamais été aussi forte, le gouvernement veut priver le Conseil national de protection de la nature de sa capacité à protéger les espèces menacées.
Ce lundi 29 avril s’ouvre à Paris l’assemblée plénière de l’IPBES. Ce « Giec de la biodiversité » publiera un rapport inédit sur l’état de la biodiversité mondiale : il confirme la disparition rapide d’un grand nombre d’espèces et souligne en creux la responsabilité du modèle de développement actuel. Les États sont appelés à agir.
Depuis quarante ans, 60 % des populations de vertébrés ont disparu. Poissons, mammifères, reptiles, amphibiens « n’ont jamais décliné à un rythme si rapide, qui est aujourd’hui cent à (...)
Les délégués de 132 pays et les experts de l’IPBES entament lundi une semaine de discussions à Paris pour alerter sur la disparition accélérée du vivant. La sixième extinction de masse des espèces est bel et bien en cours.
Un projet de rapport de l'ONU, issu de trois années de travaux scientifiques, doit être examiné par 130 pays membres de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) réunis à Paris du 29 avril au 4 mai 2019.
La France mais aussi le Royaume-Uni et la Belgique observent une hécatombe des hérissons ces derniers mois. Ceux-ci meurent de manière inexpliquée, parfois en moins de 48 heures.
Nous sommes habitués aux annonces catastrophiques sur la biodiversité mais, en un sens, pour nous, tout va bien. La destruction continue des écosystèmes n'a que peu d'impact sur notre quotidien. Près de 80 % des insectes auraient disparu en Europe en moins de 30 ans ; les campagnes françaises ont perdu un tiers de leurs oiseaux en 15 ans ; 60 % des animaux sauvages ont disparu dans le monde depuis 1970 ; 50 000 km2 de forêts sont rasés chaque année (deux fois la superficie de la Bretagne) ; 7 % des espèces auraient déjà été éradiquées, nous faisant entrer à une vitesse record dans la 6e extinction de masse de l'histoire de la Terre. Bien sûr, cette dégradation régulière du vivant est dramatique en elle-même. Mais, à part la moindre quantité d'insectes sur les pare-brises ou la disparition des coquelicots au bord des routes, les paysages n'ont en apparence pas tellement changé à court terme pour le citoyen et, a fortiori, pour le citadin lambda qui continue de profiter de balades en forêts et mange tous les jours à sa faim. Ce constat – un brin provocateur – pourrait être amené à changer radicalement. Car les écosystèmes, extrêmement complexes, pourraient s'approcher d'un point de bascule un peu partout sur la planète. Après un déclin lent et continu et passé un certain seuil, l'effondrement soudain et sans signe précurseur connu des écosystèmes serait encore plus catastrophique que ce que nous connaissons aujourd'hui. C'est ce qu'étudient les écologues. Nicolas Mouquet, directeur de recherche au CNRS, nous a parlé des fascinants et mystérieux mécanismes qui régulent les écosystèmes, et de l'urgence d'en prendre soin.
Une étude de l’Union mondiale pour la nature publiée mercredi illustre les effets des actions de conservation.
L'imidaclopride entraînerait indirectement la mort des larves de bourdons en induisant des changements comportementaux chez les insectes qui doivent s'en occuper.
Le dernier rapport « Planète vivante » du WWF montre « un déclin global de 60 % de l’effectif des populations de vertébrés sauvages entre 1970 et 2014 ». D’autres études inquiétantes complètent ce sombre tableau. Et la réponse politique se fait attendre.