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« La vie sur la planète Terre est en état de siège », écrivent des scientifiques, qui préviennent que « nous entrons dorénavant dans une zone inexplorée ». Dans un article publié le 24 octobre dans la revue BioScience, une équipe internationale de chercheurs lance un nouveau cri d’alarme sur l’état écologique général de la planète et sa viabilité pour le vivant.
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William Ripple, professeur distingué de l’université de l’Oregon (États-Unis) [...] estime, avec ses collègues, que la moitié de l’humanité pourrait se retrouver « confinée au-delà des régions habitables » de la planète si nous n’agissons pas très rapidement.
Ils préconisent notamment d’opérer une vaste transition économique pour prioriser la satisfaction des besoins essentiels de l’humanité plutôt que la surconsommation par les plus riches ; d’agir contre les inégalités de genre en soutenant l’éducation des femmes ; de ne plus subventionner les énergies fossiles, ou encore de diminuer drastiquement la consommation de viande.
Le Néerlandais Wopke Hoekstra a été validé jeudi au Parlement européen pour devenir le nouveau commissaire au climat, malgré son passé chez Shell et McKinsey. La gauche française a voté contre. Le groupe des Verts européens s’est fortement divisé.
Ce processus ne peut pas être inversé, même en limitant le réchauffement à 1,5 degrés comme prévu dans les accords de Paris, explique une étude à paraître dans la revue Nature Climate Change, lundi 23 octobre.
Le gouvernement a, comme l’an dernier, écourté le 18 octobre les débats des députés autour du volet recettes du projet de loi de finances. Il a déclenché l’article 49.3 de la Constitution, le 13e fois depuis la réélection d’Emmanuel Macron il y a à peine un an et demi. Le budget est pourtant un texte essentiel pour la vie quotidienne des Français, et aussi pour la politique écologique de la France.
En à peine cinq mois, le ministère des transports a présenté un plan de liquidation de Fret SNCF pour répondre aux exigences de Bruxelles. Dans les faits, le projet était prêt de longue date : il avait été conçu dès 2019 par McKinsey.
À l’heure de la planification écologique, le ministère de la transition écologique s’apprête à autoriser un nouveau transporteur aérien à effectuer des vols intérieurs déjà couverts par d’autres opérateurs. Pis, cette compagnie bretonne est financée à 60 % par des aides publiques.
L’expert du transport Reuben Fisher démontre, dans une tribune au « Monde », que réduire la vitesse des poids lourds sur autoroute permettrait d’atteindre la moitié de l’objectif annuel de décarbonation du secteur du transport routier, sans perte financière pour les transporteurs.
Ce chiffre, tiré de la dernière édition de la vaste enquête «Fractures françaises» parue ces jours-ci, devrait toutes et tous nous interpeller : moins de 6 Français sur 10 sont au clair avec le consensus scientifique sur le changement climatique et ont compris que : 1) le climat s’est bien réchauffé et 2) c’est à cause des humains.
C’est un nouveau record absolu : les émissions mondiales de CO2 devraient encore augmenter en 2023, avec 0,5 à 1,5 % de rejets dans l’atmosphère supplémentaire par rapport à 2022. C’est ce qui ressort d’une étude préliminaire, dont les résultats ont été rendus publics le 17 octobre par le Centre norvégien Cicero pour la recherche internationale sur le climat, affilié à l’université d’Oslo.
À l’heure de l’urgence climatique et de la nécessaire bifurcation écologique, il est temps d’inventer avec les citoyen.nes et les maires de Méditerranée un autre modèle touristique plus diffus et soutenable, estiment cinq élus et militants écologistes de Marseille.
Face à l’urgence absolue de la situation, de plus en plus de scientifiques ont décidé de se rebeller et d’agir en accord avec les alertes écologiques qu’ils lancent, souvent en vain, depuis des années. Si cet engagement de la science dans le débat public n’est pas nouveau dans l’histoire, le mouvement interpelle par son ampleur et sa détermination. Avec un mode d’action de plus en plus répandu : la désobéissance civile.
On pourrait dire que tout a commencé en septembre 2020 avec le lancement de Scientist Rébellion, mouvement international qui regroupe désormais des milliers de scientifiques. Mais en réalité, quelques mois plus tôt déjà, en février 2020, 1000 scientifiques français appelaient à la rébellion dans une tribune au Monde. Dans la foulée, le mouvement français Scientifiques en rébellion voit le jour. Depuis, il est de plus en plus fréquent de voir sur les réseaux sociaux ou dans les médias des scientifiques en blouse blanche prendre part aux actions de désobéissance civile pour alerter l’opinion publique, quitte à parfois finir en prison. Alors que raconte véritablement la rébellion des scientifiques ? En quoi cette désobéissance civile est-elle justifiée ? Quelles en sont les conséquences et les impacts ? Et quelles menaces pèsent aujourd’hui sur le milieu de la recherche ?
Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Jérôme Santolini et Elodie Vercken, membre de Scientifiques en Rébellion.
La 24e édition est bien partie pour se dérouler en Europe et en Afrique après une ouverture en Amérique du Sud. La 25e devrait revenir à l'Arabie Saoudite, qui s'est déclarée candidate ce mercredi.
Face à l’inaction des dirigeants sur la question climatique, les mouvements choisissant la désobéissance civile se multiplient. Jusqu’ici perçu comme « radical », ce mode d’action se popularise. Une Rencontre de Reporterre a exploré ce thème.
On se demande qui sont les plus raisonnables. Vous, les jeunes, qui ne savez plus quoi inventer pour attirer l’attention sur l’incommensurable injustice intergénérationnelle dont vous êtes victimes ? Ou nous, vos parents, qui voyageons comme jamais auparavant, qui achetons des véhicules toujours plus gros en croyant que le bonheur vendu dans les publicités viendra avec, qui maintenons notre garde-robe au goût du jour parce que, comme on dit, « on le mérite », qui rêvons de demeures immenses fraîchement rénovées, peu importe les matériaux jetés, qui surconsommons à un rythme où la Terre n’a plus la capacité de régénérer les ressources que nous lui arrachons ?
Peut-on croître sans polluer ? C’est l’affaire Galilée du XXIe siècle. Quoi de mieux que le rapport du GIEC sur l’atténuation du changement climatique pour éclairer la question du « découplage », cette hypothèse d’une dissociation entre croissance du PIB et émissions de gaz à effet de serre. Direction le Chapitre 2 où une partie est dédiée au sujet (voir : Le découplage dans le rapport AR6 du GIEC). Cette partie mobilise 21 études scientifiques et la grande majorité d’entre elles sont sceptiques. Le découplage y est décrit comme « insuffisant » avec des taux de réduction « bien trop faibles », et la croissance verte comme une stratégie « trompeuse » et « malavisée » qui « repose en partie sur la foi ».
“L’objectif, c’est 2 tonnes CO2eq”. Il est fort probable que vous entendiez parler de ce fameux 2 tonnes si vous vous intéressez au changement climatique et à l’empreinte carbone cible que vous devriez avoir dans un monde neutre en carbone.
Vous avez certainement entendu parler de ce truc-là, le changement climatique. Mais est-ce que vous en connaissez les bases ? Etes-vous sûr(e) de savoir l’expliquer, de savoir ce qui le provoque, d’en connaître les ordres de grandeur et les risques ?
Emmanuel Macron a annoncé hier une feuille de route pour la transition écologique de la France. Le président de la République souhaite que le pays réduise ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030, par rapport à 1990. Cet objectif ambitieux vise à limiter les effets du changement climatique. Comment ? Avec des voitures électriques et des RER métropolitains. Et pour le vélo ? Rien, que dalle, walou...
TotalEnergies a présenté sa stratégie à ses investisseurs mercredi 27 septembre à New York. Le groupe souhaite augmenter sa production d’hydrocarbures dans les cinq années à venir tout en conservant une «stratégie multi-énergies équilibrée».
Exxon Mobil, Shell, BP, ConocoPhillips et Chevron sont visées par les poursuites. Cette action en justice fait suite à de nombreuses autres à l’initiative de villes, comtés et d’Etats américains contre des intérêts liés aux énergies fossiles.