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À quelques jours de la COP28, Oxfam publie un nouveau rapport sur les inégalités climatiques dans le monde. Ce rapport révèle que les 1% les plus riches émettent plus de CO2 que les deux tiers les plus pauvres de l’humanité soit 5 milliards de personnes.
Alors que les individus, les entreprises et les pays les plus riches continuent de détruire la planète, les personnes les plus pauvres, celles qui sont les plus marginalisées, sont parallèlement les plus durement touchées par la crise climatique.
Ces chiffres ne reposent que sur les émissions de CO2 liées à la consommation en 2019 :
- Les 1 % les plus riches émettent plus de CO2 que les 66 % les plus pauvres de la planète (5 milliards de personnes).
- Les 0,1 % les plus riches du monde (770 000 personnes) émettent plus de CO2 que 38 % de la population mondiale (2,9 milliards de personnes).
- Les 50% les plus pauvres de l’humanité sont responsables d’à peine 8% d’émissions mondiales.
- En France, une personne dans les 1% les plus riches émet autant de CO2 en un an qu’une personne parmi les 50% les plus pauvres en 10 ans.
- Les 10% les plus riches sont responsables d’un quart des émissions de la France.
En première lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait adopter par un 49-3 un budget 2024 qui ne répond pas aux enjeux économiques, écologiques et de services publics actuels. Dans un contexte où la politique monétaire de la BCE se resserre, c’est d’autant plus risqué.
« Chaud devant ». Pour les parents qui tentent d’aligner le mode de vie familial sur leurs convictions écolos, il peut être difficile d’assister à l’inertie de leurs propres parents, pourtant en partie responsables du réchauffement de la planète.
L’activité pétrolière et gazière mondiale repose moins sur les « supermajors » privées occidentales que sur les entreprises nationales des Etats producteurs, encore moins enclines que les premières à réduire leur empreinte carbone.
En 2022, l’étude de Kühne & al. 2022 révélait l’existence de 425 bombes carbone, où des projets pétroliers et gaziers gigantesques entraîneraient chacun au moins un milliard de tonnes d’émissions de CO2 au cours de leur durée de vie.
Remettre en cause la place de la voiture individuelle en France, c’est parfois comme critiquer une religion. C’est s’assurer un torrent d’insultes, des messages comme “et ma grand mère tu veux qu’elle fasse 60km en vélo !”
Les plus grandes plateformes de glace flottantes de la calotte polaire ont perdu plus d’un tiers de leur volume depuis 1978. Leur amincissement est en majeure partie dû à la hausse des températures océaniques environnantes provoquant la fonte des extensions flottantes des glaciers, qui s’écoulent depuis l’intérieur de la calotte pour venir s’échouer dans l’océan. C’est ce que viennent d’établir des scientifiques du CNRS1 et leurs collègues danois et américains, dans une étude à paraitre le 7 novembre dans Nature Communications. Les glaciers de cette région étaient pourtant jusqu’à présent considérés comme stables, contrairement à d’autres zones plus sensibles de la calotte polaire qui ont commencé à se fragiliser dès le milieu des années 1980.
C’est le projet qui cristallise toutes les tensions mais aussi l’opposition entre deux visions de l’avenir : l’autoroute A69 qui devrait relier Toulouse à Castres.
Près de 2000 scientifiques ont appelé Emmanuel Macron à renoncer à ce projet “délétère et injustifiable”, plusieurs institutions environnementales ont donné des avis défavorables, des dizaines de personnes ont mis leur vie en danger, d’autres ont passé des semaines entières perchés dans des arbres pour empêcher qu’on les abatte, des milliers d’opposants se sont mobilisés, 61% des habitants dans le Tarn et la Haute Garonne seraient favorables à l’abandon de l’autoroute et pourtant le gouvernement ne veut rien entendre et annonce que l’A69 ira “jusqu’à son terme” ! En dépit de toutes ces alertes, des recours en justice toujours en attente, tout est fait pour accélérer le chantier. Quitte à déloger les grimpeurs des arbres, à les mettre en garde à vue, à violenter des militants pacifistes ou encore à arroser des manifestants de lacrymogènes et de grenades de désencerclement pour déloger une ZAD lors de ce week-end de mobilisation.
Jusqu’où ira le passage en force ? S’il ne peut pas y avoir de dialogue démocratique sur un projet qui concentre autant d’oppositions alors comment imaginer la suite pour tous les autres projets polluants ? Tous les autres débats qui vont être créés par la transition écologique ?
Les activistes, à l’image du médiatique Thomas Brail, ne demandent qu’une chose : une suspension des travaux le temps de mettre en place une médiation et de mener une expertise socio-économique indépendante. 2 processus qui pourraient mener à un moratoire, une consultation publique ou un référendum local. Référendum auquel 82% des habitants impactés seraient favorables.
Alors que raconte la lutte contre l'autoroute A69 ? Pourquoi ce projet est-il tant décrié ? Quels sont les arguments pour le mener jusqu’au bout ? Et que s’est il joué lors de ce week-end de mobilisation ? Réponses dans ce décryptage reportage de Paloma Moritz.
« La vie sur la planète Terre est en état de siège », écrivent des scientifiques, qui préviennent que « nous entrons dorénavant dans une zone inexplorée ». Dans un article publié le 24 octobre dans la revue BioScience, une équipe internationale de chercheurs lance un nouveau cri d’alarme sur l’état écologique général de la planète et sa viabilité pour le vivant.
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William Ripple, professeur distingué de l’université de l’Oregon (États-Unis) [...] estime, avec ses collègues, que la moitié de l’humanité pourrait se retrouver « confinée au-delà des régions habitables » de la planète si nous n’agissons pas très rapidement.
Ils préconisent notamment d’opérer une vaste transition économique pour prioriser la satisfaction des besoins essentiels de l’humanité plutôt que la surconsommation par les plus riches ; d’agir contre les inégalités de genre en soutenant l’éducation des femmes ; de ne plus subventionner les énergies fossiles, ou encore de diminuer drastiquement la consommation de viande.
Le Néerlandais Wopke Hoekstra a été validé jeudi au Parlement européen pour devenir le nouveau commissaire au climat, malgré son passé chez Shell et McKinsey. La gauche française a voté contre. Le groupe des Verts européens s’est fortement divisé.
Ce processus ne peut pas être inversé, même en limitant le réchauffement à 1,5 degrés comme prévu dans les accords de Paris, explique une étude à paraître dans la revue Nature Climate Change, lundi 23 octobre.
Le gouvernement a, comme l’an dernier, écourté le 18 octobre les débats des députés autour du volet recettes du projet de loi de finances. Il a déclenché l’article 49.3 de la Constitution, le 13e fois depuis la réélection d’Emmanuel Macron il y a à peine un an et demi. Le budget est pourtant un texte essentiel pour la vie quotidienne des Français, et aussi pour la politique écologique de la France.
En à peine cinq mois, le ministère des transports a présenté un plan de liquidation de Fret SNCF pour répondre aux exigences de Bruxelles. Dans les faits, le projet était prêt de longue date : il avait été conçu dès 2019 par McKinsey.
À l’heure de la planification écologique, le ministère de la transition écologique s’apprête à autoriser un nouveau transporteur aérien à effectuer des vols intérieurs déjà couverts par d’autres opérateurs. Pis, cette compagnie bretonne est financée à 60 % par des aides publiques.
L’expert du transport Reuben Fisher démontre, dans une tribune au « Monde », que réduire la vitesse des poids lourds sur autoroute permettrait d’atteindre la moitié de l’objectif annuel de décarbonation du secteur du transport routier, sans perte financière pour les transporteurs.
Ce chiffre, tiré de la dernière édition de la vaste enquête «Fractures françaises» parue ces jours-ci, devrait toutes et tous nous interpeller : moins de 6 Français sur 10 sont au clair avec le consensus scientifique sur le changement climatique et ont compris que : 1) le climat s’est bien réchauffé et 2) c’est à cause des humains.
C’est un nouveau record absolu : les émissions mondiales de CO2 devraient encore augmenter en 2023, avec 0,5 à 1,5 % de rejets dans l’atmosphère supplémentaire par rapport à 2022. C’est ce qui ressort d’une étude préliminaire, dont les résultats ont été rendus publics le 17 octobre par le Centre norvégien Cicero pour la recherche internationale sur le climat, affilié à l’université d’Oslo.
À l’heure de l’urgence climatique et de la nécessaire bifurcation écologique, il est temps d’inventer avec les citoyen.nes et les maires de Méditerranée un autre modèle touristique plus diffus et soutenable, estiment cinq élus et militants écologistes de Marseille.
Face à l’urgence absolue de la situation, de plus en plus de scientifiques ont décidé de se rebeller et d’agir en accord avec les alertes écologiques qu’ils lancent, souvent en vain, depuis des années. Si cet engagement de la science dans le débat public n’est pas nouveau dans l’histoire, le mouvement interpelle par son ampleur et sa détermination. Avec un mode d’action de plus en plus répandu : la désobéissance civile.
On pourrait dire que tout a commencé en septembre 2020 avec le lancement de Scientist Rébellion, mouvement international qui regroupe désormais des milliers de scientifiques. Mais en réalité, quelques mois plus tôt déjà, en février 2020, 1000 scientifiques français appelaient à la rébellion dans une tribune au Monde. Dans la foulée, le mouvement français Scientifiques en rébellion voit le jour. Depuis, il est de plus en plus fréquent de voir sur les réseaux sociaux ou dans les médias des scientifiques en blouse blanche prendre part aux actions de désobéissance civile pour alerter l’opinion publique, quitte à parfois finir en prison. Alors que raconte véritablement la rébellion des scientifiques ? En quoi cette désobéissance civile est-elle justifiée ? Quelles en sont les conséquences et les impacts ? Et quelles menaces pèsent aujourd’hui sur le milieu de la recherche ?
Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Jérôme Santolini et Elodie Vercken, membre de Scientifiques en Rébellion.
La 24e édition est bien partie pour se dérouler en Europe et en Afrique après une ouverture en Amérique du Sud. La 25e devrait revenir à l'Arabie Saoudite, qui s'est déclarée candidate ce mercredi.