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Ces derniers mois, les majors pétrolières sont revenues sur leurs engagements pour la transition écologique. Sultan al-Jaber, à la tête du sommet international sur le climat de Dubaï, a soutenu, à rebours de la science, qu’il n’y avait aucun scénario prouvant que la fin des énergies fossiles sauverait le climat.
Plus de 400 projets pétroliers et gaziers ont été officiellement approuvés dans le monde en 2022 et 2023, en dépit des appels à renoncer à tout nouveau projet d'hydrocarbures pour avoir encore une chance de limiter le réchauffement de la planète. Au total, 437 projets impliquent environ 200 entreprises privées et publiques, dans 58 pays, selon des chiffres de l'ONG Reclaim finance analysés à partir des données du cabinet Rystad Energy et obtenus par l'AFP.
Exxon Mobil, Shell, BP, ConocoPhillips et Chevron sont visées par les poursuites. Cette action en justice fait suite à de nombreuses autres à l’initiative de villes, comtés et d’Etats américains contre des intérêts liés aux énergies fossiles.
Avant même le premier rapport du Giec, le géant pétrolier a prédit avec précision les impacts de la catastrophe climatique si les groupes énergétiques continuaient de produire des énergies fossiles. Malgré cela, Shell a sciemment opté pour le « business as usual », conduisant aux résultats dévastateurs qu’il avait décrits.
Malgré leur soutien affiché à la maîtrise du réchauffement climatique, ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et Total ont dépensé des millions chaque année depuis l’Accord de Paris pour «étendre leurs opérations en matière d’énergies fossiles», selon le rapport d’une ONG
BP, Chevron, ExxonMobil, Shell, Total et des groupes de pression alliés ont dépensé plus de 250 millions d’euros pour des campagnes de lobbying « destinées à retarder, affaiblir et saboter l’action en faveur du climat » entre 2010 et 2018. La France est également concernée.
"Le géant pétrolier britannique BP est de nouveau autorisé à prendre part aux appels d'offres publics aux Etats-Unis, selon un accord signé jeudi 13 mars avec l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA).
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Cet accord est valide pendant cinq ans. En contrepartie, BP a accepté de mettre en place des règles de sécurité, d'éthique et de gouvernance exigées par les autorités américaines, explique le groupe."
Ben oui quoi, il ne faut quand même pas pousser mémé dans les orties... Il aura fallu la plus grande marée noire de l'histoire, une catastrophe écologique sans précédent pour que BP accepte la mise en place de règles de sécurité ??
"C'est une petite victoire que vient de remporter le géant britannique BP, englué dans une bataille juridique pour limiter les compensations financières liées à la marée noire de 2010 dans le golfe du Mexique. Mercredi 2 octobre, la cour d'appel a ordonné l'arrêt des paiements aux personnes dont les dommages ne peuvent pas être reliés directement à "des pertes provenant de l'accident de la [plateforme] Deepwater Horizon". Et ce jusqu'à ce que la question "soit totalement examinée et décidée dans le cadre du processus judiciaire"."
"Le géant pétrolier BP a indiqué mercredi 18 avril qu'il avait conclu un accord à l'amiable de 7,8 milliards de dollars, soit 5,9 milliards d'euros, avec des victimes de la marée noire engendrée par le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, en 2010 dans le golfe du Mexique."
Il est bien dommage que la planète ne puisse pas elle aussi porter plainte et demander des dommages et intérêts...