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La Convention citoyenne avait proposé l’introduction en droit interne du crime d’écocide. Le projet de loi climat lui a substitué le délit d’écocide. Mais les conditions drastiques mises à la réalisation de ce délit ne permettent même pas de respecter les obligations européennes datant de 2008 en termes de droit pénal de l’environnement.
La loi sur l’état d’urgence sanitaire a permis la suspension de différentes dispositions juridiques jusqu’à la fin de la pandémie. Mais, comme l’explique l’autrice de cette tribune, les dispositions économiques sont, elles, pérennisées. Ce qui permet aux préfets de déroger au droit de l’environnement. De façon illégale et en dépit des affichages écolos de l’exécutif.
"Corinne Lepage n’y va pas de main morte. Chargée par Ségolène Royal de proposer 100 mesures concrètes pour « dessiner l’économie du nouveau monde », propositions qui devraient être dévoilées cette semaine, l’écolo-centriste garde cependant sa liberté de ton. Elle critique vertement le bilan « plus que décevant » en matière d’écologie de la première moitié du mandat Hollande. Et fustige « certains » Verts qui « sont arrivés à faire détester l’écologie ». « Le Nouveau Monde sera construit par la société civile », assure l’avocate et présidente de Cap 21. Entretien et vidéo."
" Alors que les ministres de l'environnement de l'UE sont censés parvenir demain à un accord politique sur les interdictions nationales d'OGM, Corinne Lepage, rapporteur pour le Parlement européen, dénonce un accord au rabais au profit des entreprises de biotechnologies.
"Le texte du Conseil ne donne aucune base juridique solide pour réellement interdire la culture d'OGM et confère un poids exorbitant aux compagnies de biotechnologie dans le processus de décision", dénonce Corinne Lepage. "Il porte clairement la marque du gouvernement britannique, qui s'est comporté en lobbyiste de l'industrie sur ce dossier, comme l'ont prouvé les médias anglais." "
"Quelle mouche a donc piqué Rachida Dati qui a publié dans les Échos du 16 octobre un grand article au soutien de l'appel lancé par les gaziers européens à la tête desquels se trouve GDF Suez? Critiquant la politique énergétique européenne, sur laquelle personne ne l'a jamais entendue en plénière, même si elle siège comme suppléante à la commission industrie, recherche et énergie du Parlement européen, elle se fait le porte-parole des énergéticiens pour attaquer sévèrement les énergies renouvelables, soutenir le gaz de schiste et plus encore elle va reprendre quasiment mot pour mot les déclarations de Gérard Mestrallet à Bruxelles."
"Arte diffuse ce mardi soir le documentaire « Centrales nucléaires, démantèlement impossible ? » (dans lequel je suis interrogée), alors que le débat public sur le stockage des déchets sur le site de Bure dans la Meuse démarre. Un débat vain puisque tout est déjà décidé."
"Alors que l'on reparle des effets néfastes du diesel, l'ancienne ministre de l'Environnement déplore les dix-sept années où l'on savait et rien n'a été fait."
"Le nouveau scandale sanitaire que nous rencontrons avec la viande de cheval et Findus n’est que l’énième, après bien d’autres dont nous n’avons pas su tirer les conséquences. C’est du reste une question majeure et générale qui devient dramatique, comme l’a démontré le très récent rapport de l’Agence européenne de l’environnement. Dans le cas présent, il est clair qu’il s’agit d’une fraude dont il faudra déterminer l’ampleur réelle et les niveaux de responsabilité.
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Nous fûmes minoritaires à souhaiter un autre système d’étiquetage que celui que l’industrie a voulu et su imposer. Le match consommateurs/industriels est bel et bien déséquilibré, y compris au sein du Parlement, où je me demande parfois par qui et pour qui certains de mes collègues ont été élus."
"Le fond du problème, en dehors des questions d’autorité et d’amour-propre, n’est-il pas dans l’équation économico-financière à laquelle est confronté l’Etat, pour avoir signé en 2010 une concession [PDF] doublée d’un partenariat public-privé (PPP) particulièrement favorable au concessionnaire Vinci ?
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Pour un très grand nombre de nos concitoyens, dont je suis, le projet de Notre-Dame-des-Landes était, dès 2002, un projet qui ne se justifiait pas au regard des besoins. La concertation qui s’est déroulée en 2003 a été incapable de préciser s’il s’agissait de réaliser un nouvel aéroport pour Nantes, de créer un grand aéroport de l’Ouest, ou encore s’il s’agissait d’un troisième aéroport pour la région parisienne."
"Il serait temps que le débat devienne sérieux lorsque l'on aborde l'aspect économique et financier du gaz de schiste. Les tombereaux d'injures que déverse le géochimiste Claude Allègre ne font que caricaturer une argumentation absurde : l'exploitation du gaz de schiste relancerait la croissance française."