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Avons-nous basculé dans un monde où les activistes écologistes sont traités comme des criminels ? C’est la question que l’on peut se poser alors que ces derniers mois de nouveaux caps ont été franchi. De plus en plus de militants qui alertent sur la destruction de notre planète se retrouvent derrière les barreaux. Dans le même temps, les effets du réchauffement climatique et de l'extinction de la biodiversité sont de plus en plus violents et concrets. Les Etats ne sont toujours pas à la hauteur de l’urgence et les criminels climatiques continuent tranquillement leurs vies, sans être inquiétés.
Paul Watson, militant écologiste, fondateur de Sea Sheperd, est devenu le symbole de ce monde inversé et de la criminalisation des activistes. Il est en prison depuis plus de 100 jours pour s’être battu pour sauver les baleines des harpons japonais. Le capitaine de 73 ans risque 15 ans de prison s’il est extradé au Japon. Depuis le 21 juillet, les audiences se multiplient sans que jamais il ne soit relâché. La 5ème aura lieu le 13 novembre
De plus en plus d’ONGs, de scientifiques et de personnalités dénoncent la répression grandissante à l’encontre des activistes climatiques. Les gouvernements qui se disent démocratiques font subir une escalade autoritaire aux militants climat que ce soit en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, en Australie ou aux États-Unis.
Alors comment expliquer cette escalade ? Comment se traduit-elle ? Et que raconte-t-elle ? Réponses dans cette vidéo de décryptage de Paloma Moritz.
Une association de défense des rivières a perdu des subventions et son siège dans plusieurs instances consultatives sur l’eau en raison de sa participation supposée à l’organisation de la manifestation de Sainte-Soline. La préfecture assume.
Des peines allant d’amendes jusqu’à neuf mois de prison avec sursis ont été prononcées jeudi 28 mars par le tribunal correctionnel de Niort contre sept personnes reconnues coupables d’infractions lors des événements de Sainte-Soline en mars 2023.
La manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines, il y a un an, a été un tournant. Elle incarne un changement d’échelle dans les luttes et a contribué à souder le camp écologiste. Quelles leçons politiques en tirer ?
Les gendarmes empêchent depuis un mois le ravitaillement des militants perchés dans des arbres du Tarn pour s’opposer à l’A69. Afin de dénoncer cette « torture », des activistes ont manifesté à Bruxelles.
Un reportage de la rubrique "Enquête" du journal de 20 h de France 2, consacré aux "militants écologistes qui se radicalisent", a soulevé de vives critiques de Dernière rénovation, l'un des collectifs de désobéissance civile concernés. Mais aussi de la part de deux associations consacrées au traitement médiatique des enjeux climatiques : elles dénoncent un reportage à charge, qui utilise les artifices de l'enquête audiovisuelle en milieu trouble sans raison valable.
Destruction de matériel, insultes, privation d’eau… Les militants écologistes perchés dans les arbres afin d’empêcher les travaux de l’autoroute A69 (qui doit relier Toulouse à Castres) racontent être victimes de tentatives d’intimidation des forces de police. À ce « harcèlement » policier s’ajoute une « grave entrave à la liberté de la presse », dénoncent, dans un texte publié le 8 mars, des journalistes et médias signataires de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique – à l’élaboration de laquelle Reporterre a participé. Nous publions ici ce texte dans son intégralité :
Il s’agit de la neuvième action d’Extinction Rebellion sur le tronçon Utrechtsebaan de l’autoroute A12 à La Haye pour protester contre les subventions néerlandaises aux combustibles fossiles.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement s’est rendu jeudi sur un site occupé par les militants opposés au chantier de l’A69, dans le Tarn, où rien n’a été fait pour dissimuler la brutalité de la répression en cours.
Dans un rapport publié mercredi, Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe.
Le rapporteur spécial de l’ONU, Michel Forst, a demandé jeudi 29 février aux autorités françaises d’agir sur la répression policière visant les activistes du projet de l’autoroute A69 dans le Tarn et demande «une enquête et des sanctions».
Malgré une facture de 400 000 euros, la préfecture du département ne portera pas plainte contre la Coordination rurale et annonce même la mise en conformité d’une retenue d’eau construite illégalement par le syndicat.
Un très cher coup de peinture. Mardi 19 décembre, le tribunal de Lyon a condamné trois militantes et militants de Dernière rénovation à une amende de 80 000 euros. En mars dernier, ils avaient repeint en orange la préfecture du Rhône pour alerter sur les manquements de l’État en matière de rénovation énergétique des bâtiments.
La neutralité carbone n’est pas un slogan politique, n’est pas un simple défi technologique décidé par les sociétés humaines. C’est une contrainte géophysique non négociable si on veut limiter le changement climatique et ses effets.
Léna Lazare et Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre, seront en procès en novembre prochain. Cela s’ancre dans un « continuum de répression du mouvement écologiste » assurent leurs soutiens.
L’acteur, comme la gauche et les écologistes, n’a pas digéré les propos du ministre de l’Intérieur, au 20 heures de TF1 jeudi, sur la réponse policière au mouvement des agriculteurs.
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« Au-delà des revendications justifiées de nos agriculteurs, ce discours après qu’une bombe a explosé devant un bâtiment public à Carcassonne inquiète… La répression policière dépendrait donc des opinions du gouvernement et non plus du Droit », a ainsi commenté Pierre Niney, partageant l’extrait du JT en question.
"On est là pour intervenir, si on doit le faire, on le fera", assume Johann Cavallero, vendredi sur franceinfo.
Les manifestations illégales du syndicat agricole jugées moins sévèrement que celles de la désobéissance civile
Plusieurs affaires récentes ont mis en lumière la surveillance particulièrement intensive subie par les militantes écologistes. Outre l’arsenal administratif et répressif déployé par l’État pour les punir, c’est la nature des moyens utilisés qui interpelle : drones, reconnaissance faciale, marqueurs codés… Le ministère de l’Intérieur expérimente et perfectionne sur les activistes écologiques ses outils technopoliciers.
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Il est par ailleurs extrêmement violent et systématiquement impuni.