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Ils nous bassinent ! Les quelque 400 projets d’infrastructures soutenus partout en France par l’Etat et les collectivités locales compromettent les objectifs de neutralité carbone et d’artificialisation des sols, révèle une étude conjointe de Terres de luttes et du cabinet de conseil BL évolution, publiée ce mercredi.
"Les grands projets ne connaissent pas l’austérité : un stade à 600 millions d’euros, une autoroute à 2 milliards, une gare à 4 milliards, une centrale nucléaire à 6 milliards, un tunnel à 8 milliards, un parc de loisirs à 26 milliards... De Nantes à Moscou en passant par les Alpes ou Berlin, tour d’horizon de ces chantiers pharaoniques jugés inutiles."
"Les créations d’emploi servent d’argument ultime aux promoteurs des grands projets jugés « inutiles et imposés » par leurs détracteurs. Le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, les centres commerciaux géants en Île-de-France, ou encore le Center Parcs de Roybon en Isère, seraient un moyen de lutter contre le chômage. Focalisé sur la quantité d’emplois créés, le débat occulte certaines questions incontournables, comme le devenir des terres agricoles, la qualité et la durabilité des emplois de demain, mais aussi et surtout la pertinence d’un modèle économique à bout de souffle. Basta ! s’est penché sur la réalité des chiffres avancés."
"Aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Center Parcs, autoroutes, zones d’activités commerciales : au nom du développement de l’activité économique, l’État mène une politique de destruction du territoire aux conséquences irréversibles. L’effet sur le climat est catastrophique : selon un calcul inédit de Mediapart, 100 millions de tonnes de CO2 sont émises chaque année, soit près de 20 % de toutes les émissions nationales, par ce bétonnage endémique. "
"Sept mois avant la conférence sur le climat, la COP 21, l’écologie est toujours la dernière roue du carrosse gouvernemental. Des signaux qui ne manquent pas d’inquiéter s’accumulent, montrant que, contrairement à ce que veulent faire croire le président et Ségolène Royal, sa chargée de communication sur l’écologie, nous sommes loin du cercle vertueux qui nous mènerait subitement à une sorte de social-écologie apaisée.
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Pire, le nouveau dogme de la lutte contre l’écologie « punitive » de la ministre de l’Ecologie décomplexe les pollueurs, les promoteurs, les bétonneurs, les dirigeants de l’agro-business. Laisser croire que le principe pollueur-payeur est punitif, que toute fiscalité écologique est une calamité pour l’économie, est un non-sens. Rien n’a bougé dans le logiciel des socialistes. Ils n’ont toujours pas compris que le temps de la croissance infinie et de la prédation contre la nature était révolu. Le tintamarre autour de la conférence sur le climat ne peut masquer l’essentiel. Le lendemain de son échec programmé, les écologistes auront la gueule de bois. Une fois de plus, c’est l’environnement qui aura trinqué."
"François Hollande et Matteo Renzi vont annoncer ce mardi à l’issue du sommet franco-italien à Paris leur engagement définitif en faveur de la ligne ferroviaire Lyon-Turin. « Il y a deux ans, Matteo Renzi était résolument contre ce projet », relève Erri de Luca qui comparaît depuis janvier devant le tribunal de Turin pour « incitation au sabotage ». L’écrivain, lui, continue d’affirmer ses convictions et défend avec détermination sa liberté d’expression."
"Les craintes des écologistes, des communistes et de quelques socialistes n'ont pas eu raison d'un article contesté de la loi Macron. Les députés ont rejeté, vendredi 6 février, un amendement qui demandait la suppression de l'article du texte donnant au gouvernement le droit de légiférer par ordonnance pour modifier le droit de l'environnement et de l'urbanisme."
"Alors que l’examen du projet de loi Macron sur « la croissance, l’activité et l’égalité des chances » se poursuit à l’Assemblée nationale, le Collectif des associations citoyennes alerte sur des dispositions menaçant la participation des citoyens à la vie démocratique du pays. Sous prétexte d’accélérer les délais d’autorisation des projets immobiliers ou d’infrastructures, les possibilités de recours pourraient être fortement restreintes. Toutes les associations recevant majoritairement des fonds publics risquent de « basculer dans le marché et la concurrence » souligne Jean Claude Boual, président du collectif. Point de vue."
"La réalisation du projet initial de barrage à Sivens n'est « plus d'actualité », a annoncé la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, vendredi 16 janvier. Mais comment alors apporter de l’eau aux agriculteurs de la vallée du Tescou, dans le Tarn, et surtout dans quelle quantité ? Pour répondre à ces questions, la ministre de l’écologie a reçu un rapport dans lequel deux experts, Nicolas Forray et Pierre-Alain Roche, prônent une solution qui leur en fournirait deux fois moins que ce qu’ils espéraient obtenir du barrage de Sivens."
"Parmi les projets de TGV encore envisagés dans l’Hexagone en ces temps d’austérité, la construction d’une ligne de 115 km reliant Poitiers à Limoges est peut-être la plus décriée. N’empêche, après des années de tergiversations, la décision de la déclarer d’utilité publique vient d’être prise in extremis et publiée dans la foulée. L’annonce figure au Journal officiel du dimanche 11 janvier et porte la signature de Manuel Valls, des membres de son gouvernement chargé de l’écologie, Ségolène Royal, et des transports, Alain Vidalies. Le décret correspondant précise que les travaux sont considérés comme « urgents », les expropriations nécessaires pourront durer quinze ans.
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Les magistrats de la rue Cambon ont noté que le projet « n’avait fait l’objet d’aucune réflexion préalable et ne s’appuyait pas sur une définition des besoins de mobilité des habitants des régions concernées ». Que le coût en était surestimé, la fréquentation sous-évaluée. Pis peut-être : que Réseau ferré de France n’avait pas « rendu compte de manière rigoureuse des positions et débats » qui ont traversé la population. C’est là le principal reproche que partagent les anti-Poitiers-Limoges."
"Le projet de ligne à grande vitesse reliant Lyon à Turin connait un nouveau rebondissement. La Société Lyon Turin Ferroviaire indiquait en effet sur son site que le tunnel « va passer de projet à chantier » début 2015. Alors qu’aucun financement concernant les travaux n’a été arrêté, que le projet n’était qu’au stade de « travaux de reconnaissance » eux-mêmes entachés d’irrégularités, que s’est-il passé ? Les Amis de la Terre demandent des explications et l’annulation du marché conclu sur lesdits travaux."
"Le Nicaragua a inauguré lundi 22 décembre 2014 la construction d'un canal interocéanique visant à concurrencer celui du Panama. Un projet controversé."
"Le Nicaragua a annoncé lundi 22 décembre le début des travaux d'un canal qui doit relier les océans Pacifique et Atlantique. Ce projet, appuyé par la Chine, vient concurrencer le canal du Panama. Il a pour objectif de ranimer la deuxième économie la plus pauvre du continent américain."
"Ces derniers jours, ils ont protesté contre le stockage de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse. Discussion (en ligne) avec trois hacktivistes « incontrôlables »."
"La création d’un parc d’attraction nautique et d’un complexe golfique et immobilier suscite des protestations dans les Landes. Pas question de bétonner une zone humide à coups de millions d’euros d’argent public, dénoncent les opposants, réunis au sein du collectif nouTous. « Pourquoi vouloir scier la branche qui fait l’attractivité des Landes, à savoir une nature et un littoral encore significativement préservés, une identité culturelle, un paysage, en contribuant à leur dégradation ? », demandent-ils dans une tribune, dans laquelle résonne un profond désir de démocratie."
Prix Pinocchio : "Lyon-Turin : une ligne ferroviaire à 30 milliards d’euros pour gagner une heure ?"
"L’entreprise Lyon Turin Ferroviaire est nominée aux Prix Pinocchio 2014 dans la catégorie "Mains sales, poches pleines", pour son grand projet inutile dans les Alpes. Basta ! et l’Observatoire des Multinationales, partenaires média des Prix Pinocchio, publient aujourd’hui un article sur ce cas."
"« Pourquoi améliorer les lignes [ferroviaires] existantes quand on peut tout simplement creuser un nouveau mégatunnel dans les Alpes, et dépenser des milliards d’euros pour gagner quelques minutes ? » L’association des Amis de la Terre ne mâche pas ses mots à l’égard du projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin (voir nos précédents articles). Elle a décidé de nominer aux Prix Pinocchio la société Lyon-Turin ferroviaire (LTF) – filiale commune de Réseau Ferré de France (RFF) qui gère le réseau ferré national et de son homologue italien Rete Ferroviaria Italian – dans la catégorie « Mains sales, poches pleines ». Un prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier, en termes de lobbying ou dans sa chaine d’approvisionnement."
"Le dossier brûlant de l’écotaxe s’invite dans tous les débats. En discutant, jeudi 31 octobre, de la ratification du traité international portant sur l’"Accord entre le gouvernement de la République italienne et le gouvernement de la République française pour la réalisation et l’exploitation d’une nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin", signé à Rome le 30 janvier 2012, certains députés, hostiles au projet, n’ont pas manqué de brocarder la volte-face du gouvernement de Jean-Marc Ayrault sur l’écotaxe désormais suspendue."
"Le Lyon-Turin devrait être 2 fois plus cher que le tunnel sous la Manche pour un trafic 5 fois moins important. C’est une dépense risquée pour la France."
"Quel rapport entre le stade de Lyon et ce parking à Biarritz ? Leurs opposants, qui dénoncent l’impact écologique, le gaspillage d’argent et le manque de concertation."