417 liens privés
L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne répète que la conservation généralisée des « métadonnées » est incompatible avec le droit européen. Dans plusieurs affaires auscultées ce jour, il ouvre toutefois des brèches mesurées pour les services du renseignement, notamment.
Le chiffrement, s’il n’est pas encore dans tous nos usages — et loin s’en faut, chez la plupart des utilisateurs, est nettement devenu un argument marketing et une priorité pour les entreprises qui distribuent logiciels et services. En effet, le grand public est beaucoup plus sensible désormais à l’argument de la sécurité de la vie privée. Donc les services qui permettent la communication en ligne rivalisent d’annonces pour promettre et garantir une sécurité toujours plus grande et que l’on puisse activer d’un simple clic.
"Les services de renseignement collectent les métadonnées des communications de tous les citoyens. Les politiciens voudraient nous faire croire que ces informations ne sont pas si importantes. Un lecteur du De Correspondent a voulu vérifier et a prouvé le contraire : les métadonnées révèlent à votre sujet bien plus que vous ne l'imaginez."
"Le Conseil constitutionnel a validé, jeudi 26 novembre, les principaux articles de la loi encadrant la surveillance électronique à l’étranger par les services de renseignement français. Ce texte autorise les services français à collecter très librement les métadonnées de communications à l’étranger – à l’exception de celles impliquant « un identifiant rattachable au territoire national », comme un numéro de téléphone français. Un recours avait été déposé par plusieurs députés du parti Les Républicains."
"Qu'il s'agisse de la surveillance massive orchestrée par la NSA, l'agence du renseignement américaine, ou des nouveaux outils dont entend se doter le gouvernement français avec le récent projet de loi sur le renseignement, un mot revient systématiquement dans les débats : « métadonnées ». En quoi consistent exactement ces métadonnées ? Que peuvent-elles dévoiler sur le quotidien de chacun ? Explications en patates avec le dessinateur Martin Vidberg."
"Depuis au moins 10 ans, les imprimantes couleurs impriment en filigrane des points jaunes. Ils sont quasiment invisible à l’oeil nu mais on peut les apercevoir en scannant la page en 600dpi et en zoomant..."
"En l’espace de quelques années, l’Internet est devenu l’épine dorsale de nos sociétés ainsi qu’un levier majeur de transformation économique, sociale et culturelle. Les révélations d’Edward Snowden et les attaques menées sur les réseaux ont mis en lumière les nouveaux défis auxquels sont confrontés les États, les acteurs économiques et les citoyens eux-mêmes, pour préserver leur souveraineté numérique.
Plus récemment, les débats autour de la loi sur le renseignement ont mis en évidence la nécessaire maîtrise que devront acquérir les responsables politiques pour faire face aux enjeux issus des technologies. En effet, les architectes du réseau pourraient bientôt faire évoluer les formes mêmes de nos sociétés et à terme modifier le modèle démocratique européen."
" Les métadonnées: c'est sur elles que repose le dispositif de surveillance du Web de la loi renseignement adoptée par l'Assemblée. Elles sont dites "techniques" et "anonymes", mais révèlent beaucoup plus de choses que vous ne l'imaginez. Explications. "
"La surveillance de masse sur les réseaux téléphoniques aux États-Unis est actuellement sur la sellette. Si le Freedom Act de Barack Obama a essuyé son deuxième échec devant le Sénat, ses membres n’ont pas pu s’entendre non plus sur la reconduction d’une autorisation importante : celle de la section 215 du Patriot Act."
"De nouveaux documents, issus du lot dérobé par Edward Snowden à la NSA, montrent que l’agence de sécurité dispose d’un puissant moteur de recherche capable de relier de nombreuses bases de données. Toutes les agences fédérales ayant des besoins d’informations peuvent ainsi utiliser l’outil, capable de brasser au moins 850 milliards de métadonnées."
"Bis repetita. Pour la deuxième fois, Jean-Marc Manach (animateur de notre émission 14h42) qui tient un blog sur les libertés numériques sur le site du Monde publie un article qui tempère grandement une enquête parue dans le quotidien. Cette fois, Manach revient sur une enquête du Monde intitulée "comment la NSA espionne la France". Dans cet article d'octobre 2013, le journal affirmait que "70,3 millions de communications téléphoniques de Français ont été interceptées entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013." C'est notamment sur ce point que Manach conteste l'enquête du Monde."
"La collecte massive de métadonnées téléphoniques – numéros appelés, durée des appels, etc. – par l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) n'est probablement pas conforme à la Constitution des Etats-Unis, a estimé, lundi 16 décembre, un juge fédéral d'un tribunal civil de Washington. Il s'agit de la première décision de justice depuis la révélation du programme d'écoute grâce aux documents transmis par Edward Snowden, auxquels Le Monde a eu accès."
"On savait déjà que la NSA préfère les métadonnées aux données simples, comme un document fourni par Edward Snowden et publié le 4 décembre 2013 le montre. Une note de service de 24 pages qui a fuité le 10 décembre et rapportée par le Washington Post dévoile comment la NSA utilise les données de localisation des téléphones pour établir les relations entre deux personnes sans même qu'elles n'utilisent leurs téléphones pour communiquer. Le document indique aussi que la surveillance se fait à une échelle globale et potentiellement sur n'importe qui pour déterminer de nouvelles cibles de surveillance. Le quotidien américain explique ce qu'il faut retenir de cette note de service."
"En juin dernier, l’American Civil Liberties Union (ACLU) déposait plainte contre quatre membres de l’administration Obama au motif que la gigantesque collecte des métadonnées, via l’accord avec Verizon, était inconstitutionnelle. L’affaire prend désormais un nouveau tournant avec le soutien apporté à l’ACLU par une importante personnalité : Jim Sensenbrenner, l’un des architectes du Patriot Act."
"Les révélations d'Edward Snowden, le "lanceur d'alerte" américain, sur l'ampleur des opérations d'espionnage et de surveillance des télécommunications de la National Security Agency (NSA), ont incité de nombreux journalistes à me demander si cela pouvait aussi concerner des Français.
En l'espèce, votre papa, votre maman, vos grands-parents, vos enfants, collègues, amis, tous ceux avec qui vous êtes en contact peuvent effectivement être espionnés, ou l'ont peut-être même déjà été. L'explication figure noir sur blanc dans un rapport top secret de l'inspecteur général de la NSA révélé par le Guardian.
Contrairement aux écoutes téléphoniques classiques, ce qui intéresse la NSA, ce n'est pas tant le contenu des télécommunications que leur contenant, ce que l'on appelle des méta-données : qui communique avec qui, quand, d'où, au sujet de quoi, en utilisant quels logiciels, passerelles, fournisseurs d'accès, adresses IP, etc (voir à ce sujet l'excellent et très pédago guide du Guardian, ou encore comment les méta-données d'une photographie a permis de géolocaliser puis d'arrêter John McAfee)."
"L’affaire Snowden a au moins eu le mérite de révéler l’ampleur de la surveillance dont tout homme sur la planète, où qu’ils soient, fait l’objet. L’éleveur de chèvres en Azerbaïdjan qui se croit pénard en haut de sa colline, pour peu qu’il possède un téléphone ou un accès, même limité, à Internet est espionné. Déjà dubitatif sur la possibilité de véritablement pouvoir protéger ses données personnelles, le doute n’est plus permis. Quand nous ne fournissons pas nous même gracieusement ce genre d’information via les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn, et consorts."
"Je ne reviendrai pas sur Prism, les récupérations des métadonnées par différents services, cela a été longuement développé sur le web. Mais, si vous voulez savoir ce que Gmail peut communiquer de vous par exemple à la NSA il est possible d’utiliser le programme Immersion, développé par C. Hidalgo, professeur au M.I.T ( Massachusetts Institute of Technology ) : https://immersion.media.mit.edu/ "
"Lorsque les premières révélations sur Prism, le programme de surveillance de la NSA, sont tombées, le gouvernement américain et les services de renseignement se sont retranchés derrière un terme peu connu du grand public : la métadonnée."
"Quand a éclaté le scandale Prism, le système de la NSA permettant d'extraire des données à partir de Google, Facebook et consorts, on vous a dit que le programme secret le plus effrayant révélé par les récentes fuites concernait en fait la collecte et le stockage de millions de relevés et de géolocalisations téléphoniques et mails des citoyens américains –et étrangers."
"Voici, et de loin, la partie la plus effrayante: la collecte des métadonnées.
Oubliez Prism, le système de la NSA permettant d'extraire des données à partir de Google, Facebook et consorts. Le programme secret le plus effrayant révélé par les récentes fuites concerne la collecte et le stockage de millions de relevés et de géolocalisations téléphoniques de citoyens américains."