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Même à très faible dose, une grande partie des pesticides a un effet délétère sur les insectes. C’est la conclusion d’une étude publiée le 24 octobre dans la revue Science. Les chercheurs ont exposé des larves de drosophiles à 1 024 molécules contenues dans des herbicides, insecticides, fongicides et autres inhibiteurs de croissance des plantes. Résultat : 57 % des produits chimiques testés à dose non létale modifiaient considérablement le comportement des larves et nuisaient à leur développement.
Paris, le 2 avril 2024. Le ministre de l'Agriculture présente mercredi au Conseil des ministres son projet de loi agricole. Ce texte frappe par son absence totale d'ambition en matière d'installations ou de transition agro-écologique. Pire, il consacre une trajectoire d'industrialisation et de négation de l'urgence environnementale, cédant à toutes les exigences cyniques des syndicats productivistes.
En pleine mobilisation, les plateaux télé ont très souvent préféré opposer les agriculteurs aux militants écolos, voire à l'écologie elle-même, au point même de parler de divorce entre écologie et agriculture. Que vaut cette opposition ? Les agriculteurs n'ont-ils rien compris à ce qui se joue au niveau environnemental ou bien les écologistes sont-ils trop éloignés du terrain, comme le clament certains ? Surtout, comment continuer à sortir de terre nos produits agricoles en France tout en répondant aux enjeux environnementaux ?
« Quand on cumule la réduction de pesticides, d'azote et de gazole, cela devient spectaculaire. Jusqu'à 100 euros peuvent être économisés par hectare »
Deux insecticides comportant une molécule dangereuse pour les abeilles ont été suspendus au titre du principe de précaution. Un peu trop vite, selon le Conseil d’État.
« Le sujet reste d’actualité » mais « pour avancer, davantage de dialogue et une approche différente sont nécessaires », a déclaré la présidente de la Commission européenne, sans avancer de date.
Fin septembre, l’eau potable de plusieurs millions de Français contaminée par l’ESA-métolachlore, un résidu d’herbicide, est… redevenue conforme. Un « tour de passe-passe » de l’État, dénonce une ONG.
Un collectif breton réclame la reconnaissance des tumeurs cérébrales comme maladie professionnelle liée à l’exposition aux pesticides.
Un résidu de pesticide pollue les nappes du département, contaminant l’eau du robinet comme celle des supermarchés. Un avant-goût de notre futur.
Destinée à apaiser les agriculteurs, la suspension du plan Écophyto va aggraver les problèmes de contamination, déjà fréquents, de l’eau potable.
Huit associations environnementales ont quitté une réunion du comité d’orientation stratégique et de suivi du plan Ecophyto, à laquelle participaient cinq ministres du gouvernement Attal.
À l’initiative du réseau de chercheurs en sciences humaines et sociales travaillant sur les pesticides, 140 scientifiques s’insurgent contre le recul du gouvernement Attal sur le plan Ecophyto pour satisfaire les syndicats agricoles. Ils rappellent que la nocivité des pesticides est un fait scientifique.
Répondre à la détresse des agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la santé publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.
La mise à l’arrêt du plan Ecophyto, annoncée par Gabriel Attal, signe la mort des mesures destinées à réduire l’usage des pesticides en France, observe dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Gabriel Attal a annoncé le remplacement du NODU par le HRI-1, qui ne tient pas compte de l’impact des molécules et risque de conduire à des baisses artificielles. Pour les détracteurs de ce nouvel indicateur, cela signe la mort du plan Ecophyto.
Face aux manifestations des agriculteurs début 2024, le gouvernement français a annoncé une « mise à l’arrêt » du plan Ecophyto jusqu’au salon de l’Agriculture fin février. Cette pause devait permettre de revoir les indicateurs utilisés pour évaluer la baisse de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (pesticides appliqués sur les cultures) en France.
Face à un agriculteur victime de pesticides, un député de la majorité présidentielle a lancé : « Vous voulez quoi, qu’on n’ait plus d’agriculture ? ». Or, c’est précisément l’usage de pesticides qui risque de nous condamner au désert.
La quantité de pesticides contenus dans certains fruits et légumes dépasse même la “limite maximale en résidus” : le niveau maximal autorisé légalement dans les denrées alimentaires.
Cyrille Savalle cultive des céréales comme ses parents sur les terres où il a grandi, à Ailly dans l'Eure, à une différence près: en "repensant son système", il a diminué de moitié l'épandage de produits phytosanitaires, tout en conservant ses marges.
Nos fruits et légumes sont toujours autant contaminés par les polluants éternels. Selon un rapport de plusieurs ONG dont Générations futures, publié le 27 février, la proportion de fruits et légumes contenant des résidus de pesticides PFAS a presque triplé au cours de la décennie dans les pays de l’Union européenne.