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Deux insecticides comportant une molécule dangereuse pour les abeilles ont été suspendus au titre du principe de précaution. Un peu trop vite, selon le Conseil d’État.
« Le sujet reste d’actualité » mais « pour avancer, davantage de dialogue et une approche différente sont nécessaires », a déclaré la présidente de la Commission européenne, sans avancer de date.
Fin septembre, l’eau potable de plusieurs millions de Français contaminée par l’ESA-métolachlore, un résidu d’herbicide, est… redevenue conforme. Un « tour de passe-passe » de l’État, dénonce une ONG.
Un collectif breton réclame la reconnaissance des tumeurs cérébrales comme maladie professionnelle liée à l’exposition aux pesticides.
Un résidu de pesticide pollue les nappes du département, contaminant l’eau du robinet comme celle des supermarchés. Un avant-goût de notre futur.
Destinée à apaiser les agriculteurs, la suspension du plan Écophyto va aggraver les problèmes de contamination, déjà fréquents, de l’eau potable.
Huit associations environnementales ont quitté une réunion du comité d’orientation stratégique et de suivi du plan Ecophyto, à laquelle participaient cinq ministres du gouvernement Attal.
À l’initiative du réseau de chercheurs en sciences humaines et sociales travaillant sur les pesticides, 140 scientifiques s’insurgent contre le recul du gouvernement Attal sur le plan Ecophyto pour satisfaire les syndicats agricoles. Ils rappellent que la nocivité des pesticides est un fait scientifique.
Répondre à la détresse des agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la santé publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.
La mise à l’arrêt du plan Ecophyto, annoncée par Gabriel Attal, signe la mort des mesures destinées à réduire l’usage des pesticides en France, observe dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Gabriel Attal a annoncé le remplacement du NODU par le HRI-1, qui ne tient pas compte de l’impact des molécules et risque de conduire à des baisses artificielles. Pour les détracteurs de ce nouvel indicateur, cela signe la mort du plan Ecophyto.
Face aux manifestations des agriculteurs début 2024, le gouvernement français a annoncé une « mise à l’arrêt » du plan Ecophyto jusqu’au salon de l’Agriculture fin février. Cette pause devait permettre de revoir les indicateurs utilisés pour évaluer la baisse de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (pesticides appliqués sur les cultures) en France.
Face à un agriculteur victime de pesticides, un député de la majorité présidentielle a lancé : « Vous voulez quoi, qu’on n’ait plus d’agriculture ? ». Or, c’est précisément l’usage de pesticides qui risque de nous condamner au désert.
La quantité de pesticides contenus dans certains fruits et légumes dépasse même la “limite maximale en résidus” : le niveau maximal autorisé légalement dans les denrées alimentaires.
Cyrille Savalle cultive des céréales comme ses parents sur les terres où il a grandi, à Ailly dans l'Eure, à une différence près: en "repensant son système", il a diminué de moitié l'épandage de produits phytosanitaires, tout en conservant ses marges.
Nos fruits et légumes sont toujours autant contaminés par les polluants éternels. Selon un rapport de plusieurs ONG dont Générations futures, publié le 27 février, la proportion de fruits et légumes contenant des résidus de pesticides PFAS a presque triplé au cours de la décennie dans les pays de l’Union européenne.
Pour calmer la colère paysanne, Gabriel Attal a cédé aux revendications du syndicat agricole majoritaire, en particulier sur les normes et les pesticides. Une nouvelle cogestion se met en place, écartant les ministères de la transition écologique et de l’agriculture.
Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.
Le plan visant à réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici à 2030 a été suspendu par le premier ministre pour calmer une partie des agriculteurs. Mais un jugement du tribunal administratif de juin 2023 contraint pourtant l’Etat à agir.
« 23 millions de Français souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques. Nous devons stopper les expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante qui tuent », rappellent 13 mutuelles. Elles formulent plusieurs propositions pour en sortir.