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Pour calmer la colère paysanne, Gabriel Attal a cédé aux revendications du syndicat agricole majoritaire, en particulier sur les normes et les pesticides. Une nouvelle cogestion se met en place, écartant les ministères de la transition écologique et de l’agriculture.
Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.
Le plan visant à réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici à 2030 a été suspendu par le premier ministre pour calmer une partie des agriculteurs. Mais un jugement du tribunal administratif de juin 2023 contraint pourtant l’Etat à agir.
« 23 millions de Français souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques. Nous devons stopper les expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante qui tuent », rappellent 13 mutuelles. Elles formulent plusieurs propositions pour en sortir.
La suspension du plan Ecophyto, annoncée jeudi par le gouvernement, fait bondir les écologistes. Pour les Verts, c'est une preuve de plus de l'inaction climatique du chef de l'Etat.
Plusieurs lots de légumes sont rappelés par Leclerc partout en France car dépassant les limites autorisées de pesticides. Les consommateurs concernés peuvent bénéficier d’un remboursement en rapportant le produit en magasin.
Aux États-Unis, Monsanto a été condamnée à verser 857 millions de dollars à sept personnes ayant développé des problèmes de santé après leur exposition à des polluants éternels. Une nouvelle défaite pour le groupe Bayer.
La filiale du géant allemand Bayer a été condamnée, lundi, aux Etats-Unis, à verser ces dommages-intérêts à des élèves et des parents bénévoles d’une école exposés à des polychlorobiphényles (PCB), dans l’Etat de Washington. Le groupe a fait appel.
Comme le glyphosate, de nombreux herbicides voient leur autorisation prolongée dans l’Union européenne. Et ce, en toute discrétion. Une association a donc saisi la justice.
Indépendantes de l’État, ces structures décisives dans la gestion de la ressource sont pourtant l’objet de multiples pressions pour financer le lobby agricole.
Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.
« Le remède miracle n’en était pas un. » C’est la conclusion à laquelle est arrivée une équipe de chercheurs américains concernant le glyphosate. Si l’herbicide est critiqué en raison de ses effets sur la santé et la biodiversité, son efficacité est considérée comme le principal argument en sa faveur : difficile de trouver moins cher et plus efficace pour désherber.
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Il est par ailleurs extrêmement violent et systématiquement impuni.
Le syndicat agricole dit avoir reçu l’assurance de la part d’Elisabeth Borne qu’il n’y aurait pas d’augmentation de ces prélèvements qui devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires pour financer entre autres les agences de l’eau.
Environ 12 % des substances actives des pesticides de synthèse autorisés dans l’Union européenne appartiennent à la famille des polluants éternels. C’est le constat du rapport de l’association Générations futures et du réseau Pesticide Action Network Europe (PAN Europe), publié jeudi 9 novembre.
Condamnées à verser 143 000 euros et à garder le silence pour avoir publié une étude sur les pesticides dans les vins labellisés, une association et sa porte-parole ont réuni la somme et obtenu le droit de faire appel.
Ce samedi 21 octobre marque la journée nationale du vers de terre. Moins populaire que l’abeille, peu aimé du public, cet animal fouisseur pâtit d’un manque de reconnaissance médiatique et institutionnelle. Il est pourtant essentiel pour assurer l’équilibre des sols. A l’heure où la Commission européenne planche sur la possible réautorisation du glyphosate, Céline Pelosi, directrice de recherche en agroécologie à l’Inrae, revient sur les effets néfastes des pesticides sur les lombrics.
L’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, estime que l’herbicide le plus vendu au monde ne pose pas de risque majeur pour la santé humaine. Mais pour Laurence Huc, toxicologue et spécialiste des pesticides, cette évaluation « ne correspond à aucun canon scientifique ».
La Commission européenne a proposé de renouveler l’autorisation du glyphosate, un herbicide répandu, mais très controversé, pour une période de 10 ans, avec un certain nombre de restrictions.
Une étude parue ce mercredi 12 juillet dans la revue scientifique «Nature» retrace l’odyssée mondiale des pesticides agrochimiques déversés dans les champs. Plus de 13 000 kilomètres de cours d’eau sur les 215 400 analysés présentent des concentrations de substances supérieures aux limites de sécurité.