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« La« La clef des libertés civiques d’un peuple est dans la liberté de la presse. » C’est avec cette citation du député radical Émile Brachard, extraite d’une de ses interventions devant l’Assemblée nationale en 1935 pour défendre l’adoption du premier statut professionnel des journalistes, que le Fonds pour une presse libre (FPL) présente son initiative : des États généraux de la presse indépendante, le 30 novembre, et auxquels participeront plus de 100 médias, organisations et collectifs de journalistes, en réplique aux États généraux de l’information élyséens.
Le FPL justifie cette référence historique en faisant valoir que « la situation d’aujourd’hui a beaucoup à voir avec celle de l’entre-deux-guerres (1919-1939), qui vit l’apogée de la “presse d’industrie”. Une presse contrôlée et asservie par les grandes fortunes de l’époque, engloutie dans la corruption, et qui allait basculer dans la collaboration ».
Le rappel de l’histoire délétère des médias sous la IIIe République permet en effet de mesurer les conséquences extrêmes des opérations de prédation sur la presse menées par les puissances d’argent, comme les instrumentalisations qu’elles permettent, notamment au profit de l’extrême droite.
Plus de 110 millions d’euros : c’est le montant total des aides directes à la presse versées en 2022 par l’État grâce à nos impôts. Rendue publique par le ministère de la culture, la répartition par titres et groupes de presse montre que les principaux bénéficiaires sont les médias possédés par des milliardaires – notamment le richissime Bernard Arnault. Troisième quotidien généraliste par son nombre d’abonné·es, Mediapart fait ici figure d’exception : vos abonnements sont notre seul revenu.
La concentration des médias dans les mains de quelques industriels est indéniable, mais ce chiffre est inexact. Le calcul initial derrière cette formulation ne concernait que les ventes en kiosque de la presse quotidienne nationale et généraliste.
Venus du BTP, de l’armement, du luxe ou de la téléphonie, dix milliardaires ont pris le contrôle d’une grande partie des médias français. Avec à la clé, conflits d’intérêts, censures, pressions, licenciements, ingérence malsaine. Comment garantir la liberté de l’information et le pluralisme de la presse ? Résumé d’une situation critique, à l’occasion de la campagne #LibertéEgalitéInformés.
Ancien de Canal+, où il a vécu un bras de fer avec Vincent Bolloré, le journaliste d’investigation publie “L’Élysée (et les oligarques) contre l’info”, un livre-enquête dans lequel il raconte comment le pouvoir politique et économique tente régulièrement de bâillonner l’info. Nous publions en exclusivité deux extraits.
Les convocations par la DGSI ces dernières semaines de neuf professionnels des médias inquiètent les journalistes. Elles viennent s’ajouter aux épisodes de tension qui se sont multipliés depuis 2017 avec le pouvoir.
Déjà croqués par une poignée de milliardaires, les principaux journaux nationaux et régionaux, et même l’AFP, ont passé des accords secrets avec Google et Facebook, faisant des deux plateformes des acteurs majeurs de la presse, ce qui est lourd de dangers pour la qualité de l’information.
Il s’appelle "native advertising", publireportage, ou "article sponsorisé". Il est aujourd’hui généralisé dans les médias. Mais les chercheurs ont démontré que ces contenus trompaient une majorité de lecteurs, ceux-ci pensant lire ou regarder un contenu journalistique. Les journalistes spécialisés ne traitent pas le sujet... qui touche souvent leur propre média.
Le RN est-il davantage invité que les autres partis dans les matinales des radios et chaînes d’info ?
Parmi les médias traditionnels, Le Figaro a adopté le plus massivement les publicités "natives", ces publireportages du 21e siècle dont l’objectif est de se fondre dans les articles et interviews des rédactions. Auparavant inhabituels, ils sont devenus la nouvelle norme publicitaire, de Libération au Point en passant par BFM et Le Parisien. Enquête.
Un rapport, commandé par le gouvernement en décembre dernier et remis lundi 3 mai au Premier ministre Jean Castex, conclut "à une forte dégradation" des relations entre journalistes et forces de l'ordre "depuis une dizaine d'années" et formule 32 propositions pour "remédier à cette situation."
Pour rappel, il s’agit de quelques journalistes qui, à partir des données publiques des sociétés de l’Etat du Luxembourg, pointent du doigt que l’Union Européenne en son sein un paradis fiscal tout à fait légal qui permet à une minorité, riche, d’échapper au taux d’imposition en vigueur pour les autres citoyens.
Le nombre d’articles publiés sur le sujet par BFM, LCI, LeParisien et LeFigaro est de… 0.
"Dans mes medias, j'ai le final cut", dit-il avec franchise. Exact. Et ce patron de presse aux grands ciseaux n'aime ni la dérision, ni les enquêtes. Surtout sur ses activités, et celles de ses partenaires, actuels ou futurs.
Fini le non-interventionnisme de 2016: Mark Zuckerberg est devenu « un acteur politique », affirme le « Wall Street Journal ». Au détriment de la gauche, selon plusieurs médias, et en restant critiqué de part et d’autre.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a tiré lundi la sonnette d’alarme sur l’augmentation des agressions contre les journalistes couvrant des manifestations.
Marc Feuillée, directeur général du Groupe Figaro, vient de révéler avoir saisi à nouveau l’Autorité de la concurrence sur le dossier des droits voisins. Il met en doute la « bonne foi » de Google dans les négociations lancées après une première mise en demeure.
Le spectacle vivant, privé et public, bénéficiera de 432 millions d'euros, tandis que la presse écrite sera soutenue à hauteur de 483 millions d'euros sur deux ans.
Ces aides ont été présentées à l'issue d'une réunion entre Emmanuel Macron et une dizaine des représentants du secteur, particulièrement touché par la crise économique liée à l'épidémie de Covid-19.
Le psychodrame des droits voisins n’est pas terminé. Les éditeurs de presse se sont regroupés autour d’une future société de gestion collective. Google, premier des contributeurs attendus, a fait appel de la décision de l’Autorité de la Concurrence lui imposant une série d’obligations. Et le moteur n’a plus que quelques jours pour les respecter.
Inès Léraud a enquêté sur l’agroalimentaire en Bretagne, ses impacts sociaux et environnementaux, mais aussi sur les méthodes de certaines entreprises. L'une d'elles l'attaque en diffamation. Un collectif lance une pétition pour soutenir la journaliste et défendre la liberté d'informer.