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Déjà croqués par une poignée de milliardaires, les principaux journaux nationaux et régionaux, et même l’AFP, ont passé des accords secrets avec Google et Facebook, faisant des deux plateformes des acteurs majeurs de la presse, ce qui est lourd de dangers pour la qualité de l’information.
Marc Feuillée, directeur général du Groupe Figaro, vient de révéler avoir saisi à nouveau l’Autorité de la concurrence sur le dossier des droits voisins. Il met en doute la « bonne foi » de Google dans les négociations lancées après une première mise en demeure.
Le psychodrame des droits voisins n’est pas terminé. Les éditeurs de presse se sont regroupés autour d’une future société de gestion collective. Google, premier des contributeurs attendus, a fait appel de la décision de l’Autorité de la Concurrence lui imposant une série d’obligations. Et le moteur n’a plus que quelques jours pour les respecter.
Les éditeurs de presse qui comptaient sur Google et les droits voisins pour se renflouer ont essuyé mercredi un camouflet de la part du moteur de recherche. La directive européenne adoptée au printemps n’a rien résolu.
Le Parlement européen a voté mercredi 12 septembre en faveur du projet de réforme de la directive sur le droit d'auteur, qui contient deux articles polémiques. D'autres étapes vont suivre.
L’approche de l’examen au Parlement européen de la proposition de directive sur le droit d’auteur est source d’une certaine hystérie chez ses partisans. Entre les manifestations non loin du ministère de la Culture, les différentes tribunes et autres articles à charge, les esprits s’échauffent quand la pudeur recule.
Le Parlement européen vient d'adopter la directive droit d'auteur, qu'il avait pourtant rejetée une première fois cet été. En ayant fait adopter cette directive, les industries culturelles et de la presse réclament les miettes de l'économie de la surveillance de masse. Plutôt que de combattre cette capitulation devant les GAFAM, le gouvernement français l'a vigoureusement encouragée.
Lionel Maurel, de la Quadrature du Net, estime que la directive de l’UE n’est pas la bonne solution et dénonce le filtrage automatisé prévu par l’article 13 pour ses éventuelles conséquences sur les libertés.
La proposition de la Commission européenne pour un droit d’auteur supplémentaire pour les sites d’information devrait-elle devenir une loi, limitant la façon dont nous pouvons partager des informations en ligne ?
Une majorité commence à se dessiner au Conseil et au Parlement européen en faveur d'un droit voisin pour les éditeurs de presse. Ce dispositif doit permettre un meilleur partage des revenus générés par Google et autres de l'exploitation des articles produits.
La Commission européenne et les lobbys de l’édition ont accusé ceux d’entre nous qui se battent pour sauver les hyperliens d’exagérer le danger que pose l’introduction d’un droit voisin pour les éditeurs de presse. Les hyperliens ne sont pas l’objet d’attaques, nous ont-ils assurés. Mais il est maintenant incontestable que si, ils le sont.
"Un reportage de Libre Accès, réalisé par Jérémie Nestel et Joseph Paris
Licence Art-Libre"
"Dans un avant-projet de loi actuellement en examen devant le Conseil d’État, la France va mettre à niveau sa législation sur la durée de protection. Elle fait gagner 20 années de plus aux artistes-interprètes et aux producteurs dont les droits seront donc protégés 70 ans."
"Sony Music a commercialisé en catimini des enregistrements inédits de Bob Dylan vieux de 50 ans dans le but d'en garder les droits d'exploitation. Légal, mais choquant selon le juriste Lionel Maurel.
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Sony a clairement indiqué à Rolling Stone qu'il ne s'agissait pas de gagner de l'argent. Alors pourquoi ? "Aujourd'hui il y a une peur de plus en plus importante des ayant droit de perdre le contrôle, analyse Lionel Maurel. Toutes les exceptions au droit d'auteur sont combattues très fortement." Et l'extension du droit voisin, lui, a été obtenu après une lutte acharnée. Mais il faudra se faire à l'idée: un jour, Bob Dylan tombera dans le domaine public. Aux producteurs d'assurer le renouvellement de leurs catalogues."
"Business . Opportuniste, le label a réédité un coffret de raretés à seulement 100 exemplaires dans l’unique but de prolonger les droits sur ces titres pendant vingt ans. Un cas d’école qui fait tache d’huile."
"Un accord à la belge. Comme en Belgique, Google devrait signer un gros chèque aux éditeurs de presse qui veulent bénéficier des revenus tirés par le moteur de recherche de l'indexation de leurs articles ; mais à travers des partenariats commerciaux qui n'évoquent à aucun moment les droits d'auteur ou droits voisins que la presse prétend défendre."
"Les journaux irlandais commencent à envoyer la facture. Regroupés comme en France autour d'une même organisation, les grands quotidiens d'Irlande demandent que les sites payent au minimum 300 euros pour faire un lien hypertexte vers l'un de leurs articles, même lorsqu'aucun contenu de l'article n'est reproduit. Et ce quand bien même le lien leur permet de recevoir des visiteurs et donc d'attirer de nouveaux lecteurs."
Je reste sans voix devant une telle bêtise. À croire que ces gens n'ont aucune notion de référencement ni ne savent ce qu'est vraiment Internet. Et bien nous irons lire ceux qui veulent bien être lus...
"Google affiche désormais sur la page d'accueil de sa version allemande un message qui demande aux internautes de se mobiliser contre le projet de loi qui demande aux moteurs de recherche de payer pour indexer les articles de presse. Une initiative qui pourrait bientôt être dupliquée en France."