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Baisse de la pollution sonore, des émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique : la voiture électrique est souvent présentée comme la panacée et ses ventes explosent. Et pourtant, elle génère aussi de fortes pollutions. D’où cette question : doit-on remplacer le parc de voitures thermiques par des voitures électriques ? La promesse de la voiture électrique est-elle l'arnaque du siècle ? Et pourquoi une partie de l'industrie n'y croit plus ?
Pour y répondre nous recevons Laurent Castaignède, ingénieur chez Renault pendant près de dix ans, auteur d’Airevore la face obscure des transports, et de la ruée vers la voiture électrique, entre miracle et désastre.
La Cour des comptes européenne vient de publier un rapport sur la « réduction des émissions de dioxyde de carbone des voitures particulières », avec comme sous-titre « enfin un coup d’accélérateur, mais la route est semée d’embûches ». Le coup d’accélérateur vient de la voiture électrique, les embuches des constructeurs de voitures thermiques et hybrides. Explications.
Voiture électrique ou voiture thermique ? Dans 99% des cas en France, la voiture électrique est une meilleure option d’un point de vue climatique. Ce sont les études scientifiques qui le disent, bien résumées dans un travail de synthèse exceptionnel réalisé par Aurélien Bigo, chercheur en décarbonation des transports, dans cet article.
Les sénateurs souhaitent ajouter un amendement pour que les véhicules électriques soient aussi taxés pour leur excès de poids dès 2025. C’est une potentielle mauvaise nouvelle pour nombre de modèles électriques.
Si recharger sa voiture électrique est simple comme brancher une prise (à condition que la borne fonctionne), calculer le tarif qu’on va payer sur une borne publique peut relever de la vraie prise de tête. De nombreux paramètres sont à prendre en compte : puissance de la borne, emplacement, opérateur de mobilité, avec ou sans abonnement, durée de stationnement… Il serait plus que temps d’avoir des fiches d’information standardisées.
Selon un rapport publié par Greenpeace, les ventes croissantes de SUV par trois constructeurs annulent complètement les avantages climatiques des véhicules électriques vendus par ces mêmes constructeurs. Ces véhicules, bien plus polluants, ont un effet désastreux qui annule les autres efforts.
C’est une étude qui va probablement faire du bruit : Mobivia (groupe Norauto, Midas, Vroomly…) a analysé le degré de réparabilité des batteries de la majorité des constructeurs de voitures électriques. Et le constat est alarmant : alors que cet organe pèse pour 30 à 40% du coût d’une voiture électrique, certaines marques rendent les packs tout simplement irréparables pour économiser sur les coûts de fabrication.
Avec l’électrification du marché de l’automobile, la mort des SUV semble inévitable. C’est en tout cas ce qu’explique le PDG de Citroën Vincent Cobée.
Pour l’ingénieur et essayiste Laurent Castaignède, le développement actuel de la voiture électrique est un désastre annoncé. Il pourrait provoquer des pollutions supplémentaires sans réduire la consommation d’énergies fossiles.
Diplômé de l’École Centrale Paris et conseiller en impact environnemental, il a fondé le bureau d’études BCO2 Ingénierie, spécialisé dans l’empreinte carbone des projets de bâtiments, de transports et d’événements. Il plaide pour une meilleure utilisation du moteur électrique et pour la remise en question de l'auto solo.
Vendre des voitures thermiques sera interdit en 2035. Demain, tous en voitures électriques ? Le chercheur Aurélien Bigo propose plutôt des mobilités plus sobres. Mais « les pouvoirs publics doivent accompagner le mouvement ».
Pour extraire des métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au Maroc, au Chili, en Argentine… les mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.
Des batteries de voitures électriques produites grâce à du cobalt issu de mines responsables, tel est l’argument de vente de BMW et Renault. Notre enquête au Maroc révèle une situation sanitaire et sociale désastreuse.
Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’approvisionnent en cobalt au Maroc en se vantant de leur politique d’achat éthique. « Cette publicité est mensongère et indécente. L’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, du droit du travail et de la liberté d’association », s'insurgent plusieurs responsables syndicaux et associatifs, basés en France et au Maroc.
La demande de ces métaux, indispensables à toute la transition énergétique mais existant en quantité limitée, pourrait être multipliée par 30 en 20 ans, portée par la production de gros véhicules, particulièrement gourmands.
Construire des voitures trop grosses et trop lourdes, comme les SUV, entraîne une surconsommation de métaux critiques et fait planer à court terme la menace de pénuries. C’est le message d’alerte lancé par un rapport du WWF France, publié jeudi 9 novembre.
La voiture électrique relève-t-elle du greenwashing ou est-elle vraiment une solution viable pour réduire les émissions de CO2 ? Dans ce dossier, nous examinerons les différents impacts sur l’environnement de la voiture électrique durant l’intégralité de son cycle de vie. Est-ce vraiment un véhicule « propre » ?
C’est fait : l’Europe lance officiellement son enquête antisubventions sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. On fait le point sur la situation, les enjeux et les mesures qui pourraient être mises en place par l’Union européenne. Une chose est sûre : la Commission est remontée contre les subventions et les conditions accordées par la Chine.
En avril 2023, La Commission européenne a adopté un règlement interdisant à partir de 2035 la vente de voitures particulières neuves émettant du CO2. En réponse, le gouvernement français encourage l’acquisition de véhicules électriques en offrant des subventions à l’achat et en conservant des taxes sur l’électricité moins élevées que celles équivalentes sur l’essence et le diesel. Il accorde également à leurs conducteurs des privilèges, tels que l’accès à des zones à émissions nulles dans les centres-villes ou des places de stationnement réservées.
Le monde mise beaucoup sur l’électrification des transports pour assurer l’avenir de la planète qu’il habite. Beaucoup trop.