417 liens privés
Alors que l’urgence climatique nous oblige à réduire nos émissions, notre dépendance à la voiture n’a jamais paru aussi insurmontable. Comment s’en libérer ? Éléments de réponse avec Aurélien Bigo, auteur de « Voitures », un livre didactique qui invite à une réflexion collective sur l’avenir de nos mobilités.
Comment sortir de notre dépendance à la voiture ? Aurélien Bigo, chercheur spécialiste des mobilités, publie le 25 mai « Voitures », un ouvrage qui pose tous les enjeux de ce sujet sensible
Tout est fait pour favoriser la voiture électrique, mais elle ne semble pas près d’être intéressante financièrement: prix des recharges en forte hausse, approvisionnement problématique en matières premières… Alors que justement les clients qui se tournent vers l’électrique le font pour les économies!
L'avènement de la voiture électrique a profondément remanié le paysage automobile mondial. Les constructeurs européens, qui voyaient en la Chine le nouvel eldorado, se sont fait couper l'herbe sous le pied par les marques locales qui, désormais, comptent bien s'attaquer à d'autres marchés. Pendant ce temps, les constructeurs "traditionnels" sont relégués loin derrière et ne peuvent que suivre le rythme donné par les marques chinoises.
2035 marquera la fin de vente des voitures thermiques en France et plus largement dans l’Union Européenne, laissant un boulevard pour l’électrique. Et le mouvement est déjà en cours : l’électrique a représenté 13 % des ventes de voitures en 2022 en France, une part en hausse chaque année.
Selon une récente étude, 80 % des Français seraient prêts à acheter une voiture électrique si son autonomie dépassait les 400 kilomètres. Or, il s'agit d'un raisonnement fallacieux, et ce pour plusieurs raisons. On vous explique pourquoi l'autonomie n'est pas le critère le plus important d'une voiture électrique.
L'entreprise chinoise Sunwoda Power dévoile sa nouvelle batterie, capable d'être rechargée en seulement 10 minutes. Elle offre également une autonomie de 1 000 kilomètres, comme celle développée par CATL. Sa production en série vient de débuter, mais aucune date de lancement sur le marché n'a été annoncée.
Des millions de voitures polluantes seront bientôt interdites avec les règles des zones à faibles émissions (ZFE). Mais cette mesure va surtout promouvoir les voitures électriques, chères et peu écologiques.
A l'occasion du Mondial de l'automobile qui se tient à Paris, Emmanuel Macron et le gouvernement veulent promouvoir cette filière, pourtant pas si vertueuse.
De l'extraction des métaux aux batteries et moteurs, les firmes chinoises ont une longueur d'avance. Elles maîtrisent 50% de la valeur totale d'un modèle électrique, même réalisé en France! En parallèle les constructeurs auto chinois inondent l'Europe avec leurs véhicules... qui bénéficieront des super-bonus de 7.000 euros promis par Emmanuel Macron.
Le Mondial de l’auto et le président Macron ont mis les voitures électriques à l’honneur. Ces véhicules sont pourtant loin d’être la panacée écolo, a démontré l’Ademe, qui pousse pour des modèles plus légers.
La pénurie de carburant interroge notre dépendance aux véhicules thermiques. La voiture électrique seule n’est pas une solution durable, selon le chercheur Aurélien Bigo. Il est essentiel d’y associer des mobilités sobres.
Pour la première fois, une entreprise minière s’apprête à exploiter les fonds marins pour y collecter des roches riches en métaux à destination des batteries de voitures électriques. Une pratique qui promet de détruire des écosystèmes encore inexplorés et qui pourrait constituer une « bombe climatique » à retardement.
L'Agence de la transition écologique a rendu un nouveau rapport sur les véhicules électriques. Elle y évalue leur intérêt écologique et économique face au véhicule thermique.
À mon avis, l'avis de l'ADEME (dont je ne parviens à avoir ni la méthodologie, ni les sources) est loin d'être la source la plus solide sur ce sujet.
Beaucoup des études de référence sur la question trouvent des résultats plus en faveur de l'électrique.
À quelques jours du nouveau Mondial de l’auto, la voiture électrique apparaît comme la solution miracle pour alléger le lourd impact écologique des transports. Métaux rares, pollution de l’air et effets rebonds… cette technologie n’est pourtant pas toute verte sous le capot.
Le marché du véhicule particulier est en pleine transformation et entame une phase d’électrification massive. Si l’électrification du parc (actuellement constitué de près de 40 millions de véhicules en France) est l’un des leviers incontournables pour atteindre la neutralité carbone en 2050, elle n’est pas suffisante pour que cette transition[…] Plus de détails
[VOLET 3/3] — Pour vanter son supposé caractère écolo, les promoteurs de la voiture électrique s’appuient sur des performances inexistantes. Surtout, ils la placent au cœur d’un système de mobilité centré sur la voiture autonome, donc l’intelligence artificielle.
Les voitures électriques ne sont pas la panacée contre la pollution de l’air. Tel est le résultat d’une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) publiée fin avril. Contrairement aux véhicules thermiques, les voitures électriques n’émettent ni oxydes d’azote, ni dioxyde de carbone, ni composés organiques volatiles. Elles émettent en revanche une quantité importante de particules fines. La cause : le poids important de leurs batteries, qui contraint les constructeurs à utiliser des pneus plus larges. En frottant sur la chaussée, ces derniers émettent des PM10 (des particules d’une taille inférieure à 10 micromètres), qui finissent leur course dans les poumons des riverains au péril de leur santé.
Le bilan carbone de la fabrication d’une bicyclette est cinquante à quatre-vingt fois plus faible que celui d’une voiture. A l’usage, il émettra entre 500 et 700 fois moins de polluants qu’un véhicule thermique.