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"Les moustiques vecteurs du virus Zika ne sont pas les seuls insectes à inquiéter les Etats-Unis actuellement. Résistant à la majorité des familles d’insecticides, porteur d’au moins une soixantaine de virus, dont certains sont dévastateurs pour les cultures, capable de vivre sur neuf cents types de plantes, l’aleurode du tabac (Bemisia tabaci) alarme depuis quelques mois les agriculteurs américains. « En Floride, Bemisia tabaci est la seule espèce susceptible d’être si abondante que les adultes forment des “nuages” quand les feuilles s’agitent », écrit un rapport du département de l’agriculture de l’Etat."
"Tout être vivant interagit avec son environnement. Modifier un organisme vivant (en lui ajoutant une caractéristique) influence donc nécessairement l’équilibre écologique global. Avant d’être mises en culture, les plantes génétiquement modifiées (PGM) font l’objet d’une évaluation préalable (cf. Comment sont autorisés les OGM dans l’Union européenne ? : en théorie, seules celle qui n’ont pas d’impacts sont autorisées… Or des impacts négatifs de la culture des PGM sur la faune et la flore sont désormais avérés et documentés."
"En 2011, un article scientifique exposait le constat qu’au champ, la chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera, un coléoptère) développe, après trois années de culture, des résistances à la protéine insecticide Bt Cry3Bb1, présente dans des maïs génétiquement modifiés. Les chercheurs qui avaient écrit cet article ont poursuivi leur travail : ils documentent aujourd’hui les raisons à la fois de cette apparition de résistance à la protéine insecticide Bt Cry3Bb1 ainsi qu’à une seconde protéine Bt."
"En 2013, en Afrique du Sud, le maïs MON810 recule commercialement. L’entreprise a-t-elle cédé face à un mouvement de refus des OGM ? A-t-elle revu sa stratégie en Afrique ? Selon le Centre Africain pour la Biosécurité, l’entreprise a plus probablement pris acte de ce qui pourrait être appelé l’échec de son maïs transgénique phare. Car quatre années plus tôt, l’apparition d’insectes résistants à ce maïs MON810 a été renseignée scientifiquement, rendant caduc l’intérêt de sa culture. Pour Monsanto, il s’agit plus simplement d’un choix des agriculteurs qui préfèrent aujourd’hui un autre maïs transgénique."
"Dans un bilan publié en février 2014, le ministère de l’Agriculture des États-Unis (USDA) note une progression rapide de quelques espèces génétiquement modifiées (soja, maïs, coton et colza) qui, en 15 ans, ont quasiment remplacé leurs homologues non transgéniques... Par contre, en termes économiques et environnementaux, ce ne sont pas les plantes miracles que les entreprises de biotechnologie avaient promises. En conclusion, le ministère écrit : « les agriculteurs vont continuer d’utiliser des semences génétiquement modifiées aussi longtemps qu’elles leurs seront profitables. Ceci dit, il n’est pas évident que la première génération de semences GM sera bénéfique aux agriculteurs indéfiniment. (…) La résistance des insectes à certains transgènes Bt, dans certaines zones, se développe, et la résistance aux herbicides à base de glyphosate est déjà présente dans plusieurs espèces d’adventices ». L’USDA reste optimiste et considère que des « bonnes pratiques d’encadrement pourront aider à retarder l’évolution de ces résistances ». C’est donc un bilan contrasté que l’USDA propose, un bilan qui rejoint le constat fait depuis plusieurs années par certains agronomes, entomologistes ou associations. Retour sur 15 ans de cultures transgéniques aux États-Unis."
"Les plantes génétiquement modifiées (PGM) pour produire des protéines insecticides représentent 25% des PGM cultivées dans le monde. Si les plus connues produisent une seule toxine, à l’instar du maïs MON810 ou du coton Bollgard de Monsanto, les PGM empilées qui produiront deux, ou plus, protéines insecticides, arrivent. Et pour cause ! Les producteurs de PGM sont aujourd’hui rattrapés par l’acquisition par les insectes cibles d’une résistance à ces protéines censées les tuer : un risque depuis déjà longtemps envisagé par les opposants aux PGM. Un insecte en Afrique du Sud et un en Chine ont développé une résistance qui se transmet de génération en génération et de plus en plus vite. Retour sur un échec annoncé."
"Un nouveau mode de résistance aux organismes génétiquement modifiés (OGM) a été mis en évidence par une étude franco-sud-africaine, publiée mercredi 4 septembre par la revue PLOS One (Public Library of Science Open Access Journal). Cette découverte pourrait conduire à réviser les stratégies actuellement appliquées par les agriculteurs pour lutter contre l'émergence de résistances."
"Cinq insectes - quatre lépidoptères et un coléoptère (la chrysomèle du maïs) - ont développé des résistances à des protéines insecticides Cry (Bt) exprimées par des plantes transgéniques. Il s’agit d’une évolution récente mais rapide de l’acquisition de résistance à l’insecticide Bt. En 2005, un seul insecte résistant avait été détecté dans les champs."
"Il existe de plus en plus de cas d'insectes résistant à la protéine Bt de plantes génétiquement modifiées pour être protégées contre leurs attaques, affirme une étude publiée lundi 10 juin dans Nature Biotechnology. Les auteurs de ces travaux ont passé en revue 77 études conduites dans huit pays et cinq continents à partir de données issues de champs abritant des OGM, principalement du maïs et du coton."