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Tags racistes et xénophobes, menaces de mort, guets-apens et agressions d’étudiants… Des groupuscules d’extrême droite sévissent de plus en plus souvent aux abords des facs, voire à l’intérieur. Mediapart a enquêté sur cette jeunesse fasciste qui veut « reprendre les universités, expulser les gauchistes ».
Les violences et provocations se sont multipliées ces derniers mois, dans les rues de Lyon, de la part de 300 à 400 militants radicaux, ragaillardis par un sentiment d’impunité. Les autorités peinent à trouver la parade contre cette galaxie de haine, malgré la dissolution des deux principaux groupuscules de l’extrême droite locale, en 2019 et 2021.
«Libération» a recensé une trentaine de faits de dégradations et violences commis par des groupuscules extrémistes depuis septembre. Une nébuleuse de mouvements locaux a pris la place des anciens groupes nationaux dissous par l’Etat.
Des tweets énervés et mensongers émanant de l’extrême droite et d’un syndicat de commissaires de police ont convaincu l’enseigne de retirer un jeu de société édité par Libertalia. L’éditeur-libraire croule depuis sous les commandes.
Tapis rouge pour Zemmour, complaisance pour Le Pen, invisibilisation de Mélenchon… Claire Sécail dévoile aux « Jours » son étude sur « TPMP » et la présidentielle.
Le ministre de l’intérieur accuse la gauche de compromission avec le RN, en oubliant son propre bilan en la matière. De ses premiers pas aux côtés de Christian Vanneste à ses débats cordiaux avec Éric Zemmour et Marine Le Pen, en passant par ses écrits dans une revue de l’Action française, les souvenirs sont pourtant nombreux.
En quelques années, les émissions de Cyril Hanouna sur C8, chaîne du groupe Bolloré, sont devenues un incontestable lieu d’expression politique. Mais quel est le message qui s’en dégage ? Des Gilets jaunes et des femmes voilées, rares sur les plateaux, s’y expriment, mais aussi des militants d’extrême droite. Les émissions d’Hanouna ne sont-elles que des tremplins pour la droite extrême, sous couvert de pluralisme ? Pour analyser un objet médiatique ô combien ambigu, Daniel Schneidermann reçoit cette semaine Stéphane Encel, enseignant en sémiologie et essayiste, auteur de Ce n'est pas que d'la télé, analyse consacrée aux émissions de Cyril Hanouna, publiée aux éditions David Reinharc. Autour de la table également, Claire Sécail, chercheuse au CNRS, qui étudie actuellement les émissions de Cyril Hanouna, et plus particulièrement leur rôle dans la campagne présidentielle qui bat son plein. Voici quelques extraits de l'émission.
Entre 2017 et 2022, l’extrême droite a progressé de plus de dix mille voix à Nice. La droite locale, jadis hégémonique, veut croire à un accident conjoncturel. Une autre hypothèse existe : et si, à force de surenchère, LR avait poussé son propre électorat dans les bras des extrémistes ?
Le parti de Giorgia Meloni a largement dominé les élections italiennes du 25 septembre. La coalition de droite devrait obtenir une majorité absolue au Parlement. Le résultat de décennies de confusionnisme et de banalisation du fascisme dans lesquels se sont fourvoyés tous les mouvements politiques de la péninsule.
Depuis le fiasco du débat de 2017, elle a passé un vernis de sérieux sur son programme… qui cache pourtant mal sa xénophobie et ses calculs bancals.
Le sondage a été réalisé pour le magazine de gendarmes «L’Essor». Les résultats montrent une profession qui vote de façon uniforme. Au premier tour, 69% des gendarmes ont voté pour un des deux candidats fascistes : 38% pour Le Pen, et 31% pour Zemmour. Au second tour, le score est encore plus écrasant : 81% des gendarmes vont voter Le Pen. La quasi-totalité de la gendarmerie plébiscite l’extrême droite. Sur un escadron de gendarmes mobiles armés qui réprime une manifestation, pensez qu’au moins 8 militaire sur 10 ont voté pour un régime d’extrême droite. Et dans la police, la proportion est probablement encore plus élevée.
""Quels seraient pour vous les critères de l'extrême droite ?"," demande Apolline de Malherbe au philosophe Michel Onfray, qui vient de refuser de classer Marine Le Pen à l'extrême droite. ""Bonne question. Faisons de l'Histoire."" Onfray pourrait lister ""une dizaine de critères"", il n'en retient qu'un seul. ""C'est la violence des rues, le refus de la démocratie. Les fascistes ne vont pas au bureau de vote."" En outre, ""vous voyez de l'antisémitisme chez cette femme qui nous dit que la shoah est la pire catastrophe du 20e siècle ?"" Personne n'a jamais dû lui raconter que les nazis, sous la République de Weimar, se présentaient régulièrement aux élections, et ont accédé légalement au pouvoir.
À la veille du premier tour, Mediapart a demandé à une douzaine de représentants de la société civile de décrire les dégâts que produirait une présidence d’extrême droite, en matière de justice ou d’éducation, pour les droits des femmes ou des étrangers. Revue des catastrophes prévisibles.
Dans une tribune, Christophe Madrolle, président de l'Union des centristes et écologistes (UCE) et conseiller régional région Sud, et Raphaël Rubio, secrétaire général de l'association Égaliterre, estiment que sur le plan écologique, le programme du président sortant est bien meilleur que celui de la candidate du Rassemblement national.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, Marine Le Pen assure qu’elle a toujours défendu une ligne « à équidistance » des États-Unis et de la Russie. En réalité, dès son arrivée à la tête du FN en 2011, elle a soutenu le Kremlin et son parti a bénéficié de deux prêts russes.
Le Pen perdue. Vert a examiné les propositions sur l’écologie portées par la droite de la droite. Si Marine Le Pen développe un syncrétisme douteux entre nationalisme et environnement, Éric Zemmour est plus explicitement opposé à la science.
À six jours du premier tour, l’extrême droite, avec non pas un mais deux candidats, peut-elle remporter l’élection ? Tentative de réponses avec nos journalistes et nos invités.
À la veille du premier tour, Mediapart a demandé à une douzaine de représentants de la société civile de décrire les dégâts que produirait une présidence d’extrême droite, en matière de justice ou d’éducation, pour les droits des femmes ou des étrangers. Revue des catastrophes prévisibles.
Emmanuel Macron n’entend pas endosser seul la responsabilité de la contamination du débat public par l’extrême droite. Pendant cinq ans, le président sortant a pourtant largement contribué à installer un nouveau face-à-face avec Marine Le Pen.
Projection de nombreux fantasmes réactionnaires, la pensée « woke », ou « wokisme », s’est fait une petite place dans le débat public, à l’heure d’une pré-campagne présidentielle marquée par les discours d’extrême droite. Les termes sont aussi apparus dans la bouche d’un ministre de Macron ou d’un responsable socialiste.
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plutôt l’extrême droite d’Éric Zemmour que les mouvements antiracistes, de lutte contre les violences policières, sexuelles ou sexistes, les manifs écolos…
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Et, plus globalement, ils jugent que les luttes antiracistes, contre les violences policières, pour le climat ou contre les violences sexuelles, portées par la jeunesse, sont beaucoup trop radicales.