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Plusieurs centaines de militants d'ultradroite et d'extrême droite ont défilé, samedi, dans les rues du 6e arrondissement de Paris. franceinfo répond à quatre questions sur cette manifestation autorisée par la préfecture de police de la capitale.
Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris assure que rien ne l’autorisait à interdire l’événement du Comité du 9 mai.
Des commandos d’extrême droite baptisés « Waffen Assas », du nom de l’université parisienne, ont attaqué un cortège étudiant, jeudi. Puis ils s’en sont pris à des blocages de l’université Paris 1, samedi matin.
Alors que l’Assemblée nationale se levait mercredi 10 mai au soir en hommage à Yannick Morez, maire démissionnaire après des menaces venues de l’extrême droite et l’incendie de sa maison, la gauche dénonce l’attitude des députés du Rassemblement national restés assis.
L'édile était visé par des menaces, notamment sur les réseaux sociaux, en raison du déménagement d'un Centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) près d'une école de la commune.
Plusieurs participants au défilé néofasciste de samedi 6 mai sont liés à l’entourage de Marine Le Pen ou à la branche jeune du Rassemblement national.
Les manifestants étaient réunis sous la bannière du Comité du 9 mai, en hommage à Sébastien Deyzieu, militant du groupe pétainiste l’Œuvre française, mort en 1994.
Trois groupes néonazis étaient à l’affiche, samedi 6 mai, d’une soirée clandestine organisée dans une salle municipale de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) nommée en mémoire de la rescapée de la Shoah. La mairie, bernée par les organisateurs, annonce à Mediapart saisir la justice.
Samedi 6 mai, des groupuscules néofascistes ont manifesté à Paris, en cagoules et masques noirs. Axel Loustau et Olivier Duguet, les deux anciens trésoriers du microparti de Marine Le Pen, Jeanne, étaient présents en marge de ce défilé. Le premier a tenté d’intimider notre photographe.
Dirigée par un ancien de la police nationale et poussée par un maire RN qui fait de la sécurité la clé de voûte de son mandat, la police municipale de Perpignan est sur tous les fronts. Omniprésente en ville, la « PM » multiplie les opérations coups de poing contre des commerces qu’elle fait fermer et contre les jeunes, tous soupçonnés d’être des dealers. Les vidéos que Blast s’est procuré témoignent d’interventions très musclées et de débordements inquiétants.
« Tuer les envahisseurs » pour « sauver l’environnement », « sauvez les abeilles pas les migrants »... L’extrême droite s’approprie les fondements de l’écologie pour légitimer ses discours de haine. L’écofascisme se propage en France, et le péril est imminent.
Le journaliste Hugo Clément a participé à un débat organisé par l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles. Il est le symbole d’une vision de l’écologie « dépolitisée et vue comme transpartisane », estime Antoine Dubiau, spécialiste de l’écofascisme.
En 2021, le gouvernement prononçait la dissolution du groupuscule Génération Identitaire. L’espace politique laissé libre est depuis occupé par des groupuscules nationalistes-révolutionnaires, plus radicaux et plus violents.
Des heures d’images et d’analyses le prouvent : sur les chaînes info, le 1er Mai a été marqué par les violences, des manifestants, ça va sans dire. Jean-Michel Aphatie s’en plaint sur LCI et proclame que, pour tirer les leçons de cette journée, rien ne vaut la hauteur de vue de Marine Le Pen.
Le gouvernement d’extrême droite a décidé de supprimer une aide bénéficiant à des millions de personnes pauvres pour la remplacer par un chèque au périmètre plus limité. L’opposition et les syndicats dénoncent une «provocation».
C’est un débat qui a créé la polémique mais qui en réalité pose des questions bien plus larges sur l’écologie politique. Le 13 avril, Hugo Clément est allé débattre d’écologie avec le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, chez Valeurs actuelles.
La présence du journaliste à une soirée organisée par un média d’extrême droite condamné pour injure raciste et provocation à la haine a enflammé les réseaux sociaux. D’un côté, les personnes qui le soutiennent et trouvent courageux et nécessaire d’aller débattre avec l'extrême droite sur ces sujets, de l’autre celles qui l’accusent de banaliser et légitimer le Rassemblement national. Au-delà des affrontements, cet événement raconte l’évolution de l’écologie politique. Le Rassemblement national comme tous les autres partis commencent aujourd’hui à parler d’urgence écologique. Ses figures comme Jordan Bardella, mettent de plus en plus en scène leur volonté d’agir sur le sujet tout en décriant les autres partis et donc en cherchant à s'approprier l’écologie.
L’urgence écologique redéfinit les lignes politiques et oblige les partis à se positionner mais elle devient aussi une porte d’entrée au confusionnisme dès lors qu’elle est présentée comme un combat pur. Pour le dire autrement, le défi écologique ne doit pas faire oublier les droits humains ou la démocratie. Et surtout il est profondément politique. Il amène donc avec lui son lot de débats et de conflits. Car si aujourd’hui tous les bords politiques reconnaissent que la planète brûle, ils ne proposent pas du tout les mêmes solutions, la même ambition ou encore la même vision du monde. Et surtout les programmes n’ont pas la même efficacité face aux défis actuels.
Peut-on penser que tous les partis politiques seront en mesure un jour de proposer des mesures ambitieuses sur l’écologie ? Une écologie d’extrême droite peut-elle exister ? L’écologie peut-elle être transpartisane ? Réponses dans ce décryptage de Paloma Moritz.
Vivement critiqué pour avoir participé à un débat organisé par « Valeurs actuelles », le journaliste Hugo Clément s’est défendu en arguant que l’écologie doit dépasser les clivages partisans. C’est oublier que la catastrophe climatique est structurellement raciste.
Animée d’une froide colère, la documentariste Coralie Miller s’adresse, dans cette tribune pour « l’Obs », à Emmanuel Macron. Elle a voté pour lui aux deux dernières présidentielles, motivée par le besoin de faire barrage à l’extrême droite, mais elle l’accuse aujourd’hui de trahison et de tenter d’expulser la gauche de l’arc républicain.
En faisant passer en force sa réforme, l’exécutif a provoqué une crise démocratique qui profite surtout au RN. Et risque, selon le politologue Bruno Palier, de lui offrir les voix qu’il lui manque pour s’imposer aux prochaines élections.
Emmanuel Macron a revendiqué n’avoir « aucun scrupule » après avoir piétiné les droits du Parlement en recourant au 49-3 pour éviter le rejet de sa réforme des retraites. Cet aveu éclaire le projet d’une présidence qui, loin de faire barrage à l’extrême droite, lui ouvre la voie en accoutumant la France à sa violence antidémocratique et à son idéologie anti-égalitaire.