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Entre 2017 et 2022, l’extrême droite a progressé de plus de dix mille voix à Nice. La droite locale, jadis hégémonique, veut croire à un accident conjoncturel. Une autre hypothèse existe : et si, à force de surenchère, LR avait poussé son propre électorat dans les bras des extrémistes ?
Le parti de Giorgia Meloni a largement dominé les élections italiennes du 25 septembre. La coalition de droite devrait obtenir une majorité absolue au Parlement. Le résultat de décennies de confusionnisme et de banalisation du fascisme dans lesquels se sont fourvoyés tous les mouvements politiques de la péninsule.
Depuis le fiasco du débat de 2017, elle a passé un vernis de sérieux sur son programme… qui cache pourtant mal sa xénophobie et ses calculs bancals.
Le sondage a été réalisé pour le magazine de gendarmes «L’Essor». Les résultats montrent une profession qui vote de façon uniforme. Au premier tour, 69% des gendarmes ont voté pour un des deux candidats fascistes : 38% pour Le Pen, et 31% pour Zemmour. Au second tour, le score est encore plus écrasant : 81% des gendarmes vont voter Le Pen. La quasi-totalité de la gendarmerie plébiscite l’extrême droite. Sur un escadron de gendarmes mobiles armés qui réprime une manifestation, pensez qu’au moins 8 militaire sur 10 ont voté pour un régime d’extrême droite. Et dans la police, la proportion est probablement encore plus élevée.
""Quels seraient pour vous les critères de l'extrême droite ?"," demande Apolline de Malherbe au philosophe Michel Onfray, qui vient de refuser de classer Marine Le Pen à l'extrême droite. ""Bonne question. Faisons de l'Histoire."" Onfray pourrait lister ""une dizaine de critères"", il n'en retient qu'un seul. ""C'est la violence des rues, le refus de la démocratie. Les fascistes ne vont pas au bureau de vote."" En outre, ""vous voyez de l'antisémitisme chez cette femme qui nous dit que la shoah est la pire catastrophe du 20e siècle ?"" Personne n'a jamais dû lui raconter que les nazis, sous la République de Weimar, se présentaient régulièrement aux élections, et ont accédé légalement au pouvoir.
À la veille du premier tour, Mediapart a demandé à une douzaine de représentants de la société civile de décrire les dégâts que produirait une présidence d’extrême droite, en matière de justice ou d’éducation, pour les droits des femmes ou des étrangers. Revue des catastrophes prévisibles.
Dans une tribune, Christophe Madrolle, président de l'Union des centristes et écologistes (UCE) et conseiller régional région Sud, et Raphaël Rubio, secrétaire général de l'association Égaliterre, estiment que sur le plan écologique, le programme du président sortant est bien meilleur que celui de la candidate du Rassemblement national.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, Marine Le Pen assure qu’elle a toujours défendu une ligne « à équidistance » des États-Unis et de la Russie. En réalité, dès son arrivée à la tête du FN en 2011, elle a soutenu le Kremlin et son parti a bénéficié de deux prêts russes.
Le Pen perdue. Vert a examiné les propositions sur l’écologie portées par la droite de la droite. Si Marine Le Pen développe un syncrétisme douteux entre nationalisme et environnement, Éric Zemmour est plus explicitement opposé à la science.
À six jours du premier tour, l’extrême droite, avec non pas un mais deux candidats, peut-elle remporter l’élection ? Tentative de réponses avec nos journalistes et nos invités.
À la veille du premier tour, Mediapart a demandé à une douzaine de représentants de la société civile de décrire les dégâts que produirait une présidence d’extrême droite, en matière de justice ou d’éducation, pour les droits des femmes ou des étrangers. Revue des catastrophes prévisibles.
Emmanuel Macron n’entend pas endosser seul la responsabilité de la contamination du débat public par l’extrême droite. Pendant cinq ans, le président sortant a pourtant largement contribué à installer un nouveau face-à-face avec Marine Le Pen.
Projection de nombreux fantasmes réactionnaires, la pensée « woke », ou « wokisme », s’est fait une petite place dans le débat public, à l’heure d’une pré-campagne présidentielle marquée par les discours d’extrême droite. Les termes sont aussi apparus dans la bouche d’un ministre de Macron ou d’un responsable socialiste.
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plutôt l’extrême droite d’Éric Zemmour que les mouvements antiracistes, de lutte contre les violences policières, sexuelles ou sexistes, les manifs écolos…
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Et, plus globalement, ils jugent que les luttes antiracistes, contre les violences policières, pour le climat ou contre les violences sexuelles, portées par la jeunesse, sont beaucoup trop radicales.
Anna von Hausswolff annulée, des politiques pétrifiés, des intégristes qui ont le dernier mot : enquête sur un fiasco.
Au lendemain de l’agression de journalistes et de militants antiracistes au meeting d’Éric Zemmour, les rares condamnations politiques ont brillé par leur mollesse et leur relativisme. Au pouvoir comme dans l’opposition, certains ne luttent plus contre l’extrême droite : ils composent avec elle.
Les attaques subies par des journalistes, dont l’une des nôtres, de la part de sympathisants d’extrême droite sont intolérables. Le chef de l’État, tout à sa préoccupation d’être réélu, doit prendre la mesure du danger qui nous guette à quelques mois de la présidentielle.
Quel rôle joue le show de Cyril Hanouna dans l’ascension des idées d’extrême droite ? La chercheuse Claire Sécail a analysé toutes les émissions depuis la rentrée : avec 40,3 % de temps d’antenne cumulé, Éric Zemmour est loin devant les autres candidats à la présidentielle.
Une étude de France Stratégie publiée en juin 2020 refait surface sur les réseaux sociaux via des comptes d'extrême-droite et alimente, selon certains responsables comme le vice-président du RN Jordan Bardella, l'idée d'un grand remplacement en France. À tort.
En cette rentrée particulière, année de l’élection présidentielle, le paysage médiatique fait la part belle aux figures proches de la droite de la droite. « On a l’impression que CNews donne le tempo et qu’il faut suivre », regrette un journaliste de France Inter.
Bien au-delà du seul cas d’Éric Zemmour, on assiste ces dernières années à une banalisation et à un enracinement des discours d’extrême droite, islamophobes ou racistes dans les médias dominants. C’est tout particulièrement le cas sur les plateaux des talk-shows des chaînes d’info. Nous analysons ici les mécanismes qui, alliés à la complaisance (ou au militantisme) des éditorialistes, chroniqueurs, directeurs et patrons de chaînes, entretiennent ce climat délétère.