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Face aux manifestations des agriculteurs début 2024, le gouvernement français a annoncé une « mise à l’arrêt » du plan Ecophyto jusqu’au salon de l’Agriculture fin février. Cette pause devait permettre de revoir les indicateurs utilisés pour évaluer la baisse de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (pesticides appliqués sur les cultures) en France.
Bâtiments publics recouverts de fumier, routes bloquées et abîmées... Les manifestations des agriculteurs ont occasionné au moins 8 millions d’euros de dégâts. Reste à savoir qui réglera la note.
Partager terres agricoles et bâtiments pour permettre à d’autres de s’installer, c’est le choix d’un couple de paysans dans la Loire. En 20 ans, sur leurs 70 hectares, ils sont passés de 1 à 3 fermes où huit personnes travaillent et vivent bien.
Cyrille Savalle cultive des céréales comme ses parents sur les terres où il a grandi, à Ailly dans l'Eure, à une différence près: en "repensant son système", il a diminué de moitié l'épandage de produits phytosanitaires, tout en conservant ses marges.
Le principe des prix planchers, lancé à l’improviste par le chef de l’État, agite toute la classe politique. Impossible cependant d’instaurer de tels mécanismes sans l’Europe et sans régulation de l’offre, et donc sans revenir sur la dérégulation des politiques agricoles communes à l’œuvre depuis trente ans.
Les eurodéputés vont voter ce jeudi sur deux nouveaux accords de libre-échange avec le Chili et le Kenya. Des textes à l’opposé des revendications des agriculteurs mobilisés, dénoncent les auteurs de cette tribune.
Les haies sont des alliées précieuses pour lutter contre le changement climatique. Las, les agriculteurs en assurent quasi seuls l’entretien, comme le détaille le média Splann ! dans cette enquête sur le bocage breton.
Pour calmer la colère paysanne, Gabriel Attal a cédé aux revendications du syndicat agricole majoritaire, en particulier sur les normes et les pesticides. Une nouvelle cogestion se met en place, écartant les ministères de la transition écologique et de l’agriculture.
Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.
Le plan visant à réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici à 2030 a été suspendu par le premier ministre pour calmer une partie des agriculteurs. Mais un jugement du tribunal administratif de juin 2023 contraint pourtant l’Etat à agir.
La suspension du plan Ecophyto, annoncée jeudi par le gouvernement, fait bondir les écologistes. Pour les Verts, c'est une preuve de plus de l'inaction climatique du chef de l'Etat.
La différence de réactions de Darmanin et du gouvernement face aux manifestations ne vous saute pas aux yeux ? Faites le quiz des « Jours ».
En pleine contestation paysanne, le gouvernement cherche une porte de sortie avec la FNSEA, principal syndicat agricole. Cet interlocuteur privilégié des pouvoirs publics depuis plus d'un demi-siècle est pourtant un groupe violent, à côté duquel les black blocs font figure d'enfants de chœur. Et son impunité tranche avec la diabolisation de « l'ultra gauche » ou autres « éco-terroristes ».
Parmi les griefs des agriculteurs en colère, les « contraintes environnementales » sont montrées du doigt. Et si l’écologie n’était qu’un bouc émissaire, afin de ne pas s’attaquer aux réelles causes de la détresse agricole ?
Les traités de libéralisation du commerce ratifiés par l’Europe avec l’aval de la France sont une plaie pour les agriculteurs français. Leurs normes, plus faibles, avantagent les pays exportateurs.
A Agen, les forces de l’ordre semblent avoir ouvert le chemin des manifestants venus déverser des tonnes de déchets devant plusieurs bâtiments publics et banques.
La mobilisation continue dans le monde agricole, avec de nouvelles manifestations annoncées cette semaine. Derrière les revendications pour de la « simplification » et « moins de normes » se cache un problème de fond : une profession peu rémunérée et une politique confuse vis-à-vis de la nécessaire transition écologique.
Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture souhaite modifier les règles de répartition des aides publiques aux syndicats agricoles, en vue du scrutin de 2025. Cette mesure aurait pour conséquence d’assécher les finances de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale et d’avantager leur puissant concurrent, la FNSEA.
Dans les Alpes-Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de carte postale pour le tourisme. Je suis devenu agriculteur à 25 ans. Et depuis, à part des bâtons dans les roues, je/nous n’avons jamais reçu aucune aide. Donc ce que je propose, c’est qu’on devienne tous intermittents du spectacle. Par Cédric Herrou.
Parce qu’il n’a pas encore de réponses concrètes à apporter aux agriculteurs, le gouvernement a choisi de faire des écolos leurs boucs émissaires. Or ils sont les seuls à dénoncer de façon constante un modèle obsolète.