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La mobilisation continue dans le monde agricole, avec de nouvelles manifestations annoncées cette semaine. Derrière les revendications pour de la « simplification » et « moins de normes » se cache un problème de fond : une profession peu rémunérée et une politique confuse vis-à-vis de la nécessaire transition écologique.
Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture souhaite modifier les règles de répartition des aides publiques aux syndicats agricoles, en vue du scrutin de 2025. Cette mesure aurait pour conséquence d’assécher les finances de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale et d’avantager leur puissant concurrent, la FNSEA.
Dans les Alpes-Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de carte postale pour le tourisme. Je suis devenu agriculteur à 25 ans. Et depuis, à part des bâtons dans les roues, je/nous n’avons jamais reçu aucune aide. Donc ce que je propose, c’est qu’on devienne tous intermittents du spectacle. Par Cédric Herrou.
Parce qu’il n’a pas encore de réponses concrètes à apporter aux agriculteurs, le gouvernement a choisi de faire des écolos leurs boucs émissaires. Or ils sont les seuls à dénoncer de façon constante un modèle obsolète.
Davantage de haies, de prairies... Ces pratiques agricoles écologiques ne sont pas encouragées par le projet de loi de finances 2024, ont dénoncé le 14 novembre une centaine de paysans et d’élus.
Maïs, riz, blé… Une étude scientifique explore les conséquences probables d’une manipulation du rayonnement solaire à grande échelle sur les rendements agricoles. En plus d’être controversée et entourée d’incertitudes, cette pratique pourrait aussi se révéler explosive sur le plan géopolitique.
Alors que les sécheresses se multiplient et que les luttes pour les ressources en eau se renforcent, les préfectures autorisent de nombreux projets de mégabassines. Ce mardi 3 octobre, le tribunal administratif de Poitiers vient de casser deux arrêtés préfectoraux favorables à quinze de ces retenues d’eau en Nouvelle-Aquitaine.
Face à la caméra de Mediapart, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau se dit favorable au maintien de l’herbicide sur le marché, tout en faisant valoir que sa consommation a diminué de 30 % en France. Un chiffre à relativiser.
La France n’a pas respecté ses objectifs climat et énergie en 2022. Les associations écologistes réclament des mesures fortes. Le gouvernement, lui, reste flou sur la méthode qu’il compte employer.
Inès Léraud : « Pour les algues vertes, il n’est pas exagéré de parler de mensonge d’État » - Basta!
Depuis des années, les algues vertes empoisonnent la Bretagne. Depuis des années, Inès Léraud enquête sur les origines agro-industrielles de cette nuisance et mobilise tous les supports pour alerter : presse, BD et maintenant un film. Entretien.
Le Sénat vient d’adopter un texte qui permet de suspendre l’interdiction de certains produits phytosanitaires et autorise leur pulvérisation par drones. Les oiseaux, premières victimes de l’agriculture intensive, ont plus que jamais du plomb dans l’aile…
La majorité sénatoriale de droite et du centre a fait adopter mardi soir, dans le cadre de l’examen en première lecture d’une proposition de loi sur l’agriculture française, un dispositif controversé qui permet au ministre de l’Agriculture de retoquer des décisions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), s’il estime que les répercussions économiques l’emportent sur les risques sanitaires et environnementaux.
En poussant en catimini une définition de « l'agriculteur actif » qui permet à une personne ne détenant que 5% des parts sociales d'une société d'être reconnue comme tel, le président de la FNSEA* Arnaud Rousseau et le Ministre de l'agriculture viennent, sans débat public, de consacrer un modèle où les « paysan·nes » ne sont en rien maîtres de leurs décisions et de leur outil de production.
Une large collaboration scientifique européenne a quantifié pour la première fois l’impact direct de différentes activités humaines sur les oiseaux à l’échelle du continent : les données recueillies pendant près de 40 ans montrent une perte de près d’un quart du nombre d’oiseaux sur cette période. Plus précisément, l’étude démontre l’effet négatif et prépondérant de l’intensification des pratiques agricoles. Ces travaux, dirigés par deux scientifiques du CNRS et un doctorant de l’Université de Montpellier ont impliqué des chercheurs et chercheuses du Museum national d’histoire naturelle et de nombreux pays d’Europe. Ils sont publiés dans PNAS la semaine du 15 mai 2023.
Cet article controversé, qui n’était pas soutenu par l’exécutif, s’inscrit dans le cadre d’une proposition de loi visant à « créer un choc de compétitivité » dans l’agriculture. Ses détracteurs dénoncent une « régression environnementale ».
En 2017, les bénéfices réalisés directement par l’industrie atteignent 200 millions pour le seul secteur français. La même année, les différents coûts attribuables aux pesticides sont évalués a minima à 372 millions d’euros, soit environ le double des bénéfices.
« Sans des structures comme les Restos du cœur, il y aurait peut-être des émeutes de la faim », estime la chercheure Bénédicte Bonzi. Elle dénonce le développement d’un marché de la faim qui conforte le système agro-industriel.
Quand les ombrières agrivoltaïques s'articulent en fonction des besoins des plantes et les protègent des aléas, les économies d'eau sont possibles. Des arguments qui ont du poids en cette période où l'eau manque déjà. Reportage dans le Vaucluse.
Les écologistes sont-ils en train de « déconstruire » l’agriculture, comme l’affirme l’auteur d’une tribune publiée le 8 février dernier dans Le Point ? Des écologistes qu’il accuse même de vider les étables ! Ce sont ses mots. J'ignorais que les écolos fixaient le prix du lait ou du kg de cochon en France… Ou bien, il les accuse de tabasser les agriculteurs, l’exceptionnel et l’intolérable devenant le cas général. Bref, les écologistes seraient le mal agricole, le poison de l’agriculture. Un propos sans nuance. À la manière d’un lanceur d’alerte, l'auteur liste leurs dégâts : « Des étables vides, des vergers et des vignobles arrachés, des coopératives fermées, des friches, des champs abandonnés, des territoires désertés, une économie rurale anémiée, des risques naturels démultipliés ! » Et seulement en quelques années, précise-t-il… Monsieur Jean-Paul Pelras, l’auteur, conclut : « Voilà ce qui attend notre pays si l'agriculture est contrainte d'abdiquer face à l'écologie. »
L’été long et caniculaire a eu un effet dévastateur sur la récolte française de pomme de terre, majoritairement cultivée en Nord-Pas-de-Calais et Picardie. Le rendement affiche cette année une baisse historique de près de 20% par rapport à la moyenne de ces vingt dernières années. Si l'on ajoute l’inflation et la hausse des coûts de l’engrais et de l’énergie, la filière totalise près de 200 millions d’euros de pertes cumulées.