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Une large collaboration scientifique européenne a quantifié pour la première fois l’impact direct de différentes activités humaines sur les oiseaux à l’échelle du continent : les données recueillies pendant près de 40 ans montrent une perte de près d’un quart du nombre d’oiseaux sur cette période. Plus précisément, l’étude démontre l’effet négatif et prépondérant de l’intensification des pratiques agricoles. Ces travaux, dirigés par deux scientifiques du CNRS et un doctorant de l’Université de Montpellier ont impliqué des chercheurs et chercheuses du Museum national d’histoire naturelle et de nombreux pays d’Europe. Ils sont publiés dans PNAS la semaine du 15 mai 2023.
Cet article controversé, qui n’était pas soutenu par l’exécutif, s’inscrit dans le cadre d’une proposition de loi visant à « créer un choc de compétitivité » dans l’agriculture. Ses détracteurs dénoncent une « régression environnementale ».
En 2017, les bénéfices réalisés directement par l’industrie atteignent 200 millions pour le seul secteur français. La même année, les différents coûts attribuables aux pesticides sont évalués a minima à 372 millions d’euros, soit environ le double des bénéfices.
« Sans des structures comme les Restos du cœur, il y aurait peut-être des émeutes de la faim », estime la chercheure Bénédicte Bonzi. Elle dénonce le développement d’un marché de la faim qui conforte le système agro-industriel.
Quand les ombrières agrivoltaïques s'articulent en fonction des besoins des plantes et les protègent des aléas, les économies d'eau sont possibles. Des arguments qui ont du poids en cette période où l'eau manque déjà. Reportage dans le Vaucluse.
Les écologistes sont-ils en train de « déconstruire » l’agriculture, comme l’affirme l’auteur d’une tribune publiée le 8 février dernier dans Le Point ? Des écologistes qu’il accuse même de vider les étables ! Ce sont ses mots. J'ignorais que les écolos fixaient le prix du lait ou du kg de cochon en France… Ou bien, il les accuse de tabasser les agriculteurs, l’exceptionnel et l’intolérable devenant le cas général. Bref, les écologistes seraient le mal agricole, le poison de l’agriculture. Un propos sans nuance. À la manière d’un lanceur d’alerte, l'auteur liste leurs dégâts : « Des étables vides, des vergers et des vignobles arrachés, des coopératives fermées, des friches, des champs abandonnés, des territoires désertés, une économie rurale anémiée, des risques naturels démultipliés ! » Et seulement en quelques années, précise-t-il… Monsieur Jean-Paul Pelras, l’auteur, conclut : « Voilà ce qui attend notre pays si l'agriculture est contrainte d'abdiquer face à l'écologie. »
L’été long et caniculaire a eu un effet dévastateur sur la récolte française de pomme de terre, majoritairement cultivée en Nord-Pas-de-Calais et Picardie. Le rendement affiche cette année une baisse historique de près de 20% par rapport à la moyenne de ces vingt dernières années. Si l'on ajoute l’inflation et la hausse des coûts de l’engrais et de l’énergie, la filière totalise près de 200 millions d’euros de pertes cumulées.
Les méga-bassines sont sous les feux des projecteurs. L’année 2022 est marquée par une sécheresse sévère, avec plus de 70 départements où des arrêtés de restrictions d’usage ont été pris à un « niveau de crise », et des estimations d’un état hydrique des sols au plus bas depuis 1958 en moyenne sur la France.
#sécheresse, #irrigation : mises au point sur un thread manipulatoire.
Depuis qlqs jours, un thread sur l'irrigation circule au-delà de toute raison, suivant l'illogisme habituel de Twitter. Il est plus que problématique, par ses biais, ses entourloupes et ses "oublis".
Il y aurait bcp à dire sur ce thread qui se veut pédago mais où on retrouve les même arguments qu'à #Sivens prenant les données favorables au projet comme scientifique et celles des opposants comme idéologiques et c'est une fois de plus fort dommage. >minithread #eau #irrigation
Certains vantent la qualité de ce thread « sans idéologie » : si vous ne voyez pas d'idéologie c'est juste que cela va dans votre sens.
Tout d'abord tout argumentaire utilise un cadrage, qui va refléter une certaine vision du monde.
Thread 1/28
La sécheresse exceptionnelle de cet été a ravivé le débat sur les bassines et les retenues d’eau.
Le principe : stocker l’eau en hiver lorsqu’elle est abondante, afin d’en avoir une quantité disponible plus importante l’été pour l’irrigation.
Moissonneuses, arracheuses de betteraves... Les machines agricoles modernes pèsent lourd, autant que les plus gros dinosaures. Conséquences : des sols tassés et donc moins productifs.
Robots, capteurs connectés, applications mobiles… si l’industrie propose des centaines d’outils numériques censés aider les agriculteurs, ces derniers gardent leurs distances.
Le temps sec et chaud de la fin d’avril et du début de mai pourrait également, s’il perdure, affecter les cultures de printemps, comme le tournesol, la betterave et le maïs, ainsi que les fourrages.
Sécheresses, pluies diluviennes, typhons, manque d’eau ou maladies, le changement climatique représente un risque majeur pour l’agriculture mondiale. Les rendements en céréales ont déjà commencé à baisser dans certaines régions du monde. Le continent africain est particulièrement touché.
Malgré 100 milliards d’euros alloués à la lutte contre le réchauffement, les émissions de gaz à effet de serre dues à l’agriculture n’ont pas diminué depuis 2010, selon un rapport de la Cour des comptes européenne.
Plus de 100 milliards d'euros de fonds de la PAC ont été alloués à l'action climatique depuis 2014, selon un rapport publié par la Cour des comptes européenne. Sans impact fort sur les émissions de gaz à effet de serre.
La région est, en France, la première émettrice de ce gaz issu à 95 % de l’activité agricole et responsable d’une partie de la pollution de l’air aux particules fines, qui favorisent cancers et maladies cardiovasculaires. Malgré le danger sanitaire, les outils de surveillance restent sous-développés, faute de financements publics.
L’agriculture est sans aucun doute l’un des sujets les plus complexes à appréhender lorsque que vous plongez dans les sujets climatiques et environnementaux. C’est d’autant plus difficile à comprendre lorsque vous êtes un branleur parisien et que vous pouvez passer 30 ans de votre vie sans vous demander ce qu’il y a dans votre assiette et comment cela a été fait.