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Selon une étude scientifique, le scénario est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de limiter la consommation de protéines animales
Promesse de campagne du président Macron, les États généraux de l’alimentation ont démarré ce jeudi et se poursuivront jusqu’en novembre. Centré sur les questions des modèles de production et de la situation des agriculteurs, leur programme ne place pas l’agriculture biologique au cœur des débats. « Engagée depuis 2013, l’actuelle révision de la réglementation européenne fait craindre la disparition de [ses] principes fondamentaux », alertait Claire Lecœuvre en juin dernier.
Suppression d’aides à l’agriculture bio, projet de loi ambigu contre les hydrocarbures, JO parisiens, ratification du CETA… La transition écologique restera lettre morte tant que son ministre servira (...)
Le ministre de l’agriculture recentre les aides sur le soutien aux nouveaux producteurs, provoquant l’incompréhension de la filière.
Guillaume Riou, secrétaire national de la Fédération nationale de l’agriculture biologique, réagit aux propos du ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, annonçant la fin de l'aide aux fermes bio déjà installées.
"Les viticulteurs bio emploient proportionnellement plus de salariés que la viticulture traditionnelle et mieux formés, même s'il existe peu de formations spécifiques initiales dédiées au bio, souligne une étude réalisée par Inra/Sup Agro Montpellier pour l'association interprofessionnelle SudVinBio."
"Le pain est probablement l’un des aliments préférés des Français, qui en ont fait un véritable art de vivre. La baguette, elle, est un symbole de la France au même titre que le vin ou le fromage. La chaîne de grande distribution Monoprix veut donc faire levier sur ce produit incontournable de la table des Français, pour promouvoir l’alimentation saine et bio mais, surtout, pour casser l’image de produit cher qu’ont les produits Bio."
"Dans la banlieue de Rouen, un jardinier amateur arrive à produire 300 kg de fruits et légumes par an, avec son potager d’à peine 50 m2. Et ce, sans pesticides ni engrais chimiques. Optimiser l’espace, favoriser les échanges entre végétaux, bien choisir les endroits où pousseront tels types de plantes, voici ses conseils en cinq grandes leçons. De quoi inspirer celles et ceux qui souhaiteraient développer l’autonomie alimentaire de leur quartier sans forcément disposer de grands espaces."
"Plusieurs conflits successifs entre les producteurs et les industriels n’y ont rien changé : le métier d’éleveur de vaches laitières ne paye pas. Sauf s’il s’agit de faire du lait bio…"
"Malgré le soutien de deux maires successifs, un couple de maraîchers a dû renoncer à son installation sur cette petite île du golfe du Morbihan. Le site reste abandonné aux ronces, aux touristes et aux résidences secondaires."
"Leur semaine de travail se rapproche des 35 heures, ils produisent de la viande de qualité, et estiment percevoir des revenus suffisants. Les éleveurs de porcs de la ferme bio du Loriot, en Auvergne, ne connaissent pas la crise ni la spirale de l’endettement. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas choisi l’élevage intensif industriel, comme la plupart des producteurs porcins. Comment s’en sortent-ils économiquement ? Reportage."
"Atteindre 20% des terres agricoles françaises en bio en 2020 : tel était l’objectif fixé il y a presque dix ans. On en est encore très loin ! Le nombre de fermes bio augmente moins vite que la demande de produits sans pesticides. Que font les régions en la matière, alors qu’elles disposent de plusieurs budgets accordés par l’Europe et sa politique agricole commune ? L’agriculture bio se porte bien dans le sud de la France mais demeure très marginale dans le nord et le centre. Même si elle crée plus d’emplois que l’agriculture industrielle et polluante, elle est loin d’être autant soutenue, alors que l’austérité menace. Explications et cartographie."
"« Mes pneus, je les ai gardés chez moi. Je ne comprends pas pourquoi des agriculteurs manifestent. Ils demandent des aides, des prix. Mais il faut revoir le système. Moi, j’ai fait le choix d’aller vers la bio. » Eleveur laitier breton, installé à Pleumeleuc (Ille-et-Villaine), Richard Leduc fait partie des nouveaux convertis à l’agriculture biologique. Son cas n’est pas isolé, loin s’en faut. La crise agricole, qui secoue nombre d’agriculteurs étranglés financièrement par des prix bas et des charges élevées, suscite un afflux de conversions."
"Dans les campagnes françaises, les agriculteurs conventionnels frappés par la crise ne dédaignent plus l’agriculture bio. Certains l’envisagent même comme une solution à leurs problèmes. Ils s’interrogent cependant sur sa capacité à nourrir le monde, qui comptera 9 milliards d’habitants en 2050. Une étude réalisée par deux agronomes américains – John Reganold et Jonathan Wachter – pourrait les rassurer. On savait déjà que les écarts de rendements entre agriculture conventionnelle et agriculture bio, qui sont de 20% en moyenne en faveur de l’agriculture chimique, pouvaient être réduits à 9% en polyculture bio comparé à une monoculture conventionnelle."
"L’enquête de Cash Investigation diffusée le 2 février rappelle un scandale sanitaire toujours à l’œuvre : les pesticides cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques qui sont déversés par milliers de tonnes chaque année, dans tous les départements. Qu’en est-il des alternatives à ces molécules chimiques de synthèse ? La loi d’avenir agricole de juillet 2014 devait favoriser la commercialisation des préparations naturelles comme le vinaigre blanc, le sucre ou l’argile. Or, le décret permettant leur mise sur le marché traîne au milieu des piles de dossiers du ministère... À ce jour, pulvériser sur ses cultures une tisane de plantes reste passible de poursuites. Quant à l’agriculture bio, sans pesticides, elle n’est pas suffisamment soutenue."
"Vente à la ferme, marchés bio, magasins de producteurs, AMAP, systèmes de paniers, vente en ligne, restauration collective, circuits courts à vocation solidaire… De multiples initiatives ont été lancées pour dynamiser les circuits courts en agriculture biologique. Avec un objectif : faciliter l’accès des produits bio, tant du point de vue des prix que des réseaux de proximité. Du 19 au 27 septembre, les groupements de producteurs de la Fédération nationale de l’agriculture biologique invitent à venir découvrir les acteurs de la bio, à côté de chez vous. Et lancent une grande mobilisation pour fédérer les énergies citoyennes et interpeller les élus à la veille de la Conférence sur le climat."
"Lorsque est abordée la question, essentielle, de la lutte contre la faim dans le monde, il est fréquent d’entendre dire que l’agriculture biologique présente des limites à cause de ses rendements inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle, prétendument démontrés par plusieurs « études scientifiques ». Or ce poncif est faux et trompeur et témoigne d’une approche scientifique archaïque."
"L'ONG vient de publier un rapport qui compile 160 études scientifiques et dans lequel elle soutient l'interdiction progressive des pesticides chimiques et la généralisation de l'agriculture biologique."
"Soutenir une agriculture respectueuse de l’environnement et protéger l’eau. A Agy, dans le Calvados, la fondation Terre de liens, aidée par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, a acquis 4,4 hectares. Ces terres seront louées à un éleveur bio, qui n’utilise ni pesticides ni engrais chimiques, ce qui protègera des pollutions les réserves d’eau potable. Une action parmi d’autres de l’association Terre de Liens qui propose aux citoyens de défendre la terre comme un bien commun. Et de favoriser aussi une autre agriculture, génératrice d’emplois, d’autonomie alimentaire et de liens sociaux. Terre de Liens explique ici son initiative."
"Les données officielles publiées par le ministère de l’Agriculture de l’Aragón permettent de conclure qu’il n’y a pas de différence significative de rendement entre des maïs conventionnels et transgéniques issus de variétés similaires (isogéniques)."