417 liens privés
Le RN tente de réactualiser sa doctrine en matière d’écologie, avec une obsession : une opposition de principe à toute mesure contraignante et la promesse populiste de préserver les modes de vie des Français.
La question écologique est encore passée à la trappe, lors du sommet organisé par Emmanuel Macron. Le président de la République a réuni le 30 août tous les chefs de partis politiques représentés au Parlement, et les a reçus à la maison d’éducation de la Légion d’honneur, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Plan sur l’eau, « ferme France », « industrie verte »… Les annonces sur l’écologie n’ont pas manqué, récemment. Mais elles dessinent surtout la perspective d’une fuite en avant dans le système qui nous a menés à la catastrophe.
En 2022, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement a émis 629 avis défavorables aux demandes d’écoute des services spéciaux, visant en partie la mouvance écologiste. L’autorité indépendante souligne que « les convictions politiques ou syndicales n’ont pas à être contrôlées ».
De la Bretagne aux Alpes, des défenseurs de l'environnement sont frappés et intimidés. L'association France Nature Environnement dénombre 52 menaces et actes de violences en sept ans.
Du tonitruant « Make our planet great again » en 2017 à la récente double condamnation en justice de l’État français pour carences fautives dans la lutte pour le climat, les cinq années d’Emmanuel Macron au pouvoir ont été marquées par la procrastination en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
Dans une tribune, Christophe Madrolle, président de l'Union des centristes et écologistes (UCE) et conseiller régional région Sud, et Raphaël Rubio, secrétaire général de l'association Égaliterre, estiment que sur le plan écologique, le programme du président sortant est bien meilleur que celui de la candidate du Rassemblement national.
La gauche, dans son état actuel, n’a aucune chance en 2022. La gauche est traversée par trois conflits majeurs, pour des raisons profondes. Tant qu’ils seront ignorés, nous n’aurons aucune chance.
Candidate à sa réélection à la présidence de l’Île-de-France, Valérie Pécresse a énormément communiqué sur l’écologie durant son mandat. Mais si quelques avancées sont à souligner, son bilan sur cette question reste médiocre.
Taxer, punir et interdire : voilà le projet de société proposé pour le fameux monde d’après ? Une vision radieuse et motivante...
Les Républicains, poussés par la vague verte des municipales, entendent eux aussi occuper le terrain de l’écologie qu’ils ont largement négligé. « Task force », « tour de France de l’environnement »... Le parti s’agite mais serine son refus d’une écologie dite « punitive » : pas question de changer de modèle de consommation ou de production.
La région Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez, présente « l’un des bilans écologiques les plus négatifs de France », assure une association écologiste locale. Les aides destinées à l’éducation à l’environnement ? Supprimées. En revanche, les chasseurs sont chouchoutés, les canons à neige, encouragés, et les projets routiers, subventionnés.
En Corrèze, une association a tenté d’acquérir tout à fait légalement un bout de forêt, pour en préserver l’écosystème et la protéger des coupes rases. Mais c’était sans compter sur les services des renseignements et la gendarmerie qui ont fait capoter le projet, en agitant l’opportune et fantasmatique figure du « zadiste anarchiste écologiste ». La forêt n’y a pas survécu.
Le Premier ministre veut “une écologie de terrain” fondée sur le dialogue à l’échelon d’un territoire, qu'il oppose à une écologie “moralisatrice, voire sectaire”.
Dans mon esprit, la netteté de cette réponse a sans doute été retardée par les tenants d’une écologie punitive et décroissante, d’une écologie moralisatrice voire sectaire qui, sans doute de parfaite bonne foi, ont beaucoup nui et continuent de desservir la cause. Mais mes années en tant que maire, mon vécu en tant que père, m’ont convaincu de l’urgence de ce combat.
Gilles Le Gendre, à la tête du poids lourd La République en marche à l'Assemblée nationale, tente ce mercredi 24 juin de mordre sur les pistes cyclables d'Europe écologie Les Verts en contestant le "monopole" de ces derniers sur l'écologie, pour laquelle la Macronie aurait "fait plus que tous les écologistes de la terre".
Soucieuses de capter l’air du temps pour mieux faire infuser leurs idées, les formations nationalistes se sont emparées d’un sujet trusté en premier lieu par la gauche. Pourtant, ce n’est pas la première fois que défense de l’environnement et de l’«identité» marchent main dans la main.
La France possède le plus grand réseau de voies navigables en Europe. Une barge empruntant canaux et rivières peut transporter autant de marchandises que 200 camions. Alors pourquoi ce mode de transport beaucoup plus écologique a-t-il été totalement délaissé ? Enquête.
Sous le feu des projecteurs depuis la démission de Nicolas Hulot, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) déploie actuellement d’importants moyens financiers à travers une campagne de propagande qui affirme que « les chasseurs sont les premiers écologistes de France ». À quelques semaines de l’ouverture de la nouvelle saison de chasse en septembre, les amateurs de la pratique de plus en plus décriée multiplient les contre-vérités pour tenter de regagner la confiance – en berne – de la population. Éclairages.
Il y a un an, Nicolas Hulot prenait la tête d’un grand ministère de la Transition écologique et solidaire. Ministre d’État, numéro 2 du gouvernement Philippe dans l’ordre protocolaire, il a sous sa houlette la ministre chargée des Transports et deux secrétaires d’État. Mais comment avance réellement la politique de l’environnement ? Avec son Hulotscope, Reporterre cherche à le mesurer. 2e bilan : négatif. Mais cependant en progrès de 1 %.