417 liens privés
"Un dimanche de printemps 2014, Marie-Yvonne Lethuillier a vu la carapace de son mari se fendre : « Il m’a dit qu’il n’allait pas pouvoir faire la traite. » Une « grande fatigue » s’est abattue sur les épaules de Frédéric, éleveur laitier à Auvers-sous-Monfaucon (Sarthe). Une maladie dont il peine aujourd’hui à retrouver le nom en anglais. Son « burn-out », somme d’un trop plein de travail et d’une accumulation de dettes, lui vaudra quatre mois d’arrêt de travail et une grande remise en question."
"Le partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (TAFTA ou TTIP) est un énorme traité en cours de négociation entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Ses conséquences sur nos normes alimentaires pourraient être particulièrement désastreuses.
Toutes les lois qui contrôlent la sécurité de nos aliments, qui minimisent les risques pour les humains et la planète, et qui garantissent le choix du consommateur, sont directement menacées, si le TAFTA/TTIP se concrétise.
La production alimentaire européenne et de nombreux règlements l’encadrant sont souvent plus stricts qu’aux Etats-Unis. L’agrobusiness états-unien fait pourtant le forcing pour que ses produits - actuellement interdits sur le marché européen, mais en vente aux Etats-Unis - soient automatiquement autorisés en Europe, grâce au TAFTA/TTIP.
Voici quelques uns des aliments qui posent particulièrement problème et qui pourraient se retrouver dans vos assiettes si un accord sur le TAFTA/TTIP est conclu."
"La consommation mondiale de viande a quintuplé depuis 1950 et sa production s'est industrialisée. La Journée sans viande, vendredi 20 mars, est l'occasion de faire le point sur l'impact environnemental de cette industrie."
"Le Salon de l'agriculture s'est achevé hier. L'occasion de revenir, grâce à cette carte interactive de la Confédération paysanne, sur cette trentaine d'exploitations à côté desquelles la ferme des Mille vaches ferait presque pâle figure. Des "fermes-usines" aux proportions titanesques..."
"La question du bien-être animal est de plus en plus pointée du doigt. Les vidéos montrant la maltraitance d’animaux suscitent l’indignation. Les élevages industriels provoquent la méfiance. Dans ce contexte, la perspective de produire de la nourriture sans animaux, à partir de cellules souche ou d’aliments de synthèse, serait-elle une solution à la souffrance animale ? Au contraire, prévient la sociologue Jocelyne Porcher, qui interroge notre relation aux animaux d’élevage. « Avec les multinationales qui investissent dans les poulets sans poulets ou la mayonnaise sans œuf, nous nous dirigeons vers la disparition des animaux d’élevage. Le capitalisme néolibéral n’a que faire des animaux. » Entretien."
"A deux jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris, le ministre Stéphane Le Foll a affirmé dans une interview à l'AFP que l'on ne pouvait pas se passer de l'agriculture industrielle. Mercredi, il a reçu une déléguation de la FNSEA et annoncé prendre des mesures destinées à alléger les difficultés des agriculteurs concernant notamment les normes environnementales."
"Pour baisser les coûts de la production de viande américaine, le laboratoire fédéral U.S. Meat Animal Center, financé par le contribuable américain, met en oeuvre des expérimentations choquantes sur les animaux depuis les années 1960, révèle une longue enquête du New York Times."
"Si l’élevage intensif est encore la norme en France, un sondage montre que les Français, qui aiment manger de la viande, y restent pourtant majoritairement opposés. La lutte s’organise même pour s’opposer concrètement à des projets intensifs particulièrement spectaculaires, comme la Ferme des « Mille vaches » dans la Somme ou le centre d’engraissement des 1000 veaux dans La Creuse."
" Trente à quarante mille citoyens allemands seraient victimes tous les ans d'infections mortelles dues à des bactéries résistantes aux antibiotiques. Les élevages industriels concentrationnaires sont montrés du doigt. "
"« Testet, 1 000 vaches, NDDL : argent public, intérêts privés » : posée sur un tracteur garé en face des grilles du palais de justice, la pancarte résume bien la diversité du rassemblement qui s'est tenu à Amiens, tout au long de la journée du 28 octobre. Derrière les grilles, dans l'enceinte du tribunal, neuf militants de la Confédération paysanne comparaissaient pour une action de « déboulonnage » menée le 28 mai contre la ferme dite des « mille vaches ». Ils ont finalement été condamnés à des peines allant d'une simple amende à cinq mois de prison avec sursis. La peine la plus forte a été prononcée contre le porte-parole du syndicat, Laurent Pinatel, condamné à cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende."
"Le procès des opposants au projet d’élevage industriel des « 1000 vaches » s’est tenu le 28 octobre à Amiens. Poursuivis pour dégradations, vols et recels aggravés, les neuf prévenus ont été condamnés à des amendes et des peines de prison avec sursis. A l’extérieur du palais de justice, un autre procès s’est tenu simultanément, celui de l’industrialisation de l’agriculture, jugé par un tribunal de citoyens. Deux visions du monde agricole et de l’alimentation de demain, résolument incompatibles, se sont affrontées dans et autour de l’enceinte judiciaire. Basta ! était sur place. Reportage."
"Le lait, c’est le champion des produits agro-alimentaires français. En bouteilles, en crèmes ou en fromages, il auréole les terroirs. En plus il rapporte et s’exporte. En consommer est vivement conseillé en matière de santé. Cette blanche réalité comporte pourtant des coûts cachés, ignorés des marchés, liés à un modèle de plus en plus intensif. Pollutions de l’eau, réchauffement climatique, précarité de l’emploi… L’économie du lait coûte cher à la société et à l’environnement. Une étude inédite tente d’en calculer les impacts et de lancer le débat. Car, en bio ou en AOC, produire du lait bien moins cher est tout à fait possible. Enquête et animation vidéo à l’appui."