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"Ce qui vient de se passer est affreux. Douze personnes sont mortes, d’autres sont blessées – plusieurs dans un état « d’urgence absolue », selon les mots du président de la République.
Rue89 adresse ses condoléances aux familles des journalistes, des policiers et des autres victimes de cet attentat.
Ce drame nous marquera immanquablement. Toutes les personnes directement atteintes. Leurs proches. Les témoins. Et le reste de la population française."
"Face à l'horreur soulevée par l'attentat dont notre confrère Charlie Hebdo a été victime ce matin, Le Monde exprime sa stupéfaction et son indignation, sa solidarité émue avec l'équipe de Charlie Hebdo et ses condoléances aux familles des victimes."
"Arrêt sur images publie en commun, avec une dizaine de rédactions, un texte pour réagir à l'attaque terroriste de Charlie Hebdo et à la mort de plusieurs de ses journalistes. Parmi les signataires : Actu Environnement, Basta Mag, le Huffington Post, Libération, Mediapart, Politis, Reporterre, Rue89, Terra Eco, We Demain."
"Après l'attentat qui a coûté la vie à de nombreux dessinateurs à Charlie Hebdo ce mercredi 7 janvier les hommages dessinés affluent:"
"Le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo dans l'est parisien a été la cible d'une attaque sans précédent dans l'histoire de la presse française, et le bilan encore provisoire est désormais de 12 morts, ce bilan étant appelé à évoluer."
"En mars 2008, le dessinateur Charb était venu passer une journée à Rue89. Il avait illustré certains de nos papiers présents en page d’accueil du site. A l’époque, Yann Guégan, ancien journaliste de Rue89, le décrivait ainsi : "
"François Hollande dénonce « un acte d'une exceptionnelle barbarie commis contre un journal, qui représente l'expression de la liberté », RSF parle « du jour le plus noir de l'histoire de la presse française ». La Maison Blanche se dit prête « à collaborer avec les Français pour les aider à mener l'enquête »."
"La rédaction de Sciences et Avenir, très choquée par l’attentat terroriste mené contre notre confrère Charlie Hebdo, exprime sa solidarité avec les victimes, ses confrères et consœurs ainsi que les policiers qui étaient en charge de la protection du journal satirique. Et réaffirme son attachement à la liberté de la presse et à la démocratie qui l’autorise."
"Le siège du journal Charlie-Hebdo a été victime d'une attaque de très grande ampleur, mercredi 7 janvier en fin de matinée. Selon le parquet de Paris, cité par l'AFP, le bilan serait de douze morts, dont deux policiers, et de sept blessés, dont quatre très grièvement."
"Les dessinateurs Charb, Tignous, Cabu et Wolinski, ainsi que l'économiste Bernard Maris, ont été tués, le 7 janvier, dans une fusillade qui s'est déroulée dans les locaux de Charlie Hebdo, à Paris. Le journaliste Fabrice Nicolino aurait lui été "gravement blessé". Le président de la République, François Hollande, a confirmé le bilan de la fusillade : douze morts, et quatre blessés dans un état critique. Deux ou trois hommes armés, selon les versions, sont entrés dans les locaux de l'hebdomadaire, situés dans le XIème arrondissement de Paris, et ont fait feu à l'arme lourde. ITélé, qui a révélé en premier la gravité du bilan, a aussi été la seule chaîne à diffuser une image particulièrement choquante d'un policier mis en joue par les terroristes, quelques secondes avant qu'il soit abattu."
"Une étude réalisée par IPSOS pour le CIGI dans 24 pays montre que les internautes français sont parmi les moins inquiets, ou les plus naïfs, au sujet de la protection de leurs propres droits et libertés sur Internet ou même de la protection des libertés dans les autres pays. Réalisme, excès de confiance ou aveuglement ?"
"Samedi, lors d’un échange organisé par l'École de Journalisme de Sciences Po Paris et le Huffington Post, Fleur Pellerin, ministre de la Culture, a été interrogée sur le blocage des sites « terroristes ». Question simple et directe : cette restriction est-elle un « muselage » de la liberté d’information ?"
"En 2014, des décisions sur le droit à l’oubli, ou plus exactement sur le droit à l’effacement, ont nourri la jurisprudence en France. On retiendra spécialement celle rendue par la cour d’appel de Paris, le 28 mai 2014, que nous avons pu consulter récemment."
"Après l’Assemblée, le Sénat a voté pour le projet de loi sur la lutte contre le terrorisme. Une autorité administrative pourra obtenir le blocage d’un site faisant « l’apologie du terrorisme »."
"Députés et sénateurs ont définitivement adopté le projet de loi de lutte contre le terrorisme présenté en urgence par le gouvernement et encore durci par les parlementaires. Il prévoit le blocage administratif des sites internet faisant « l’apologie du terrorisme » ou encore sanctionne la « préparation » d'un attentat sur internet."
"Le Sénat a confirmé mardi l'adoption définitive du projet de loi de lutter contre le terrorisme, qui pourra entrer en vigueur dans les tous prochains jours, après promulgation par François Hollande."
" Rencontré à Lyon à l'occasion du Blend Web Mix, Tristan Nitot, fondateur et président de l'association Mozilla Europe depuis 2003, explique pourquoi le Web est une plate-forme à privilégier, au moment où, avec le mobile, la guerre des systèmes d'exploitation reprend de plus belle. "
"Les députés ont entériné à la quasi-unanimité le projet de loi sur le renforcement de la lutte contre le terrorisme. Le projet du ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, qui a fait l'objet d'un compromis entre sénateurs et députés, sera encore soumis à un ultime vote au Sénat le 4 novembre.
Tous les groupes politiques ont soutenu le texte, à l'exception des écologistes, qui se sont abstenus. Ces derniers estiment que plusieurs dispositions risquent de remettre en question certaines libertés individuelles."
"Ils sont déçus, mais prêts à recommencer quand il faudra (et ça ne manquera pas d’arriver). Pendant les débats sur la dernière loi antiterroriste, adoptée en commission mixte paritaire mardi, l’Assemblée nationale s’est transformée en théâtre de leur défaite.
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« Nous étions dans un débat démagogique. La logique était : faisons quelque chose, sinon on va nous le reprocher. Mais on n’agit pas dans la précipitation lorsqu’on touche aux libertés d’expression, de circulation, d’opinion. On ne peut pas. »
« Nous étions dans un débat démagogique. La logique était : faisons quelque chose, sinon on va nous le reprocher. Mais on n’agit pas dans la précipitation lorsqu’on touche aux libertés d’expression, de circulation, d’opinion. On ne peut pas. »
« Face à une réalité technologique, sociale, culturelle extrêmement puissante, qui a une capacité de transformation extraordinaire sur à peu près tous les compartiments de la vie, on essaie d’écoper avec un filet à papillons. »
« Dans la vie, quand il faut aller vite, est-ce que ça veut dire qu’on met à mal nos principes fondateurs en matière de justice ? »
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Plus largement, les trois députés estiment que les questions numériques, désertées par nombre de parlementaires et de conseillers ministériels, attirent les lobbyistes comme un pot de miel. Isabelle Attard dit avoir « subi des pressions terribles », de la part « de chefs d’entreprise », dans le domaine de la défense et de la surveillance.
« Ils ne veulent surtout pas qu’on mette notre nez dans les questions d’exploitation des données personnelles, des informations que nous, individus, mettons sur le Net. Ce sont des questions sensibles et qui valent de l’or. »
"Le ministre de l'Intérieur a attendu le dernier moment pour introduire un amendement devant le Sénat, et l'a présenté de façon biaisée. Grande classe.
Bernard Cazeneuve a réussi une manipulation politique exemplaire. Le projet de loi contre le terrorisme, très controversé, a été voté par l'Assemblée et par le Sénat, mais, lors du vote à la Chambre haute, le ministre de l'Intérieur a introduit un amendement à la dernière minute. Comme le relève Numerama, ce texte permet à l'autorité administrative d'exiger des moteurs de recherche qu'ils déréférencent des sites, sans intervention du juge. Concrètement, si l'exécutif estime qu'un site fait l'apologie du terrorisme (cette notion étant définie de façon très, très vague), il pourra ordonner à Google et à ses concurrents de ne plus l'afficher sur leurs pages de résultats de recherche. L'amendement a été validé par la Commission mixte paritaire, qui réunit des élus des deux chambres chargés d'harmoniser les versions du texte votées à l'Assemblée et au Sénat. Embourbés dans d'autres passages polémiques, ils n'ont même pas débattu de cette mesure et l'ont validée.
Problème : cet amendement a été adopté au Sénat après une présentation biaisée, voire malhonnête, du ministre : celui-ci a expliqué que "cette possibilité [de déréférencement, NDLR] était déjà prévue" par la loi sur les jeux en ligne. Pas de quoi s'émouvoir, donc ? Eh bien si, car pour déréférencer un site de paris en ligne illégal, l'autorité ad hoc (l'Arjel) doit impérativement passer par la case justice, qui agit alors en référé (en urgence). La mesure prévue dans la nouvelle loi antiterroriste n'a rien à voir, puisqu'elle donne le pouvoir de censure à l'administration, qui contacte directement le moteur de recherche. Le passage en force est réussi pour Bernard Cazeneuve.
[...]
La dérive des démocraties, qui grignotent progressivement les libertés fondamentales sur lesquelles elles sont bâties, fait au moins des heureux : les terroristes. Oui, on a tendance à l'oublier, mais leur but n'est pas de faire un maximum de morts : leur but est de forcer les vivants à renoncer à leurs principes. Grâce à une faiblesse politique et une bonne dose de démagogie, à gauche comme à droite, les terroristes remportent chaque jour de petites victoires comme celle-ci."