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"C’est tout le dilemme d’une démocratie : à partir de quel moment devient-elle seulement formelle, à force de réduire les libertés de ses citoyens au nom de leur défense ? Du Patriot Act à l’omni-surveillance de la NSA, en passant par Guantánamo, les États-Unis, qui maîtrisent le sujet à la perfection, ont pour leur part entamé une timide marche arrière en la matière. Et la France, alors que la loi renseignement vient d'être votée par le sénat ?"
"C'est bien pire que ce que l'on craignait. Selon les informations du Monde, la France a mis en place depuis 2007 un système de surveillance massive qui dépasse les pires craintes des défenseurs des libertés. La plateforme nationale de cryptage et de décryptement (PNCD), installée "pour l'essentiel" dans les bâtiments du siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris, dispose des plus puissants calculateurs de France et intercepte puis stocke "des milliards de données françaises et étrangères"."
"C’est un sigle impersonnel, « PNCD », mais il cache un secret sur lequel la République a réussi, depuis 2007, à maintenir un silence absolu. Derrière ces quatre lettres se dissimule la Plateforme nationale de cryptage et de décryptement, un système complexe et occulte de recueil massif et de stockage de données personnelles étrangères et françaises dans lequel les services de renseignement français puisent à leur guise et sans aucun contrôle autre que leur propre hiérarchie."
"Avec son projet de loi Renseignement qui renforce les moyens de surveillance massive sur Internet, la France s'apprête à violer ses engagements internationaux, y compris ceux pris au plus haut niveau de la hiérarchie : l'ONU."
"Experte des droits de l'homme, la ministre du numérique Axelle Lemaire fait savoir par des députés qu'elle aurait songé "tous les jours à la démission" en voyant se dérouler l'adoption du projet de loi renseignement qui installe une surveillance sans précédent des citoyens français. Mais l'important, c'est qu'elle ne l'a pas fait."
"C’est demain 12h30 que la commission mixte paritaire se réunira afin d’arbitrer les différences entre la version du projet de loi voté par les députés et celles des sénateurs. Next INpact vous propose un petit tour de piste de plusieurs d'entre elles"
"Dans deux jours, l’Assemblée nationale va, dans un vote solennel, c’est à dire où chacun peut être tenu comptable de son vote, adopter ou rejeter le projet de loi sur le renseignement. Je voudrais, dans ce billet, clarifier ce qu’il en est des responsabilités de chacun des députés.
Si je sens le besoin de le faire, c’est que j’entends, à l’Assemblée et ailleurs, des justifications ou des excuses anticipées qui me paraissent illustrer la profondeur de la crise démocratique que nous traversons."
" La journaliste de France 2 s'insurge contre une directive que le Parlement européen pourrait adopter à la mi-juin. Il y a cinq jours, elle a donc lancé une pétition qui comptabilise déjà plus de 140 000 signatures. "
"Ce texte, voté en première lecture ce mardi à l'Assemblée nationale, veut moderniser les moyens des services de renseignement face au numérique. Le Figaro fait le point."
"Depuis plusieurs mois, les lois s’enchaînent avec un même objectif affiché : mieux encadrer le web pour répondre à la menace terroriste et criminelle. Elles multiplient les mesures de contrôle sans intervention du juge. Le projet de loi renseignement - examiné à partir de lundi prochain - renforce les pouvoirs de surveillance des services sur simple décision d'une commission administrative. En mars, pour la première fois, des sites Internet ont été bloqués sur décision administrative.
De texte en texte, c’est la question du contrôle démocratique des mesures prises qui se pose. Faut-il s’inquiéter pour nos libertés ? "
"Le texte, examiné par les députés à partir de lundi après-midi, veut moderniser les moyens des services de renseignement face au numérique. Le Figaro fait le point."
"Dans le cadre du projet de loi renseignement, les sénateurs PS critiquent, sans doute à raison, la brèche ouverte par les mesures de surveillance internationales. Selon eux, en raison de deux lettres (« ou »), les services pourraient en effet surveiller plus facilement les Français, avec moins de contrôle. C’est ce qu’ils expliquent dans un amendement."
"Le projet de loi sur le renseignement, discuté jusqu'à jeudi au Sénat, traite pour la première fois de la surveillance à l'étranger. Un encadrement en trompe-l'œil, dénoncent plusieurs associations. "
"Bientôt, les journalistes et leurs sources pourraient être attaqués en justice par les entreprises s’ils révèlent ce que ces mêmes entreprises veulent garder secret. A moins que nous ne réagissions pour défendre le travail d’enquête des journalistes et, par ricochet, l’information éclairée du citoyen. "
"9 OGM autorisés d’un coup, dont 17 destinés à l’alimentation humaine et animale ! Proposition d’assouplir les règles d’importations pour faciliter l’entrée des OGM dans l’Europe. Autorisation de procédés chimiques de nettoyage des poulets, dont la javel. Création d’un « Organe de coopération règlementaire » pour superviser toute nouvelle norme ou réglementation. La Commission est en train de démanteler notre sécurité alimentaire, la protection de l’environnement et de brader notre système démocratique ! "
"Le président américain devrait inclure la résolution de cette affaire dans son héritage présidentiel, par exemple en dispensant Snowden d'incarcération en échange de sa coopération. "
"L’Assemblée nationale et le Sénat devraient se mettre d’accord, mardi 16 juin, sur la version finale de la loi sur le renseignement, texte très musclé, dont Manuel Valls a fait une affaire personnelle après les attentats de janvier. Au Sénat, l’ancien ministre de Jacques Chirac Claude Malhuret a voté contre la loi. À gauche et à droite, ils ne sont qu’une poignée à l'avoir imité."
"Le projet de loi sur le renseignement prépare-t-il une surveillance de masse ? Le Sénat vote ce texte le 9 juin sans que la question ne soit tranchée. Pour tenter de clarifier le débat, essayons de définir précisément ces termes. Qu’appelle-t-on surveillance exactement ? À partir de quand une surveillance devient-elle massive ?"
"Ils ont perdu une bataille mais comptent poursuivre leur guerre. Après avoir été adoptée à une large majorité par les députés, les sénateurs ont eux aussi voté la loi sur le renseignement, mardi 9 juin avec 251 voix pour et 68 contre. Mais les opposants au texte ne baissent pas les bras. Fancetv info détaille la façon dont ils comptent continuer leur combat."
"Pour le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, les algorithmes tels que ceux prévus dans les "boîtes noires" du projet de loi renseignement sont à la fois inefficaces pour la lutte contre le terrorisme, et dangereux pour les libertés publiques.
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"Les tentatives d'identifier des incidents ou des cibles très rares depuis un ensemble très vaste de données sont mathématiquement certaines de résulter dans des nombres importants et inacceptables de "faux positifs" (identifier des gens innocents en tant que suspects) ou un nombre bas et inacceptable de "faux négatifs" (ne pas identifier de vrais criminels ou terroristes", prévient le protecteur des droits de l'homme. "La recherche étendue n'a pas démontré d'effet positif significatif sur la baisse du taux de crimes, et particulièrement pas pour les crimes liés au terrorisme, comme résultat de la rétention de données obligatoire"."