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"Ces boîtes noires, qui devront être installées par les fournisseurs d’accès à Internet, ont pour rôle de filtrer tout ce qui passe, afin de déterminer la potentielle dangerosité d’un internaute (criminel/terroriste, espionnage industriel, liens avec les puissances étrangères …). J’ose imaginer que dans la tête du législateur, elles permettent un premier écrémage. "
"Lancer une procédure CADA pour obtenir communication de la décision de retrait d’un tweet. C’est stupide. Mais nous l’avons tout de même fait à l’encontre du ministère de la Culture, lequel n’a pas assumé son hommage au roman de 1984 sur le réseau social, en plein vote du projet de loi Renseignement."
"Il y eut d’abord le spectre du poulet au chlore, puis la peur du bœuf aux hormones et celle des OGM, et enfin l’affolement face à des tribunaux d’arbitrage censés permettre à une entreprise lésée d’attaquer un Etat. Machine à fantasmes ou source d’inquiétudes légitime, le projet de traité transatlantique de libre-échange (TTIP) entre l’Europe et les Etats-Unis sème la pagaille au Parlement européen."
"Depuis l’été 2013 et le début des révélations de M. Edward Snowden sur les méthodes de la National Security Agency (NSA), la résistance s’organise contre la surveillance de masse. Elle passe, d’une part, par la technique. A travers le monde, des collectifs de hackers et de militants du logiciel libre tentent de renforcer l’autonomie des utilisateurs d’Internet en les aidant à mieux protéger leur vie privée. L’un des chantiers fondamentaux est celui de la cryptographie. Le Conseil de l’Europe — créé en 1949 pour promouvoir les droits humains partout sur le continent et auquel s’adosse la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) — estime dans un récent rapport que, « jusqu’à ce que les Etats acceptent de fixer des limites aux programmes de surveillance massive menés par leurs agences de renseignement, le chiffrement généralisé visant à renforcer la vie privée constitue la solution de repli la plus efficace pour permettre aux gens de protéger leurs données»."
"Au Sénat, l'ancien Premier ministre étend le champ de la surveillance et Christiane Taubira obtient que la justice ne fasse plus partie des donneurs d'ordre."
" Le cofondateur de La Quadrature du Net, l’association très en pointe sur la défense des libertés sur Internet, dénonce «la dérive hypersécuritaire» de la France"
"« On ne peut pas confondre la question du terrorisme avec la question de l'action sociale, avec l'ensemble des problèmes qui sont internes au débat, aux différends à l'intérieur de la société », déclare l'historien, professeur au Collège de France, à Mediapart. Il y a une « dimension de confusion très grande » dans ce texte."
"L’image en elle-même vaut bien des discours. A peine une trentaine de députés étaient présents dans l’hémicycle, lundi 13 avril, pour le début de l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi sur le renseignement. Alors même que le futur dispositif fait l’objet d’une procédure parlementaire accélérée, et que les moyens qu’il alloue aux services secrets français sont « une petite révolution », selon les propres mots du premier ministre, Manuel Valls, qui s’est chargé en personne de sa présentation."
"Ils n’étaient qu’une trentaine de députés dans à l'Assemblée nationale, lundi 13 avril, pour écouter Manuel Valls défendre le controversé projet de loi sur le renseignement à l’occasion de l’ouverture des débats. Une indifférence qui contraste avec la vivacité du débat que le texte a déclenché dans la société civile.
"L'Assemblée et le Sénat devraient se mettre d'accord, mardi 16 juin, sur une version définitive de la loi renseignement. Un texte voté dans une sorte d'indifférence générale et qui dote la France d'une des lois les plus intrusives d’Europe (photo ci-dessus: un datacenter. Reuters)."
"Député du Finistère, proche de Manuel Valls, il a porté contre toutes les oppositions le projet de loi renseignement. C’est lui qui en a été l’initiateur, le rapporteur, et celui qui l’a le plus amendé, quitte à mettre le gouvernement en minorité et à apparaître comme le relais des services. Portrait."
"Deux ans après le lancement en fanfare des négociations du traité transatlantique, l'heure n'est plus à l'euphorie dans les cercles européens. Et particulièrement au Parlement de Strasbourg, où le Tafta/TTIP est en ce moment au cœur d'un imbroglio difficile à démêler, après le report en catastrophe d'un vote important qui a donné lieu à des invectives entre la droite et la gauche. Essayons d'y voir plus clair."
"C’est tout le dilemme d’une démocratie : à partir de quel moment devient-elle seulement formelle, à force de réduire les libertés de ses citoyens au nom de leur défense ? Du Patriot Act à l’omni-surveillance de la NSA, en passant par Guantánamo, les États-Unis, qui maîtrisent le sujet à la perfection, ont pour leur part entamé une timide marche arrière en la matière. Et la France, alors que la loi renseignement vient d'être votée par le sénat ?"
"C'est bien pire que ce que l'on craignait. Selon les informations du Monde, la France a mis en place depuis 2007 un système de surveillance massive qui dépasse les pires craintes des défenseurs des libertés. La plateforme nationale de cryptage et de décryptement (PNCD), installée "pour l'essentiel" dans les bâtiments du siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris, dispose des plus puissants calculateurs de France et intercepte puis stocke "des milliards de données françaises et étrangères"."
"C’est un sigle impersonnel, « PNCD », mais il cache un secret sur lequel la République a réussi, depuis 2007, à maintenir un silence absolu. Derrière ces quatre lettres se dissimule la Plateforme nationale de cryptage et de décryptement, un système complexe et occulte de recueil massif et de stockage de données personnelles étrangères et françaises dans lequel les services de renseignement français puisent à leur guise et sans aucun contrôle autre que leur propre hiérarchie."
"Avec son projet de loi Renseignement qui renforce les moyens de surveillance massive sur Internet, la France s'apprête à violer ses engagements internationaux, y compris ceux pris au plus haut niveau de la hiérarchie : l'ONU."
"Experte des droits de l'homme, la ministre du numérique Axelle Lemaire fait savoir par des députés qu'elle aurait songé "tous les jours à la démission" en voyant se dérouler l'adoption du projet de loi renseignement qui installe une surveillance sans précédent des citoyens français. Mais l'important, c'est qu'elle ne l'a pas fait."
"C’est demain 12h30 que la commission mixte paritaire se réunira afin d’arbitrer les différences entre la version du projet de loi voté par les députés et celles des sénateurs. Next INpact vous propose un petit tour de piste de plusieurs d'entre elles"
"Dans deux jours, l’Assemblée nationale va, dans un vote solennel, c’est à dire où chacun peut être tenu comptable de son vote, adopter ou rejeter le projet de loi sur le renseignement. Je voudrais, dans ce billet, clarifier ce qu’il en est des responsabilités de chacun des députés.
Si je sens le besoin de le faire, c’est que j’entends, à l’Assemblée et ailleurs, des justifications ou des excuses anticipées qui me paraissent illustrer la profondeur de la crise démocratique que nous traversons."
" La journaliste de France 2 s'insurge contre une directive que le Parlement européen pourrait adopter à la mi-juin. Il y a cinq jours, elle a donc lancé une pétition qui comptabilise déjà plus de 140 000 signatures. "