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Mi-juin, une affaire d’AirTag retrouvé dans un sac à main a agité la toile. Si ce type d’affaire permet d’attirer l’attention sur le détournement de technologies à des fins malveillantes, certaines associations craignent qu’elle ne participe à invisibiliser des envahissements plus « classiques » de la vie privée, notamment dans le cadre de violences de genre, pour lesquels la sensibilisation reste à faire.
La proposition du député Ugo Bernalicis d’exclure les sex-toys du champ des appareils électroniques pouvant être activés à des fins d’écoute dans des enquêtes a fait jaser. Mais elle rappelle que le champ de cette nouvelle disposition est particulièrement large.
Déjà validée par le Sénat, cette disposition controversée du projet de loi de programmation pour la justice cristallise les inquiétudes de la gauche, d’avocats et d’associations.
Déjà impressionnant dans sa capacité à identifier et à trier les images, Google Photos apporte son lot d’améliorations au fil du temps. La dernière en date ? Identifier les personnes, même lorsqu’elles sont de dos.
Le 23 mars dernier, l'Assemblée nationale adoptait le projet de loi relatif aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2023, légalisant ainsi la vidéosurveillance algorithmique et l’expérimentation avec les premiers logiciels de détection du mouvement dans l’espace public. Depuis plusieurs mois, des collectifs, organisations internationales et associations pour la défense des droits dans les espaces numériques alertent des dangers de cette automatisation de la police et de l’interventionnisme croissant de l’intelligence artificielle dans les équipements de surveillance.
Noémie Levain, juriste à la Quadrature du Net, est invitée par Blast à expliquer la situation.
Chiffrer ses communications est une pratique banale qui permet qu’une correspondance ne soit lue par personne d’autre que son destinataire légitime. Le droit au chiffrement est le prolongement de notre droit à la vie privée, protégé par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit à chacun le « droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ».
Le Sénat a voté lundi une proposition de loi autorisant pour trois ans l’expérimentation de cette technologie particulièrement intrusive. De quoi s’inquiéter pour les libertés publiques.
Une récente découverte dans le navigateur Edge de Microsoft a suscité des préoccupations en matière de vie privée et la colère de certains internautes. Il a été découvert que la fonction d'amélioration d'image intégrée à Edge envoyait automatiquement l'URL de l'image affichée sur le navigateur à Microsoft pour traitement. Les commentaires révèlent que les utilisateurs ne sont pas enthousiastes face à l'idée selon laquelle toutes les images qu'ils visualisent sont transmises à Microsoft. Ils critiquent Microsoft pour ce choix, affirmant qu'il s'agit d'une intrusion dans leur vie privée. Cependant, Microsoft assure que la fonctionnalité respecte la vie privée des utilisateurs.
Adopté mercredi, l’article 3 du projet de loi prévoit notamment d’autoriser le déclenchement à distance d’appareils connectés à l’insu de la personne visée. Il cristallise les inquiétudes de la gauche, d’avocats et d’associations.
Cet article a été rédigé sur la base d’informations relatives à l’affaire dite du “8 décembre”1 dans laquelle 7 personnes ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes » en décembre 2020. Leur procès est prévu pour octobre 2023. Ce sera le premier procès antiterroriste visant « l’ultragauche » depuis le fiasco de l’affaire Tarnac2.
Cette disposition controversée du projet de loi justice du garde des sceaux cristallise les inquiétudes de la gauche, d’avocats et d’associations.
Le projet de loi « Orientation et programmation du ministère de la Justice 2023-2027 » a commencé à être discuté au Sénat, et son article 3 fait déjà polémique. À raison. Permettre de prendre le contrôle de tous les outils numériques à des fins d’espionnage policier ouvre la voie à des risques d’abus ou d’usages massifs extrêmement graves.
Après le signalement d’une gendarme, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la DGSI, à propos d’une dérive au sein de Matignon. Pas moins de 300 techniques de renseignement ont été pratiquées sans validation du premier ministre, comme l’impose pourtant la loi.
Le projet de loi « Orientation et programmation du ministère de la Justice 2023-2027 » a commencé à être discuté au Sénat, et son article 3 fait déjà polémique. À raison.
Au milieu de dispositions qui visent à entériner pêle-mêle les interventions à distance des médecins en cas de prolongation de la garde à vue et des interprètes dès le début de la garde à vue, ou l’extension des possibilités des perquisitions de nuit à des crimes de droit commun, est créé un nouvel outil d’enquête permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons. Art. 3 points 12° et 13° et 17° à 19°.
Amazon et l’Agence américaine de protection des consommateurs (Federal Trade Commission, FTC) viennent de tomber d'accord sur le règlement de deux paiements dont le total fait un peu plus de 30 millions de dollars concernant des violations de la vie privée des produits Ring et Alexa de l'entreprise, explique Le Washington Post.
"On est en train de parler d'une situation où vous êtes susceptible d'être enregistré à tout moment", explique l'analyste qui a démissionné quelques mois seulement après son embauche chez un sous-traitant du géant américain.
Ces dix dernières années, toutes les mesures d’exception ont fini, d’une manière ou d’une autre, par entrer dans le droit commun et s’étendre à l’ensemble de la population.
À l'occasion de débats sur une proposition de Règlement européen à propos de la lutte contre les abus sexuels sur les enfants, des responsables européens, et au premier chef ceux de l'Espagne, mettent de nouveau en question l'util...
Une consultation du Conseil de l’Union européenne, sur les opinions de 20 États-membres, montre que certains pays européens seraient prêts à remettre en question le chiffrement de bout en bout, en imposant aux plateformes comme WhatsApp le scan des messages. L’objectif : y déceler des contenus pédopornographiques.
A l’occasion de la discussion sur le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027, la Commission pénale du Barreau de Paris a présenté, lors de la séance du Conseil de l’Ordre du 16 mai 2023, un rapport relatif à l’article 3 du projet de loi et de programmation du ministère de la justice 2023/2027 déposé au sénat le 3 mai 2023.