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"Il y a quelques semaines, les iPads ont été bannis du 10 Downing Street, la résidence du Premier ministre britannique, par crainte de l’espionnage électronique, cette fois c’est au tour des iPhones d’être interdits de séjour au sein du Parlement allemand à Berlin pour les mêmes raisons.
Choqués par les révélations sur le programme sans limite de surveillance des communications téléphoniques et électroniques mené par la NSA (National Security Agency) américaine, les deux grands partis allemands, la CDU et le SPD, ont fixé des règles très stricts aux parlementaires. Ils ne pourront plus téléphoner que via des appareils permettant de protéger les communications via des programmes de cryptage de haut niveau."
"Le constructeur coréen enregistre par défaut les habitudes télévisuelles de ses clients pour pouvoir réaliser un meilleur ciblage publicitaire. Problème: cette collecte de données ne pouvait pas être désactivée."
"Un projet de loi, qui sera débattu le 26 novembre prochain, élargit « le régime d’exception » qui permet à des agents ministériels français de consulter des données personnelles sans intervention d’un juge."
"Google a déposé un brevet dans lequel il décrit une surveillance automatisée des services de visioconférence comme Google Hangouts, pour y empêcher la diffusion de contenus interdits, que ce soit des violations de droits d'auteur ou de la nudité, de la violence ou... de la grossièreté."
"L'internaute DoctorBeet possède une TV LG connectée. Géniale pour regarder des contenus en provenance du net... Mais un jour, en l'allumant, il constate la présence de publicité sur sa TV."
"Quelles sociétés chiffrent les données de ses utilisateurs ?
L'EFF qui défend les droits des internautes aux États-Unis a interrogé des géants du web pour leur demander quelles sécurités étaient mises en place sur leurs services pour protéger les données personnelles de leurs utilisateurs.
Depuis les preuves apportées par Snowden sur la surveillance massive, le chiffrement est au coeur de toutes les discussions. À la fois entre les internautes et la société, mais aussi en interne avec des liaisons chiffrées entre les data centers, sans oublier la transmission sécurisée des cookies."
"Après l’indignation des politiques, après le cloud souverain, après le rapatriement des mails de Reflets sur des MX situés dans un datacenter français et vachement souverain, c’est au tour de Yahoo! d’y aller de sa petite blagounette sur Prism en rejoignant Google dans le monde fabuleux du chiffrement tout crypté. L’information est comme il se doit un petit coup de communication gracieusement relayé par l’AFP, elle même relayée par d’autres médias, comme Les Echos.
Figurez vous, qu’avant, vos mots de passes, vos mails, vos sextapes… tout circulait en clair chez Yahoo!. C’était pas bien. Mais maintenant, c’est promis, juré craché, tout est « crypté ». Vous êtes rassurés ? Non parce que c’est pas comme si Yahoo! était l’une des premières entreprises à avoir activement collaboré avec le renseignement américain. Dés 2008, les documents de la NSA dévoilés par Edward Snowden, présentent Yahoo! comme l’un des tout premiers gros clients bouffeurs d’espace disque dur à la NSA. Vous ne vous rendez pas compte tout ce que l’on trouve comme lolcats soupçonnés d’êtres membres d’Al Qaida sur Flickr…"
"Yahoo a l'intention d'étendre le chiffrement des communications sur l'ensemble de son réseau. Le portail web, qui a commencé à proposer cette protection en début d'année pour le courrier électronique, veut aller plus loin. Le portail web a pris cette décision suite à la découverte du programme MUSCULAR, qui vise à espionner les data centers des géants du net."
"Linus Torvalds, le créateur de Linux, a reconnu publiquement que les Etats-Unis avaient tenté de faire pression pour ajouter un backdoor dans Linux, pour faciliter le déchiffrement des données. Selon l'un des principaux contributeurs au noyau, Intel pourrait avoir été l'instrument des pressions, déjouées."
"L'homme politique et homme d'affaires Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis, a dénoncé avec vigueur la surveillance massive des citoyens par la NSA, qu'il estime être une violation de la Constitution."
"C’est l’ambition de Dilma Rousseff, la présidente du pays. Elle a relancé le mouvement d’une véritable constitution de l’Internet (Marco Civile), qui pourrait bien jeter les bases d’une neutralité du Net à l’échelle internationale et à la création d’infrastructures distribuées qui permettrait d'empêcher le contrôle d'une agence sur les réseaux."
"Avant Snowden, nous criions dans le désert.
Il en va tout autrement aujourd’hui. Et les gouvernements réalisent soudainement le danger d’avoir choisi des logiciels propriétaires qu’on ne peut évaluer et auditer faute d’accès au code source.
Il ne va pas être facile pour Microsoft, Apple et consorts de répondre ici aux exigences de transparence des autorités brésiliennes qui se tourneront naturellement vers le logiciel libre.
En attendant le tour de la France…"
"Caspar Bowden n’utilise plus que des logiciels libres. «Je n’avais pas connaissance du programme Prism quand je travaillais pour Microsoft. Je ne crois plus mon ancien employeur», raconte l’ancien responsable de la vie privée chez Microsoft entre 2002 et 2011. L’Américain a donné le ton lors du congrès sur la surveillance internet organisé début octobre à l’EPFL."
"Tandis que les gouvernements européens sont à leur tour éclaboussés par les révélations d'Edward Snowden, les «petites mains» du réseau, elles, s'attellent à compliquer la tâche des agences de renseignement."
"Prism, "upstream", XKeyscore... les informations défilent sur le vaste système d'espionnage mis en place à l'échelle planétaire par la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine, depuis que son ancien consultant Edward Snowden a choisi de prendre la parole. Comment cette surveillance fonctionne-t-elle concrètement ? Explications."
"Deux fournisseurs de messagerie ont lancé The Dark Mail Alliance. Le projet de Silent Circle et Lavabit vise à concevoir un système de messagerie doté de solides remparts contre l'espionnage."
"La blague est bien grasse, bien grivoise, pas drôle, à la hauteur du scandal qui se trame, un scandale ? Non, juste une confirmation. Mais il y a d’autres « confirmations » dont on se passerait bien.
On se passerait par exemple volontiers de mensonges propices à l’instauration d’un climat de défiance durable vis à vis de notre représentation nationale.
On avait senti le président de la république un tantinet fébrile dans la réponse qu’il faisait à Andréa Fradin sur la question d’un éventuel programme d’espionnage massif des communications. On nous avait servi de la CNIL pour une histoire d’interceptions administratives. Ça ne sentait évidemment pas bon, ça sonnait à côté de la plaque et ça l’était.
Alors ? Confusion ? Nouveaux super-pouvoirs donnés à la CNIL dans le plus grand secret ? Ou petite manipulation destinée à endormir l’opinion publique ? La question reste ouverte… mais avec de nouveaux éléments."
"Les révélations d’Edward Snowden doivent amener une réflexion d’ensemble sur le monde interconnecté et hypertechnologique dans lequel nous sommes entrés. Pas seulement sur les abus des agences gouvernementales ou des géants du net, mais sur la relation qu’entretient une part de plus en plus importante de la population au numérique."
"«Les fichiers de la NSA décodés»: ce dossier publié sur le site du Guardian est peut-être le travail de pédagogie le plus poussé réalisé dans la presse à propos de l'affaire d'espionnage numérique de masse révélée par l'ancien employé de la NSA Edward Snowden."
"Plus de deux ans que Reflets expose sa théorie abracadabrantesque selon laquelle la France s’est dotée d’une infrastructure lui permettant d’écouter une partie de l’Afrique, mais aussi, n’importe qui dans le monde, en délocalisant ses écoutes, ce qui évite le contrôle tatillon d’un juge, d’une commission ad hoc, bref, les restrictions ennuyeuses posées par un Etat démocratique. Deux ans… Et personne jusqu’ici pour nous suivre dans notre indignation. Personne ou presque. Jean-Jacques Urvoas pensait qu’en bons complotistes, nous n’avions rien compris. Aziz Ridouan, conseiller de Fleur Pellerin nous traitait de Trolls sur Twitter, sa patronne nous snobait consciencieusement, comme si nos questions étaient déplacées ou celles de complotistes. Le reste du gouvernement aussi, comme un seul homme, comme une seule femme. La presse ? Pas grand chose non plus. Quelques papiers sur Amesys ou Qosmos, mais sans jamais entrer dans le détail de ce qui s’est véritablement mis en place. Bien sûr, les révélations liées aux documents d’Edward Snowden ont un peu changé la donne. « Il y a une actu coco… » Alors la presse nous invite, vient puiser des documents que nous avons publiés il y a des mois pour étayer ses articles. Depuis des semaines nous attendions que des documents Snowden révèlent la part de la France dans l’énorme machinerie qui s’est mise en place pour mettre la planète sur écoutes. Ceci expliquait, selon nous, le peu de réactions du gouvernement français aux révélations en cascades. C’est à peu près chose faite aujourd’hui avec un article étrangement publié dans le Guardian (et non pas dans la presse française). On y découvre que la DGSE a très fortement collaboré avec le GCHQ britannique et par rebond, avec la NSA.
[...]
Monsieur Hollande, Monsieur Sarkozy, Mme Pellerin, M. Fabius, M. Longuet, M. Urvoas, il faudrait nous expliquer tout ça.
Expliquez-nous comment la « démocratie » française a muté. Comment elle a choisi de mettre en place une infrastructure d’écoute massive, en dehors de tout contrôle démocratique. Ce que le Parlement européen définit comme étant ce qui différencie une démocratie d’un Etat policier ?"