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"Une fois de plus, le lobby nucléaire a fait carton plein. Le 18 juin ne restera pas une date historique pour l’écologie, mais un jour d’immense déception pour tous ceux qui croyaient encore (les naïfs !) à la sincérité du gouvernement et du président de la République sur la transition énergétique.
En guise de transition, on se retrouve dans le droit fil de l’appel de Londres :
- la loi ne parle ni de la fermeture des centrales en fin de cycle, ni de la durée de vie des réacteurs, ni de l’arrêt de Fessenheim ;
- la production nucléaire est maintenue à son niveau actuel ;
- la pantalonnade à propos de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) renforce le sentiment d’une victoire par KO du lobby nucléocrate ;
- la promesse de faire passer la production d’électricité nucléaire de 75 à 50% en 2025 est un leurre pour laisser croire qu’il s’agit, à terme, de la fermeture d’une vingtaine de réacteurs. La réalité est plus sombre : il s’agit de gagner du temps afin de maintenir en place le nombre de réacteurs en fonctionnement, avec les risques accrus de leur vieillissement et de leur rafistolage.
[...]
C’est donc en dehors des institutions qu’il nous faut reconstituer un autre rapport de forces face à l’Etat nucléaire. Et c’est maintenant aux citoyens de dire leur mot et de se rappeler au bon souvenir de ceux qui les ont pris pour quantité négligeable. Après tout, comme nous le rappelle l’abandon de l’écotaxe et la mascarade de son remplacement, les Bonnets rouges ont gagné par la rue. Il faudra peut-être que nous sortions nous aussi les Bonnets Verts pour nous faire entendre."
"L’une des mesures phares de l’avant-projet de loi sur la transition énergétique, selon Ségolène Royal, la reconnaissance du tiers-financement, ne se trouve pas dans la version finale du texte rédigée par les services de son ministère."
"Préparer l’après pétrole et instaurer un nouveau modèle énergétique français. C’est en ces termes qu’a été introduit le projet de loi sur la transition énergétique, présenté le 18 juin en Conseil des ministres par Ségolène Royal. Isolation massive des bâtiments, lutte contre les gaspillages, nouvelles infrastructures de transport, réorientation du secteur de l’énergie... Autant de facettes d’une loi qui pourrait révolutionner la société. Sauf qu’en pleine austérité, en l’absence de normes contraignantes et à cause d’une bonne dose d’ambiguïté, notamment sur le nucléaire, le projet se révèle minimaliste. En coulisses, une administration en manque d’effectifs et des lobbies énergétiques à la manœuvre."
Et pendant ce temps en Allemagne... depuis dix ans la transition énergétique avance…
http://www.mediapart.fr/journal/international/180614/allemagne-et-pourtant-la-transition-energetique-avance
"L'Allemagne a engagé depuis plus de dix ans sa transition énergétique. Le bilan d'étape apparaît contradictoire: les factures des particuliers ont explosé, la consommation de charbon augmente. Mais, malgré les difficultés d'un processus complexe, les énergies renouvelables progressent fortement et le pays est en train de prendre une avance décisive dans les technologies vertes et la gestion des réseaux."
"Dans le duel judiciaire qui l'oppose à Hewlett Packard, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir vient de se voit infliger un revers par la Cour d'Appel de Paris. Cette dernière a jugé que la vente liée d'un PC et d'un système d'exploitation n'était pas une pratique commerciale déloyale, à l'instar de la Cour de Cassation en juillet 2012."
"UFC-Que Choisir perd en appel son procès contre la vente forcée. Encore une fois, il apparaît qu'une action politique est nécessaire pour faire respecter durablement le droit des consommateurs vis à vis de la vente forcée matériel/logiciel."
"La nouvelle équipe municipale récemment élue à la tête de Grenoble a fait le choix du logiciel libre et de l'open-data, sans chercher des économies à court terme. C'est un choix politique assumé comme tel. Laurence Comparat, l'adjointe en charge spécifiquement de ces dossiers, a répondu à nos questions."
"Joan Marc Simon est directeur de Zero Waste Europe, une fondation qui regroupe des organisations et des municipalités pour « repenser la relation avec nos déchets », en promouvant la réduction ainsi que le recyclage pour parvenir à « une société de zéro gaspillage et zéro déchet »."
"San Francisco s'est engagée en 2002 à parvenir au « zéro déchet » d'ici à 2020. La ville californienne a depuis pris une série de mesures et dépasse désormais les 80 % de détritus recyclés ou compostés."
"Le soleil n'est pas encore levé qu'un étrange ballet commence. Chacun à leur tour, des dizaines de camions viennent déverser des tonnes et des tonnes de restes de nourriture, d'herbe coupée, de branchages. Un mois plus tard, ces déchets organiques ressortiront sous la forme d'un riche compost aussi fin que du sable. Ici, à Vacaville, à une heure de route au nord de San Francisco, se joue quotidiennement une partie essentielle de l'objectif que s'est fixé la ville californienne : parvenir, d'ici à 2020, à zéro déchet non recyclé ou composté, évitant ainsi d'utiliser des décharges ou des incinérateurs, très polluants."
"Sans effort supplémentaire, les températures pourraient s’élever de 3,7 à 4,8 °C d’ici 2100, selon le dernier volet du cinquième rapport du Giec, publié dimanche 13 avril. Consacré à la lutte contre le dérèglement climatique, il dresse un bilan catastrophique de l’insuffisance des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre."
"Manuel Valls a confié à Ségolène Royal ce projet de loi essentiel mais le logement, qui représente 40% des émissions de gaz à effet de serre françaises, n’est pas dans le portefeuille de l'ancienne candidate à la présidentielle. La faute à des arbitrages politiques?"
"Adrien, arboriculteur biologique en Ardèche, sait qu’il agit en toute illégalité en épandant une décoction de prêle sur ses vergers. Cette plante riche en minéraux contribue à protéger les arbres fruitiers de certaines maladies. Ce jeune paysan veut lever le voile sur cette aberration en conviant, ce 4 avril, une cinquantaine de personnes à une action symbolique sur sa ferme. « On peut boire une tisane de plantes, mais la pulvériser sur ses cultures est passible de poursuites », explique Guy Kastler du Réseau semences paysannes. « Les paysans n’ont pas le droit d’utiliser ce type de produits, même chez eux », précise Jean-François Lyphout qui préside une association défendant l’utilisation de ces préparations naturelles dites « peu préoccupantes » (Aspro-PNPP). « Selon la réglementation en vigueur, si l’agriculteur passe ces produits sur sa production, celle-ci peut être saisie et les produits peuvent être retirés de la vente »"
"A l’heure d’un nouveau gouvernement qui ne fait que jouer aux chaises musicales, sans bouger le fond d’une politique désavouée par les électeurs, le début de mandat d’Eric Piolle, maire écologiste, tête d’une liste sans grand parti, montre de nouvelles priorités et bouscule les habitudes."
"Laurence Comparat est devenue adjointe avec en délégation l'accès à l'information et aux données publiques. La liste menée par EELV avait annoncé sa volonté de développer l'open data et l'usage des logiciels libres."
"La publication du deuxième volet du nouveau rapport du Giec (à lire en cliquant ici), consacré « aux impacts, à l’adaptation et à la vulnérabilité », c’est-à-dire aux effets du dérèglement climatique sur la nature et sur les sociétés humaines, suscite des réactions d’une rare intensité. « À moins d’agir drastiquement et rapidement, la science nous dit que notre climat et notre mode de vie sont littéralement en danger », a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry dans une réaction officielle, ajoutant que « les coûts de l’inaction sont catastrophiques »."
Le Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a rendu public le 31 mars le deuxième volet de son cinquième rapport sur le changement climatique. Parmi les impacts observés, les inondations, les maladies, les migrations, les risques de conflit, mais aussi les pénuries et l’insécurité alimentaire."
"Sécheresses, inondations, migrations, pénuries alimentaires, risques de conflit : les sociétés ne sont pas suffisamment préparées au changement climatique en cours, ce qui met en péril leur sécurité et leur stabilité, prévient le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans le deuxième volet de son cinquième rapport, publié lundi 31 mars."
"Directeur scientifique environnement de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), Jean-François Soussana est coauteur du deuxième volet du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), rendu public lundi 31 mars"
"Montreuil, le 31 Mars 2014 - Le 2evolet du 5e rapport du GIEC sur les « impacts, l’adaptation et la vulnérabilité » aux changements climatiques présenté ce matin par le GIEC à Yokohama au Japon met en évidence les conséquences du changement climatique sur les ressources en eau, l’agriculture et les écosystèmes. Les Amis de la Terre s’alarment de ces bouleversements écologiques et sociaux particulièrement sévères dans les pays du Sud. Les Etats historiquement responsables, dont la France, doivent prendre des mesures pour enrayer le réchauffement du climat et corriger l’injustice climatique."