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"Alors que la conférence sur le climat doit s’achever ce samedi, un nouveau brouillon d’accord a été rendu public le 10 décembre. Toute référence aux secteurs de l’aviation et du transport maritime, qui constituent presque 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a disparu. Au même moment, l’Observatoire européen des entreprises révèle un document interne de la Commission européenne dans lequel elle promet d’éviter « toute mention explicite du commerce » dans le futur accord de Paris. En clair, les règles du commerce doivent prévaloir, même au prix de la planète."
"Le dernier texte de la COP21 est une prise de risque, entre options ambitieuses et concessions. Mais la partie risque d'être longue, et le projet d'accord final est repoussé à samedi matin."
"LE POINT DU JOUR. Cinquante pays se sont exprimés cette nuit sur le projet d’accord proposé la veille dans l’après-midi. Tous ont dit la même chose : oui… Mais ! Exprimant chacun "sa ligne rouge"."
"Les négociations sur le climat à Paris sont entrées dans leur dernière ligne droite et doivent s’achever le vendredi 11 décembre au soir. Selon Bill McKibben, fondateur de l’ONG 350.org, le texte final ne pourra être qu’une base de travail à partir de laquelle il faudra se battre pour aller plus loin dans la réduction des gaz à effet de serre."
"Quelle que soit l'issue de la COP21, l'année 2015 sera celle de l'explosion des énergies renouvelables, en premier lieu des éoliennes. Plusieurs études d'analystes financiers montrent que cette évolution est inéluctable, même si les combustibles fossiles font de la résistance."
"Un nouveau brouillon d'accord a été rendu public ce mercredi après-midi par la présidence française. Sur tous les points importants, la discussion est toujours en cours. Il ne reste que 24 heures, la présidence française espérant conclure vendredi. La société civile fait de plus en plus savoir son inquiétude."
"En guise de préalable aux négociations de la COP21 qui se tiennent jusqu’à la fin de la semaine au Bourget, la question du changement climatique a donné lieu à une mobilisation sans précédent de chercheurs du monde entier, réunis au sein du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), pour déterminer les scénarios des évolutions possibles du climat. Les principales données issues de ce travail sont mises en images dans cette datavisualisation proposée par notre partenaire Universcience."
"Dans une récente interview, Daniel Cohen expliquait à juste titre qu’il ne faut plus compter sur la croissance. Les chiffres en attestent : décennie après décennie, depuis les années 1960, la croissance moyenne de la France et, plus généralement, des économies occidentales est un peu plus faible. En France, selon les données de l’Insee, on est ainsi passé de 5,6 % par an dans les années 1960, à 3,7 % dans les années 1970, 2,2 % dans les années 1980, 1,9 % dans les années 1990 et 1,5 % dans les années 2000. Seuls s’en étonnent encore aujourd’hui les adeptes de la méthode Coué ou de la pensée magique. Comme le remarquait déjà en son temps l’économiste et pacifiste Kenneth Boulding (1910-1993) : « Quiconque croit qu’une croissance exponentielle peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste ».
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la fabrication de renouvelables nécessite de l’énergie ; au-delà d’un certain taux de croissance de ces technologies, celles-ci en consomment plus qu’elles n’en produisent ; dans ces conditions, le déploiement des renouvelables tend donc à entraîner une augmentation de la production de gaz à effet de serre.
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Face à cette situation, les autorités choisissent la fuite en avant et s’en remettent aveuglément aux « progrès technologiques ». Ségolène Royal estimait ainsi récemment que le « scandale Volkswagen » [...] allait accélérer le développement de la voiture-électrique-zéro-émission à 8 000 euros, dont le « plein » ne coûterait pas plus d’un euro aux 100 km. [...] Sauf que cette voiture est une chimère. [...] Ses émissions sont liées au mode de production de l’électricité et à l’extraction massive des matériaux – dont le lithium – nécessaires à son fonctionnement. Elle ne fait donc que déplacer le problème [...] sans y apporter la moindre solution à l’échelle de la planète. Et pourtant, on songe sérieusement à équiper le monde de plus d’un milliard de véhicules électriques."
"Ce documentaire de Paul Moreira, à voir en intégralité sur Mediapart, piste les lobbyistes qui, au sein du gouvernement de G. W. Bush, ont « fait perdre dix ans à la planète ». Rapports falsifiés, infiltration de l'administration, publicité mensongère... Pour l'industrie pétrolière, tout fut bon pour retarder la lutte contre le changement climatique."
"A la conférence de Paris sur le climat (COP21), les adversaires de la science climatique sont sur la sellette. Mardi 8 décembre, l’organisation Greenpeace a dévoilé une série de correspondances montrant comment des industriels des combustibles fossiles peuvent s’offrir, en toute discrétion, les services de plusieurs universitaires pour fragiliser les négociations climatiques. « Nous avons voulu savoir si, en amont de la conférence de Paris sur le climat, certains chercheurs du monde académique accepteraient d’être rémunérés pour rédiger et signer des rapports susceptibles de servir les intérêts d’industriels des fossiles, explique Ben Stewart, directeur des médias à Greenpeace Royaume-Uni. Et ce, en acceptant de cacher leur financement. »"
"L’océan aura finalement occupé une place importante lors de la première semaine de la conférence mondiale sur le climat (COP21), même s’il n’est pas inscrit au cœur même des négociations sur le climat. Pourquoi devrait-il y figurer ? Parce qu’il fournit des services fondamentaux à la vie sur terre : de l’oxygène et des protéines, essentielles pour de nombreuses populations côtières… Mais surtout parce que l’immensité marine qui couvre 71 % de la surface du globe absorbe plus de 25 % du CO2 et 93 % de l’excès de chaleur causé par l’emballement des activités humaines."
"L’Université de Yale a comparé les engagements de réduction de gaz à effet de serre des Etats avec ceux des villes et des industries. Résultat : les acteurs locaux vont plus vite et plus loin que les nationaux."
"Les superlatifs s'empilent. « Moment historique » et « rendez-vous avec l'histoire » pour les co-présidents de la négociation qui n'hésitent pas à comparer ce texte – au-delà même de toute exagération acceptable – à la déclaration des droits de l'homme en 1948. De « l'émotion » et un « vent d'optimisme » pour Laurence Tubiana, négociatrice française. Les représentants des pays se félicitent des « progrès », des « avancées », du « caractère constructif » de la négociation. Nous avons assisté à une longue litanie d'interventions d'auto-congratulations qui peut apparaître un peu décalée au regard de l'ensemble des points conflictuels qui ne sont pas résolus. Plus frappant encore, parler de moment historique au moment où, Chennai, la 4ème ville la plus peuplée d'Inde est paralysée par des inondations qui ont déjà fait au moins 269 morts, apparaît déplacé et inconvenant. Surtout quand personne n'y fait référence au sein du Bourget."
"Depuis le début de l’année 2015, les décisions de justice condamnant certains États pour leur passivité dans la lutte contre le réchauffement climatique se sont multipliées. Le droit est devenu une nouvelle arme de pointe pour les défenseurs du climat."
"Ils ne croient pas une seconde aux chances de réussite de la Cop21, organisée à Paris du 30 novembre au 11 décembre, et ne se gênent pas pour le dire : ce sont les medias conservateurs américains, Fox News en tête. Persuadés que ces deux semaines de discussion seront inutiles, et que le monde a, de toutes façons, d'autres chats à fouetter, ils n'hésitent pas à crier, haut et fort, leur climato-scepticisme depuis le lancement de la COP21. Revue de presse."
"Alors que la plupart des pays qui participent à la COP21 ont pris des engagements très insuffisants pour atteindre l'objectif d'un réchauffement en dessous de 2 °C, le Danemark affiche l'ambition d'avoir une économie « neutre en carbone » d'ici 2050. Un pari impossible ?"
"Obligation de moyens plus que de résultats, sanctions réputationnelles, passages en revue obligatoires des objectifs de réduction des gaz à effet de serre : les scénarios se précisent pour aboutir à un accord sur le climat en partie « contraignant ». Même Barack Obama a utilisé le terme hier.
"À l'approche de la COP21 qui aura lieu à Paris, des scientifiques cherchent à faire des algues un alternative viable aux combustibles fossiles."
"Parmi les dix plus grosses entreprises sponsors de la COP21, une seule est en mesure de respecter les objectifs de réduction de CO2 fixés par l’Europe. C’est ce que révèle notre investigation, fruit d’un partenariat entre notre Observatoire des multinationales et le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne. Cette étude s’appuie sur les émissions réelles de dix grandes entreprises françaises et de leurs chaînes d’approvisionnement. Seule EDF est sur le bon chemin pour véritablement diminuer son empreinte carbone d’ici 2050. Renault obtient une note mitigée. Les plus mauvais élèves sont Engie (ex GDF Suez) et l’industrie du luxe (LVMH et Kering). La plupart des grands groupes préfèrent délocaliser leur pollution dans les pays émergents."
"La croissance démographique et économique expose l’Afrique à devenir un foyer majeur de pollution, selon Ibrahim Thiaw, directeur adjoint du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Sauf si elle met ses forces dans le développement d’une industrie propre."