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""Voyez, on fait un choix homéopathique !" lançait l’avocat du groupe Bolloré lors du procès du site Bastamag qui se tenait ce mois-ci. Entendez : l’industriel pourrait porter plainte en diffamation beaucoup plus souvent. Mais avec la récente mise en examen de Mediapart, L’Obs et L’Express par la Socfin – filiale détenue à 38,7% par Bolloré – pour des articles sur l’accaparement des terres ainsi que le procès à venir d’une journaliste de Radio France pour son reportage sur le port d’Abidjan, la stratégie judiciaire du groupe monte en puissance."
"Garantir l'indépendance des journalistes, en particulier vis-à-vis de leurs actionnaires: c'est l'objectif affiché de nombre de gouvernements depuis trente ans – pour l'essentiel, des gouvernements de gauche. Après la tumultueuse prise de contrôle de Canal+ par Vincent Bolloré, l'objectif a ressurgi par le biais d'une proposition de loi, laquelle ne vise plus à limiter la concentration des médias mais à les doter de garde-fous déontologiques. Sera-t-elle efficace? Sera-t-elle suffisante? Nous en débattons cette semaine avec trois invités : le député PS auteur de cette proposition de loi Patrick Bloche, le journaliste de Canal+ et représentant syndicat SNJ-CGT Jean-Baptiste Rivoire, et l'économiste Julia Cagé, auteure de Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie (Seuil, 2015)."
"Ce sont treize pages qui manquaient au dossier Bolloré. Le site Les Jours (qui vient d'être lancé par des anciens de Libé) publie le procès-verbal d'un comité d'entreprise du groupe Canal+ daté de septembre 2015, au cours duquel Vincent Bolloré assume la censure d'un documentaire sur le Crédit Mutuel, et estime que la direction d'un grand groupe a besoin... "d'un peu de terreur". "
"L’audience du procès en diffamation que le groupe Bolloré intente à Bastamag se déroulera le jeudi 11 février, à la 17ème chambre du Tribunal de grande instance de Paris, à partir de 13h. L’audience sera publique. Ce procès pose plusieurs questions essentielles sur la liberté d’informer, en particulier sur les activités des multinationales."
"Afin de « défendre les intérêts du groupe », il est « préférable d’éviter certaines attaques frontales ou polémiques »: la direction de Canal+ a revendiqué sans ambiguïté mi-septembre, devant des représentants du personnel, la censure par le nouveau propriétaire de la chaîne, Vincent Bolloré, d’un documentaire embarrassant pour le Crédit Mutuel, selon des documents obtenus par Mediapart."
"Bolloré n'est pas dans son oreillette. Invitée de France inter, l'animatrice du Grand Journal version Bolloré, Maïtena Biraben, a répondu, pour la première fois, à toutes les critiques dont elle fait l'objet. Elle s'est défendue d'être sous les ordres de son principal actionnaire : "Au mieux, j'ai Vincent Bolloré dans mon oreillette. Au pire, je n'ai plus de cerveau (...) Vincent Bolloré ne m'a jamais appelé pour me demander quoi que ce soit pour cette émission, il n'a jamais appelé les producteurs pour leur demander quoi que ce soit, il n'intervient pas dans l'éditorial", explique l'animatrice, visiblement agacée."
"La promo d'un livre critique sur Bolloré dans le Grand Journal ? Ça a presque failli se faire. Dans une interview à Télérama, Fabrice Arfi (Mediapart) explique comment il a été décommandé de l'émission de Canal+ alors qu'il était censé faire la promotion du livre Informer n'est pas un délit. "Le Grand Journal nous a appelé très tôt pour qu’on fasse chez eux notre première télé avec Paul Moreira [qui a co-dirigé le livre]. Ils m’ont même demandé de participer au numéro zéro de la nouvelle formule, le vendredi 4 septembre. Mais quelques heures avant, on m’appelle pour annuler, tout en confirmant notre venue pour la sortie du livre, le 30 septembre. La semaine suivante, notre éditeur reçoit un coup de fil de la rédaction en chef de l’émission pour dire que, finalement, rien ne sera fait sur le livre", raconte Arfi."
"« Evasion fiscale : une affaire française », l’enquête sur le Crédit mutuel censurée par Vincent Bolloré, le patron de Canal+, sera finalement diffusée le 7 octobre vers 23 heures sur France 3 dans le cadre du magazine « Pièces à conviction » sous le titre « Evasion fiscale : enquête sur le Crédit mutuel »."
"Bolloré, patron de l'Afrique "qui gagne". Sur la chaîne du groupe Canal destinée au continent africain, Canal+ Afrique, Vincent Bolloré et son groupe sont choyés. L'émission économique Réussite – qui se présente comme l'émission "de l'Afrique qui gagne" – ne manque jamais de vanter les mérites de la boucle ferroviaire ouest-africaine (de Bolloré), des "blue zones" (de Bolloré), ou encore du port de Kribi (exploité par Bolloré)."
"Un documentaire traitant de la guerre entre Sarkozy et Hollande, devant être diffusé le 28 septembre sur « Canal + (rien ne va) », a été déprogrammé. Sans raison, sans reprogrammation."
"Doit-on ajouter au palmarès de Vincent Bolloré une nouvelle censure sur Canal+ ? Selon les révélations du Monde publiées hier, "la direction des programmes de Canal+ a décidé de déprogrammer le documentaire «Hollande-Sarkozy, la guerre secrète», qui devait être diffusé le 28 septembre dans le cadre du magazine «Spécial investigation»". Ce film est produit par Premières lignes – la société de production de Cash Investigation diffusé sur France 2 – et l’un de ses dirigeants, Luc Hermann, assure au quotidien avoir été prévenu dimanche matin de ce changement de programme. Selon lui, la chaîne dément tout acte de censure mais ne fournit aucune raison sur la déprogrammation du documentaire réalisé par deux journalistes de L’Express, Jules Giraudat et Eric Mandonnet. De même, aucune date de diffusion ultérieure n’a été avancée."
"Y a t-il un nouvel acte de censure d’un documentaire d’investigation sur Canal+ ? Selon nos informations, la direction des programmes de Canal+ a décidé de déprogrammer le documentaire « Hollande-Sarkozy, la guerre secrète », qui devait être diffusé le 28 septembre dans le cadre du magazine « Spécial investigation », en seconde partie de soirée."
"Les reportages qui dérangent ont-ils encore leur place dans le Canal+ de Vincent Bolloré ? Fin juillet, Society et Mediapart affirmaient que le patron de Vivendi était intervenu pour empêcher la diffusion d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel. Ces jours-ci, selon nos informations, c’est une enquête consacrée à l’Olympique de Marseille qui a suscité les critiques du nouveau patron de Vivendi. Aujourd’hui, ce sujet n’est pas disponible sur la plateforme de « replay » MyCanal, qui regroupe pourtant les programmes de la chaîne."
"Fini les blagues sur Bolloré chez Hanouna. D'après OZAP, le patron du groupe Canal+ Vincent Bolloré a fait savoir "personnellement" à l'équipe de Touche pas à mon poste (diffusé sur D8, filiale de Canal) qu'il ne voulait plus que son nom soit cité dans l'émission. Bolloré n'aurait pas apprécié un sketch où l'un des chroniqueurs d'Hanouna faisait mine de se faire évincer par le milliardaire. Si l'information était confirmée, cette remontrance viendrait s'ajouter à la longue liste de ses ingérences dans la grille de son groupe. Face à ce nouveau patron très attentif, les auteurs et journalistes de Canal testent leurs marges de manœuvre à coups de sketchs."
"Exit les enquêtes sur le foot ? Selon Le Monde, Vincent Bolloré a critiqué une enquête sur l'OM, diffusée sur Canal+ Foot mercredi 2 septembre. Lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, celui qui a repris en main le groupe Canal a estimé que le reportage donnait une image trop négative du club de foot de Marseille. Traduction : à l'avenir, il faudra éviter des enquêtes à charge sur des partenaires du groupe, la chaîne diffusant des matchs de Ligue 1. Une source de Vivendi a confirmé au Monde l'intervention de Bolloré, tout en précisant que la direction de Canal avait également trouvé le reportage "inutilement partial"."
"Au moins c’est clair : le journalisme d’investigation ne sied pas au nouveau propriétaire de Canal+ Vincent Bolloré. Non seulement ce dernier a empêché la diffusion d’un documentaire sur une filiale du Crédit mutuel, banque amie du groupe Bolloré, mais un projet de reportages d’investigation prévus deux fois par semaine au Grand journal a été enterré. Ces derniers épisodes donnent le ton de ce que sera la chaîne cryptée sous l’ère Bolloré."
"Vincent Bolloré est intervenu en mai pour empêcher la diffusion sur Canal+ d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel, affirme Mediapart, mercredi 29 juillet, dans la foulée du magazine Society. Mi-mai, le premier actionnaire de Vivendi, maison mère de la chaîne cryptée, a téléphoné au directeur général de Canal+, Rodolphe Belmer (limogé depuis), et aurait invoqué ses liens avec Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, ajoute le site."
"Vincent Bolloré, tout-puissant patron du groupe Vivendi, la maison mère de Canal+, a personnellement censuré d’un simple coup de téléphone un documentaire sur le Crédit mutuel et la fraude fiscale, qui devait être diffusé sur la chaîne cryptée. Bolloré et le Crédit mutuel ont de nombreux liens d’intérêt. Révélations."
"Au lendemain des révélations de Mediapart sur la censure à Canal+, par Vincent Bolloré, d'un documentaire embarrassant pour le Crédit mutuel, le rédacteur en chef et producteur du film, Jean-Pierre Canet, raconte les coulisses d'une mise à mort éditoriale inédite sur la chaîne cryptée."
"Première censure à Canal+ sous l’ère de son nouveau propriétaire Vincent Bolloré. Selon le magazine Society daté du 24 juillet, la diffusion d’un documentaire sur une filiale suisse de la banque Crédit mutuel, pourtant validée mi-mai par la direction de Canal+, a finalement été annulée. L’info est confirmée aujourd’hui sur le site de Mediapart, co-auteur de cette enquête passée à la trappe. Visiblement, un coup de fil du nouveau propriétaire de la chaîne a suffi pour stopper la diffusion de ce documentaire embarrassant pour le patron du Crédit mutuel, un des principaux partenaires financiers du groupe Bolloré."